Les ménages en Haute-Normandie : l essor des périphéries urbaines
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Les ménages en Haute-Normandie : l'essor des périphéries urbaines

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Les migrations de population autour d'un pôle principal d'activité économique modifient profondément le paysage urbain. En Haute-Normandie, entre 1975 et 1999, la proportion des ménages habitant en couronne périurbaine a triplé, grâce en partie aux familles et aux ménages actifs. La périurbanisation des deux grands pôles économiques Rouen et Le Havre est contrastée. L'influence de l'aire urbaine de Paris est grandissante surtout depuis les années quatre-vingt-dix.

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

N° 49 - Novembre 2005
Lettre
statistique
et
économique
de Haute-Normandie
PÉRIURBANISATION :
LES MÉNAGES EN HAUTE-NORMANDIELE TERRITOIRE RECOMPOSÉ
Au cours du XXème siècle, la France est de- L’essor des périphéries urbaines
venue majoritairement urbaine. Le déclin du
monde agricole a entraîné un exode rural,
les paysans sont devenus ouvriers, les servi- Bruno BLAZÉVIC
ces se sont développés et l’emploi s’est de
plus en plus concentré dans les grandes
villes. Dans un premier temps, l’habitat col-
lectif s’est fortement développé dans les
villes favorisant la croissance des agglomé- Les migrations de population e “ jeu ” des migrations fait évoluer
rations comme à Rouen ou au Havre. Dans Lle paysage normand. L’espace pé-autour d’un pôle principal
le même temps, les campagnes se vidaient riurbain, espace à proximité immédiate
d’activité économique modifientde leurs forces vives. L’essor des transports,
des grandes villes, se modifie pour
en particulier de l’automobile, et des infras- profondément le paysage s’étendre un peu plus au fil des décen-
tructures routières et ferroviaires a eu pour
urbain. En Haute-Normandie, nies. Le nombre de ménages dans cesconséquence de dissocier le lieu de travail
et le lieu de résidence. Les actifs urbains se “ nouveaux espaces ” s’accroît plus rapi-entre 1975 et 1999, la
sont petit à petit éloignés des villes pour dement que pour les autres territoires.
proportion des ménagess’installer à la périphérie, souvent dans un Plus nombreux, les ménages sont aussi
logement individuel correspondant à leurs habitant en couronne plus petits. Les derniers recensements
aspirations. Ainsi ces zones rurales se sont
périurbaine a triplé, grâce en de la population révèlent ainsi une
redynamisées par l’arrivée de ces « hor-
baisse du nombre moyen de personnessains* ». Ces ménages souvent jeunes ont partie aux familles et aux
permis une progression de la natalité dans par ménage. En Haute-Normandie, ce
ménages actifs. La
ces territoires dits périurbains tandis qu’elle chiffre est passé de 3 personnes en 1975
diminuait plus rapidement dans les périurbanisation des deux à 2,5 en 1999.
agglomérations. grands pôles économiques La structure des ménages s’est ainsi
Année après année, les actifs urbains habi-
modifiée d’année en année : c’est la tra-Rouen et Le Havre esttent de plus en plus loin de leur lieu de tra-
duction de nombreux phénomènes à lavail, la périurbanisation s’étend. Le profil contrastée. L’influence de l’aire
socio-économique des campagnes s’en fois d’ordre démographique (vieillisse-
urbaine de Paris esttrouve modifié, de plus en plus résidentiel et ment de la population, migrations) et so-
de moins en moins rural. grandissante surtout depuis les ciologique (décohabitation, recomposi-
tion de familles).années quatre-vingt-dix.
Damien BARTHÉLÉMY
Responsable de la division « études sur
la population et les politiques sociales » NOMBRE MOYEN DE PERSONNES PAR MÉNAGE
4
*Horsains = terme normand (cauchois) qui désigne
les personnes qui viennent de l’extérieur pour s’ins-
taller au pays. 3
2
1S O MM A IRE
POPULATION 0
1975 1999 1975 1999 1975 1999 1975 1999 1975 1999LES MÉNAGES EN HAUTE-NORMANDIE
Commune périurbaine Espace à dominanteL’essor des périphéries urbaines . . . . . . . . . . . . 1 Pôle urbain Couronne périurbaine Ensemble
multipolarisée rurale
ÉVOLUTION DES NAISSANCES EN HAUTE-NORMANDIE
Source : INSEE - Recensements de la population 1975 et 1999L’Eure 4e département français. . . . . . . . . . . . . . 6
