Les revenus des Franciliens : plus élevés mais plus dispersés qu en province
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En Ile-de-France, les ménages les plus aisés ont déclaré pour l'année 1999 un revenu supérieur de 40 % aux ménages les plus aisés de province. Dans la région, qui regroupe 37 % des cadres de la métropole, les salaires représentent 72 % des revenus contre à peine 63 % en province. C'est à Paris que l'on observe les plus forts écarts de revenus. Les ménages les plus aisés habitent plutôt le sud-ouest de la région, et les ménages les plus modestes le nord et l'est, mais d'importantes disparités de revenus se retrouvent dans la région.

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Langue Français

Extrait

INSEE
ILE DE FRANCE
es ménages franciliens déclarent des revenus plus élevés qu’en
province, caractérisés par des disparités importantes entre les zo-Lnes géographiques. Les inégalités entre communes et au sein
même des communes sont importantes. La richesse apparente de
l’Ile-de-France est relativisée par la concentration des revenus élevés
dans certaines communes, et à l’intérieur des communes sur quelques
ménages.En Ile-de-France, les
ménages les plus aisés
ont déclaré pour l’année evenus des ménages aisés :R
1999 un revenu supérieur 40 % de plus qu’en province
de 40 % aux ménages les
plus aisés de province. Un ménage francilien sur deux déclare pour l’année 1999 un revenu fiscal
Dans la région, qui annuel d’au moins 17 700 euros par unité de consommation (UC - cf.
regroupe 37 % des Définition), soit 32 % de plus qu’en province (figure 1). L’Alsace arrive
cadres de la métropole, en deuxième position avec seulement 15 500€ et Rhône-Alpes en troi-
les salaires représentent sième avec 14 400€. Ces écarts de revenus avec la province sont imputa-
bles à la présence en Ile-de-France de plus gros revenus. Les 10 % des72 % des revenus contre
ménages les plus aisés de la région déclarent un revenu de 37 300 euros,à peine 63% en province.
soit 40 % de plus qu’en province.C’est à Paris que l’on
observe les plus forts
Les différences entre province et Ile-de-France sont moindres sur les
écarts de revenus. Les
plus bas revenus. Parmi les ménages franciliens, les 10 % les plus modes-
ménages les plus aisés
tes déclarent annuellement des revenus fiscaux inférieurs à 6 100€ par
habitent plutôt le
UC, soient 16 % de plus qu’en province mais 11 % de moins qu’en
sud-ouest de la région, et Alsace. Dans le département de la Seine-Saint-Denis, où les revenus sontINSTITUT les ménages les plus les plus faibles de la région, les 10 % des ménages aux revenus les plus
NATIONALDELA modestes le nord et l’est, modestes déclarent au plus 4 310€ par UC. Ce revenu est faible en com-
STATISTIQUE mais d’importantes paraison des ménages modestes des autres départements franciliens mais
ETDESETUDES
disparités de revenus se également des autres régions. La Seine-Saint-Denis se place entre le Vau-
ECONOMIQUES
retrouvent dans cluse et l’Ariège, parmi les six départements métropolitains dont les mé-
nages modestes déclarent les revenus les plus faibles.toute la région.
ILE-DE-FRANCE
MENSUEL N° 2 1 3 - SEPTEMBRE 2002 - 2,2 €
àlapage
EconomieFigure 1 - Revenus fiscaux annuels des régions par UC M éthodologie
Le revenu fiscal relatif à l’année 1999 correspond à la somme des ressour-
ces déclarées par les contribuables sur la « déclaration des revenus 1999 »
(formulaire n° 2042), avant tout abattement.
Il comprend les revenus d’activités salariées et indépendantes, les pensions
d’invalidité et les retraites (hors minimum vieillesse), les pensions alimentai-
res reçues (déduction faite des pensions versées), les revenus imposables
du patrimoine, ainsi que les revenus sociaux imposables : indemnités de ma-
ladie et de chômage (hors RMI).
Le revenu fiscal doit être considéré comme un revenu avant redistribution. Il
ne peut donc pas être assimilé à la notion de revenu disponible, qui suppose-
rait que l’on soustraie les impôts directs (impôt sur le revenu et taxe d’habita-
tion) et que l’on ajoute les revenus sociaux non déclarés (minima sociaux,
prestations familiales, aides au logement) ainsi que les revenus du patri-
moine non imposés (produits du livret A, de l’épargne-logement, des
CODEVI, plan d’épargne en actions (PEA), et plan d’épargne en entreprise
