Recensement de la population 1999 - Morbihan (Octant n° 83)
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Le Morbihan est le département breton dont l'âge moyen a le plus augmenté, passant de 36,8 à 39,5 ans. Son bilan migratoire est excédentaire, le département attirant à la fois actifs et retraités. Cependant, une part croissante de jeunes quitte le département pour suivre des études supérieures ou rechercher un premier emploi. La population active a augmenté de 14 000 personnes, dont 11 300 femmes. La proportion de chômeurs est importante dans la partie ouest du département et sur les communes du littoral atlantique.

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Langue Français

Extrait

Recensement de la population 1999
Morbihan
Le Morbihan est le département breton dont l’âge moyen
a le plus augmenté, passant de 36,8 à 39,5 ans. Son bilan
migratoire est excédentaire, le département attirant à
la fois actifs et retraités. Cependant, une part croissante
de jeunes quitte le département pour suivre des études
supérieures ou rechercher un premier emploi. La population
active a augmenté de 14 000 personnes, dont 11 300
femmes. La proportion de chômeurs est importante
dans la partie ouest du département et sur les communes
du littoral atlantique.
vec 644 000 habitants en 1999,Asoit 24 000 de plus qu’en 1990, le
Morbihan présente la seconde plus forte
croissance démographique parmi les dé-
partements bretons, loin toutefois der-
rière l’Ille-et-Vilaine. Cette progression
s’explique essentiellement par une forte
attractivité : le solde migratoire est excé-
dentaire de près de 17 000 personnes sur
la décennie 90.
Comme ailleurs, la population
vieillit. Pour la première fois, il y a davan-
tage de personnes de plus de 60 ans que
de moins de 20 ans. En mars 1999, le
Morbihan compte 156 000 jeunes de
moins de 20 ans, soit 14 000 de moins en
neuf ans ; ils représentent désormais un
peu moins du quart de la population. Le
nombre d’habitants de 20-29 ans di-
minue sensiblement suite à l’arrivée à cet
âge de générations creuses et à
l’accroissement de la proportion de
22 Octant n° 83 - Septembre 2000Recensement de la population 1999
jeunes qui quittent le département pour Répartition par tranche d’âge de la population en 1990-1999
suivre des études supérieures ou recher- Morbihan
cher un premier emploi. La croissance
Variation(1)démographique du département repose Age 1990 % 1999 % 90-99
donc totalement sur les personnes de plus (2)De 0 à 19 ans 169 593 27,4 155 800 24,2 -13 793
de 40 ans qui sont près de 50 000 de plus
De 20 à 39 ans 176 463 28,5 165 471 25,7 -10 992
qu’en 1990 : un morbihanais sur deux a
De 40 à 59 ans 139 395 22,5 164 238 25,5 24 843
dépassé 40 ans. On peut voir dans cette
De 60 à 74 ans 89 841 14,5 103 698 16,1 13 857
progression la conjugaison d’au moins
75 ans et plus 44 653 7,2 54 888 8,5 10 235
trois effets :
Total 619 945 100,0 644 095 100,0 24 150
- le remplacement des générations et l’ar-
(1) âge atteint au cours de l’année.rivée à cet âge de générations plus four-
(2) l’âge “0" ne comprend que les enfants nés entre le 1er janvier et la datenies nées avec le baby-boom ;
du recensement.
-l’apport migratoire (excédent des arri- Source : INSEE - recensements de 1990 et 1999
vées sur les départs) ;
-l’allongement de la durée de vie. Les
plus de 75 ans représentent en 1999,
8,5 % des habitants, contre un peu plus
de 7 % en 1990. La pyramide des âges de
la population est d’ailleurs révélatrice :
les doyens sont de plus en plus âgés, le
Morbihan compte en mars 1999 77
centenaires.
Un département qui attire
actifs et retraités
106 000 personnes se sont instal-
lées dans le département entre 1990 et
1999. Ces nouveaux arrivants, qui repré-
sentent plus de 16 % des habitants, ont lé-
gèrement accentué le vieillissement de la
population. Pour un quart des migrants,
cette arrivée correspond à un retour dans
leur département de naissance, la propor-
tion approche même 30 % pour les retrai-
tés. Un nouvel arrivant sur cinq étant né
dans un des trois autres départements
bretons, près de la moitié des migrants
installés dans le Morbihan entre 1990 et
1990 sont donc nés en Bretagne.
Enfin, à l’image des autres départe-
ments bretons, les personnes de nationa-
litéétrangère sont toujours très peu nom-
breuses : moins de1%dela population.
Le profil migratoire (voir encadré