POPULATIONSTRUCTURE DES MÉNAGES HAUT-NORMANDS HABITANT DANS UNE AIRE URBAINE DE 1975 À 1999
1975 1982 1990 1999
Zone de 1975 Zone de 1975 Extension entre Zone de 1982 Extension entre Zone de 1990 Extension entre
Type de ménage 1975 et 1982 1982 et 1990 1990 et 1999
Ménage d’une personne vivant seule sans famille 19,9 23,2 13,6 26,4 17,8 30,2 20,9 de plusieurs personnes sans famille 3,8 2,8 3,4 1,4 1,3 1,5 1,2
Famille principale monoparentale 4,5 5,1 2,6 7,8 5,9 8,6 6,4 en couple 71,8 68,9 80,4 64,5 75,0 59,7 71,5
Ensemble de ménages 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Source : INSEE - Recensements de la population Unité : %
Note de lecture : En 1982, 23,2 % des ménages habitant dans une commune appartenant à une aire urbaine en 1975 étaient composés d'une personne vivant seule sans famille. En 1999, 71,5 % des ménages
habitant dans une commune périurbanisée depuis 1990 étaient composés d'une famille principale en couple.
TOUJOURS UNE FORTE PROPORTION
MÉNAGES SELON LE TYPE DE TERRITOIRE DE 1975 À 1999
DE FAMILLES
PART DES MÉNAGES D’UNE PERSONNE VIVANT PART DES MÉNAGES DE PLUSIEURS PERSONNES
SEULE SANS FAMILLE SANS FAMILLE
Entre 1975 et 1999, le nombre de
35 5
ménages habitant en couronne périur-
30 4 baine a explosé, passant de 29 000 à
126 000. Leur proportion est passée de
25 3 6 % à 18 % du total. Portées par les gé-
nérations nombreuses issues du
220
baby-boom, les familles (couples, avec
ou sans enfant) sont les véritables actri-15 1
ces de la périurbanisation et représen-
10 0 tent encore, en 1999, plus des trois
1975 1982 1990 19991975 1982 1990 1999 quarts des ménages périurbains.
De 1975 à 1999, la progression de
FAMILLES SELON LE TYPE DE TERRITOIRE DE 1975 À 1999
l’isolement au sein des pôles urbains, en
PART DES FAMILLES PRINCIPALES
PART DES FAMILLES PRINCIPALES EN COUPLES Haute-Normandie comme ailleurs, est leMONOPARENTALES
10 85 phénomène majeur. La proportion des
personnes vivant seules est passée
80
8 d’une sur cinq à une sur trois. La modifi-
75 cation de la cellule familiale est flagrante,
6
avec notamment le nombre croissant de
70
familles monoparentales (5,3 % en 19824
65 à 9,3 % en 1999).
2 Dans le courant des années 90, la60
part des ménages composés de plu-
0 55 sieurs personnes sans lien familial, bien1975 1982 1990 19991975 1982 1990 1999
qu’encore marginale, a légèrement pro-
gressé. Cette forme de cohabitation peutPôles urbains Autres communes
être un choix “ économique ”, de plus en
Couronnes périurbaines Ensemble Haute-Normandie
plus adopté, notamment parmi les
Source : INSEE - Recensements de la population Unité : % jeunes étudiants.
LES MÉNAGES ACTIFS HAUT-NORMANDS, UNE REPRÉSENTATION GRANDISSANTE
NOUVELLEMENT ARRIVÉS DE 1982 À 1999, DANS UNE COMMUNE PÉRIURBAINE
DE CADRES OU DE PROFESSIONS
Catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence du ménage 1982 1990 1999
INTERMÉDIAIRESAgriculteur exploitant 2,8 1,0 1,2
Artisan, commerçant et chef d’entreprise 6,4 6,8 6,6
Cadre et profession intellectuelle 10,3 12,3 11,7
La proportion des ménages habitantProfession intermédiaire 26,3 20,8 24,8
Employé 10,6 12,8 13,3 dans un pôle urbain est stable depuis leOuvrier 43,6 46,1 42,3
Retraité ou autre personne sans activité professionnelle 0,0 0,3 0,2 début des années 80, à 60 %. Celle des
Ensemble de ménages 100,0 100,0 100,0 jeunes ménages (1), déjà importante,
Source : INSEE - Recensements de la population Unité : %
Note de lecture : en 1990, 12,3 % des ménages actifs ayant emménagé dans une commune périurbanisée durant la période
1) ménages dont l’âge de la personne de référenceintercensitaire précédente (1982 à 1989) étaient composés d'une personne de référence qui était cadre.
est inférieur à 29 ans.
2 AVAL Lettre statistique et économique de Haute-Normandie - N° 49 - Novembre 2005s’est encore accrue (77 % en 1999 RÉPARTITION DES MÉNAGES HAUT-NORMANDS
Âge de la personnecontre 71 % en 1982). Après l’achève-
de référence Territoires 1975 1982 1990 1999
ment de leurs études ou la venue d’en-
Moins de 30 ans Pôles urbains 19,0 18,4 15,9 14,7
fants, beaucoup d’entre eux se sont ins- Couronnes périurbaines 10,4 9,2 7,0 5,9
Autres communes 12,3 12,1 9,7 7,5
tallés en zone périurbaine, contribuant à Ensemble Haute-Normandie 16,4 15,7 13,1 11,5

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