Mesurer la qualité de vie dans les grandes agglomérations
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Mesurer la qualité de vie dans les grandes agglomérations

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Si un cadre de vie satisfaisant se caractérise par un logement en bon état dans un environnement peu bruyant, peu pollué et peu marqué par des actes de vandalisme alors 42 % des ménages des grandes agglomérations (50 000 habitants ou plus) vivent dans un tel cadre.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 33
Langue Français

Extrait

N° 868 - OCTOBRE 2002
PRIX : 2,20€
Mesurer la qualité de vie
dans les grandes agglomérations
Géraldine Martin-Houssart division Études sociales, Cyril Rizk
division Conditions de vie des ménages, Insee
lus d’un ménage français sur deux eux, 28 % le sont souvent et 26 % de temps en
temps.habite dans une agglomération d’au
Les transports sont la première source de bruitPmoins 50 000 habitants. Ce sont
incommodant (circulation automobile, ferro-
aussi bien des villes moyennes comme
viaire ou aérienne). Plus du tiers des ménages
Saint-Malo, Castres ou Nevers que de très urbains qui habitent près d’une rue où le trafic est
grandes métropoles comme Lille, Lyon, dense, d’une voie de chemin de fer ou d’un aéro-
Marseille ou Paris dont l’agglomération ac- port déclarent être souvent gênés par le bruit.
L’intensité des nuisances sonores est la pluscueille à elle seule 16 % des ménages. Que
grande dans l’agglomération parisienne : lece soit dans des quartiers résidentiels ai-
bruit y est souvent une gêne pour 32 % des
sés ou dans des cités classées en zone ur-
ménages ; dans les agglomérations moyennes
baine sensible (ZUS), on cherche ici à (de 50 000 à 200 000 habitants) ce chiffre est
comparer la qualité du cadre vie. Si un plus faible : 24 % (graphique 1). Parmi les
cadre de vie satisfaisant se caractérise par ménages habitant dans une cité ou un grand
ensemble, 37 % se disent souvent gênés par leun logement en bon état dans un environ-
bruit. Dans ce cas, la source la plus souventnement peu bruyant, peu pollué et peu
citée est le voisinage et non les transports.
marqué par des actes de vandalisme, alors
42 % des ménages des grandes aggloméra-
tions vivent dans un tel cadre. A l’inverse, Pollution locale,
20 % des ménages déclarent subir des une gêne moins sensible
nuisances fréquentes et près de 10 % ha-
La pollution est moins directement ressentiebitent un logement inconfortable dans un
que le bruit : 12 % des ménages urbains sont
environnement relativement dégradé.
très gênés lorsqu’ils ouvrent leur fenêtre, et
13 % modérément. Elle trouve une partie de
A la question « quels problèmes dans votre
quartier ou votre commune vous préoccupent Le bruit en ville
le plus ? », les ménages urbains (ménages
habitant les unités urbaines de 50 000 habi-
tants ou plus) répondent en premier lieu le bruit Souvent gênant
et le manque de sécurité puis la pollution. Ces
problèmes ainsi que ceux relatifs au logement Gênant de temps
en temps(humidité, chauffage…) permettent d’appré-
hender la qualité du cadre de vie. L’absence de
nuisances ou de problèmes dans ces domai- Rarement gênant
nes définit un cadre de vie de bonne qualité
alors que leur cumul est révélateur d’un cadre
Jamais gênant
de vie dégradé.
0 5 10 15 20 25 30 35
En %
Le bruit, principale nuisance Unité urbaine de Paris
ressentie en ville Unités urbaines de 200 000 habitants ou plus (hors Paris)
Unités urbaines de 50 000 à moins de 200 000 habitants
Parmi les nuisances étudiées, le bruit est la
Champ : Ménages dont la résidence principale est dans une unité ur-plus fréquente. Il indispose plus de la moitié
baine de 50 000 habitants et plus
des ménages interrogés : 54 % d’entre eux se Source : Enquête permanente sur les conditions de vie et partie va-
riable "Vie de quartier", avril-juin 2001, Inseedéclarent gênés par le bruit lorsqu’ils sont chez
INSEE
PREMIEREson origine dans les transports, en parti- tion est le facteur le plus discriminant surLogements humides,
culier dans le trafic routier. Être riverain la question de la qualité du logement.mal chauffés ou en mauvais état
d’une route à fort trafic augmente la pro- Au quotidien, le confort du logement,
babilité de ressentir les effets de la pollu- le niveau du bruit ou de la pollutionA côté des nuisances liées à l’environ-