(PEE)…). Par conséquent, le revenu fiscal ne permet pas de tirer de conclu-
sions en termes de niveau de vie des ménages.
Un « ménage fiscal » est un ménage ordinaire constitué par le regroupe-
ment des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence
une année donnée tient au fait que coïncident une déclaration indépendante
Source : DGI, déclarations pour 1999, traitements Insee
de revenus et l’occupation d’un logement soumis à la taxe d’habitation. De ce
fait, en sont exclus :
La population francilienne, plus active, occupe des emplois plus
- les ménages de contribuables concernés par un événement de type ma-qualifiés. Cela explique qu’elle déclare des revenus plus élevés
riage, décès ou séparation au cours de l’année de référence ;
qu’en province : 60 % des plus de 15 ans y sont actifs pour seu-
- les ménages constitués de personnes ne disposant pas de leur indépendancelement 54 % des provinciaux. En outre, l’Ile-de-France ac-
fiscale (essentiellement des étudiants) ;cueille 37 % des cadres et 23 % des professions intermédiaires
- les contribuables vivant en collectivité.pour seulement 21 % de la population active métropolitaine.
Sont compris tous les ménages ayant rempli une déclaration de revenu,
même ceux qui n’ont pas été imposés au titre de 1999 ou ceux dont les reve-Cependant, un revenu fiscal plus élevé n’entraîne pas systéma-
nus sont négatifs (déficits pour les professions indépendantes ou revenus dutiquement un meilleur niveau de vie. D’une part, le revenu fis-
patrimoine déficitaires). Les statistiques de revenus sont diffusées pour les
cal est différent du revenu disponible, lequel prend en compte
communes de plus de 50 ménages. En 1999, 72,8 % des ménages fiscaux
les prestations et les prélèvements (cf. Méthodologie). D’autre d’Ile-de-France étaient imposés. La proportion de foyers fiscaux imposés est
part, certains coûts liés aux conditions de vie, notamment en inférieure, les ménages fiscaux pouvant être le regroupement d’un foyer im-
posé et d’un non imposé.matière de logement, sont particulièrement élevés en
Ile-de-France. Indicateurs d’inégalités de revenu
L’indice de Gini est un indicateur de concentration. Dans le cas des revenus
fiscaux, il a des valeurs comprises entre 0, lorsqu’il y a une distribution uni-alaires : 72 % des revenusS forme entre les différents individus, et 1 quand un seul individu dispose de
l’intégralité des revenus.
La population d’Ile-de-France étant plus jeune et plus active,
Les déciles décrivent la distribution des revenus fiscaux par tranches deles ménages déclarent une part plus importante de revenus e
10 % des ménages. Ainsi, le 5 décile, ou médiane, est la valeur du revenu fis-
d’activité que dans les autres régions (figure 2). Près des trois
cal qui partage les ménages en deux moitiés égales : la première déclare
quarts des revenus déclarés proviennent des traitements ou sa- moins que ce revenu, l’autre indique un revenu supérieur. Les déciles les plus
laires (72 %) alors qu’ils atteignent à peine 63 % en province. couramment utilisés pour décrire les disparités de revenus sont les premier
Dans tous les départements franciliens, les ménages ont au (les 10 % les plus modestes) et dernier déciles (les 10 % les plus aisés).
moins 70 % de leurs revenus provenant de salaires, hormis à Le dernier indicateur d’inégalités présenté dans cet article est le rapport in-
Paris (67 %) où les indépendants et les retraités sont plus pré- terdécile qui établit le rapport entre le premier et le dernier décile.
sents que dans le reste de la région. En province, seuls l’Oise, Ces indicateurs sont calculés dans les communes d’au moins 2 000 habi-
le Bas-Rhin et le Haut-Rhin passent la barre des 70 %. tants pour les ménages imposés dont le revenu fiscal est positif (ou nul). En
effet, les revenus fiscaux sont parfois négatifs : en cas de déficit pour les pro-
fessions indépendantes, lorsque les pensions versées sont supérieures auxFigure 2 - Nature des revenus
pensions reçues ou encore en cas de revenus du patrimoine déficitaires.
Part dans le revenu déclaré en % Ile-de-France Province
Traitements, salaires 72,1 63,1 Les indépendants étant plus rares en Ile-de-France, les reve-
Pensions, retraites, rentes 17,4 24,1 nus issus des bénéfices y sont moins fréquents : 5 % dans la ré-
Bénéfices 5,4 8,1 gio

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