page 27) du Morbihan est assez proche
de celui relevé entre 1982 et 1990, et est
caractéristique des départements attrac-
tifs pour les actifs et les retraités, sans
grand pôle universitaire. Entre 1990 et
1999, les jeunes de 18 à 29 ans ont été
Lecture : 2 000 personnes âgées de 25 ans en 1999 sont venues habiter le Morbihan entre 1990 et 1999, etplus nombreux à quitter le Morbihan qu’à
4 200 personnes du même âge ont quitté le département au cours de cette même période. Le solde migra-
s’y installer. Ce déficit s’est d’ailleurs sen- toire de la période, pour cette génération, est donc de - 2 200.
siblement creusé par rapport à la dé-
cennie 80, traduction notamment de l’al-
longement de la durée des études et de Les arrivants dans le Morbihan selon leur résidence en 1990
l’absence d’un large éventail de forma-
Autre département de la région 27 014
tions supérieures sur place. Ainsi parmi
Reste de la France y compris Dom-Tom 73 233
eux, près de 7 000 jeunes qui habitaient
Pays étranger 5 727
le Morbihan en 1990 se sont installésen
Total 105 974
Ille-et-Vilaine au cours de la décennie
Source : INSEE-RP(3 900 sont étudiants en 1999). Par contre
Octant n° 83 - Septembre 2000 23Recensement de la population 1999
la balance migratoire est excédentaire
au-delà de 30 ans. Le département attire
donc à la fois des actifs et leur famille, et
des personnes âgées. Le Morbihan pré-
sente même les plus forts excédents mi-
gratoires de Bretagne pour les personnes
âgées de plus de 60 ans.
La moitié nord du Morbihan, es-
sentiellement rurale, et dans une moindre
mesure les communes bordant le golf du
Morbihan, sont caractérisées par une po-
pulation âgée : par exemple 27 % des ha-
bitants ont plus de 75 ans à Guémé-
né-sur-Scorff, plus de 15 % à Damgan.
C’est aussi sur cette bande littorale, mais
plus large (surtout autour de Vannes) que
la proportion des personnes arrivées au
cours de la décennie 90 dans la popula-
tion totale est la plus élevée. Il faut distin-
guer d’une part les zones à dominante
touristique, qui attirent des personnes
plutôt âgées, et d’autre part, les pôles ur-
bains, comme Vannes, Lorient et Lanes-
ter, où l’essentiel des nouveaux arrivants
est constitué de familles composées d’un
ou plusieurs actifs et d’enfants ; dans ces
pôles urbains seul un nouvel arrivant sur
dix a 60 ans ou plus. Les autres commu-
nes du Morbihan situées à l’intérieur des
terres, et qui se caractérisent aussi par un
pourcentage de nouveaux arrivants éle-
vé, ont plutôt attiré des actifs et leurs fa-
milles : c’est le cas aux alentours de
Plöermel ou Guer.
14 000 actifs de plus
La population active, qui com-
prend les actifs ayant un emploi et les
chômeurs, compte 278 000 personnes en
1999, soit 43 % de la population totale.
Elle a augmenté de 5,9 % entre 1990 et
1999, plus rapidement que le reste de la
population. Par contre le taux d’activité,
qui mesure la proportion de personnes de
15 ans et plus sur le marché du travail, a
légèrement baissé sur la décennie de 3
points pour se fixer à 52,2 % sous l’effet
de deux évolutions contraires : la baisse
du taux d’activité des hommes de 61,6 %
58,9 % et la hausse de 1,3 point du taux
féminin qui atteint 46 %.
En mars 1999, le Morbihan
compte 15 000 actifs ayant un emploi de
plus qu’en 1990. Comme ailleurs, le
nombre de non salariés a assez nette-
ment diminué, -10 000 sur la décennie
(soit -20,5 %), tandis que l’emploi salarié
a progressé de plus de 25 000 personnes
(+14,3 %). Parmi les salariés, un peu
plus de 20 % travaillent à temps réduit.
Cette forme d’emploi est encore
24 Octant n° 83 - Septembre 2000Recensement de la population 1999
essentiellement féminine et concerne
plus d’une femme salariée sur quatre.
Pour autant, et comme au niveau natio-
nal, le temps partiel n’est plus marginal
auprès des jeunes hommes salariés:
chez les moins de 25 ans, plus d’un sala-
rié sur dix y a recours.
Le nombre de chômeurs a trèslé-
gèrement progressé entre les deux
recensements, mais leur part dans la po-
pulation active a baissé de 0,5 point pour
se fixer à 11,3 % en mars 1999. Les jeu-
nes de moins de 25 ans sont comme au
niveau national les plus exposés, avec
une proportion de chômeurs de 23,2 %.
Le poids du chômage masculin est passé
de 8,5 % à 8,8 %, tandis que celui des
femmes a baissé de 16,1 % à 14,3 %.
Enfin, parmi le

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