tion : 17 % des ménages dans ce cas ainsi que la fréquence des actes denement, certains ménages souffrent
disent subir une pollution élevée, alors vandalisme dans le quartier participentd’un habitat dégradé : 15 % des ména-
que la proportion n’est que de 6 % pour tous des conditions de vie des ména-ges urbains déclarent que leur loge-
les autres ménages. ges. Ces critères, peu nombreux maisment est humide, 13 % qu’il est mal
Comme pour le bruit, les ménages de particulièrement significatifs, permet-chauffé et 10 % qu’il est en mauvais état
l’agglomération parisienne sont les plus tent d’aborder la qualité du cadre de(graphique 3). Un quart des ménages
exposés : 14 % d’entre eux sont sou- vie des ménages des grandes agglo-rencontrent au moins un de ces problè-
vent gênés pour ouvrir les fenêtres mérations. En tenant compte de leurmes, 10 % en cumulent deux et3%les
alors que dans les agglomérations intensité, non plus isolément maistrois. Heureusement, les trois quarts des
moyennes ils sont 9 %. Les différences simultanément, on a défini quatre clas-ménages vivent dans un logement en
selon le type de quartier ou d’habitation ses de qualité du cadre de vie à l’aidebon état, bien chauffé et sain.
sont faibles. d’une méthode de classification issueCe sont les propriétaires qui bénéficient
d’une analyse de données.des meilleures conditions de logement :
86 % d’entre eux n’ont aucun problème,
HLM, cités et ZUS : proportion nettement supérieure à celle
« Cadre de vie satisfaisant »un environnement plus dégradé des locataires (64 %). Le statut d’occupa-
pour 42% des ménages urbains
Un ménage urbain sur cinq a constaté Mauvaises conditions de logement
des actes de vandalisme dans son La première classe regroupe les ména-
quartier en 1999 ou en 2000 : dégrada- ges ayant un « cadre de vie satisfai-Logement situé
dans une ZUStions de biens publics et de parties sant », soit 42 % de ménages peu ou
communes d’immeuble (hall, par- pas confrontés aux nuisances. Pour lesLogement
hors ZUSking…). trois quarts d’entre eux, le bruit et le van-
Les actes de vandalisme sont fréquents dalisme ne sont jamais ou rarement uneLocataire
dans les zones urbaines sensibles gêne et quasiment tous ignorent la pollu-
(ZUS) : un ménage sur deux en constate Propriétaire tion dans leur quartier. Une faible pro-
souvent (graphique 2). Parmi les habi- portion habite un logement présentantTous ménages
des UU de
tants des grands ensembles, 39 % subis- un défaut. Au pire, ils sont confrontés à50 000 habitants
ou plussent une situation comparable alors un seul des problèmes pris en compte0 5 10 15 20 25
qu’un tiers seulement déclare que de tel- ici. Par exemple, parmi les9%desEn %
Logement en mauvais étatles dégradations volontaires n’arrivent ménages souvent gênés par le bruit,
Logement mal chauffé
jamais ou rarement. Dans les quartiers aucun ne se plaint ne serait-ce que rare-
Logement humide
pavillonnaires, cette part dépasse 55 %. ment de la pollution ou d’actes de vanda-
Champ : Ménages dont la résidence principale est dans uneDes détériorations volontaires y sont lisme (tableau 1).
unité urbaine de 50 000 habitants ou plus
quand même dénoncées par 15 % des La deuxième classe représente 29 %Source : Enquête permanente sur les conditions de vie et
partie variable "Vie de quartier", avril-juin 2001, Inseeménages. des ménages subissant des « nuisances
moyennes » : du bruit de temps en
temps ou rarement (82 % de la classe), L'environnement du logement : vandalisme, bruit et pollution
une pollution faible ou moyenne (30 %),
et des dégradations volontaires de
Logement situé dans une ZUS temps en temps ou rarement (70 %).
Malgré tout, certains d’entre eux
Locataire en HLM connaissent un problème majeur : le
bruit (13 %), le vandalisme (22 %). Mais
Cités, grands ensembles dans ce cas l’importance des autres
gênes est nettement moindre.
Immeuble (hors cité) Les ménages appartenant à la classe
Actes de vandalisme « nuisances fréquentes » sont souventfréquents
Quartier pavillonnaire gênés par le bruit (83 %), la pollutionBruit souvent gênant
(48 %) et les atteintes aux biens collec-Tous ménages des Forte pollution
unités urbaines de tifs (41 %). Un ménage sur cinq vit dans
50 000 habit

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents