Une typologie des quartiers : peu de disparités entre les communes
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Description

Au niveau communal les critères de la typologie des quartiers confirment l'homogénéité et la spécificité des quatre communes du Nord, de Sainte-Marie au Port. Face à ce groupe urbain, quatre communes se caractérisent par une activité agricole importante, au sud-est (Sainte-Rose et Saint-Philippe), à Petite-Ile et Salazie. Entre ces extrêmes se situent deux groupes de communes qui rassemblent les deux tiers de la population étudiée. Elles se définissent plus en nuances, autour d'activités variées mais aussi de l'intensité du chômage. Si les quartiers structurent l'espace, les communes, qui abritent souvent des population hétérogènes, ont plus de difficultés à se démarquer entre elles.

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Langue Français

Extrait

dossier Une typologie des quartiers
Peu de disparités entre
u niveau communal les critères dirigeants. Les professions libérales, les Une dominante
de la typologie des quartiers cadres de la fonction publique ou des
agricole rareAconfirment l’homogénéité et la entreprises, ainsi que les chefs d’entre-
spécificité des quatre communes du prises de plus de dix salariés forment
A l’opposé de ces pôles économiques, un
Nord, de Sainte-Marie au Port. Face à ainsi plus de 15 % des chefs de ménage
groupe constitué de Salazie, Sainte-Rose,ce groupe urbain, quatre se actifs occupés résidents dans les commu-
Saint-Philippe et Petite-Ile, peut être qua-caractérisent par une activité agricole nes du Nord. Très peu habitent au Port et
lifié de “communes à dominante agricole”.
importante, au sud-est (Sainte-Rose et beaucoup à Saint-Denis où ils se concen-
En 1999, ces communes disposent sur
Saint-Philippe), à Petite-Ile et Salazie. trent dans certains quartiers aisés. Une
leur territoire d’environ 5 000 emplois,
Entre ces extrêmes se situent deux proportion similaire de cadres parmi les
pour le double d’actifs. Les emplois sontgroupes de communes qui rassemblent résidents n’est atteinte qu’à Saint-Paul et
principalement occupés par les résidentsles deux tiers de la population étudiée. Etang-Salé, très attractifs grâce à leur
mais leur rareté induit un taux de chô-
Elles se définissent plus en nuances, zone balnéaire.
mage élevé (39 % de la population
autour d’activités variées mais aussi
Aux côtés de ces catégories aisées, les étudiée n’a pas d’emploi). L’activité agri-de l’intensité du chômage. Si les quar-
professions intermédiaires, notamment cole est très présente : 13 % des hommestiers structurent l’espace, les commu-
dans les activités tertiaires et de com- actifs chefs de ménage sont exploitants
nes, qui abritent souvent des popula-
merce spécialisé, mais aussi dans la agricoles, et 8 % sont ouvriers agricoles,
tions très hétérogènes, ont plus de
fonction publique, sont très présentes, de en activité ou au chômage. L’administra-difficultés à se démarquer entre elles.
même que les employés. Ils constituent tion, les services publics et les collectivi-
Résolument urbaines, les quatre commu- des quartiers de classes moyennes large- tés locales jouent un rôle prépondérant
nes du Nord forment ensemble le pôle ment implantés à la Possession, Sainte- dans l’activité. Bon nombre d’emplois,
économique de l’île. En 1999, elles offrent Marie et sur les premières pentes de qu’il s’agisse de professions intermédiai-
sur leur territoire près de 75 000 emplois, Saint-Denis. res ou d’employés, se répartissent dans
ce qui représente 42 % de l’emploi total les collèges, les écoles ou les mairies.
Les quartiers ouvriers sont plutôt carac-de La Réunion, pour à peine un tiers de Les ouvriers non agricoles en activité,
téristiques du Port, où la moitié des chefsla population. Cette importante offre qui représentent ici un actif sur cinq,
de ménage actifs occupés relève de ces
d’emplois se traduit en premier lieu par sont également souvent salariés des col-
fonctions, notamment dans le tertiaire, le
un faible taux de chômage d’ensemble lectivités locales pour des travaux
commerce, mais aussi la manutention et(22 % des chefs de ménages actifs), rela- d’entretien d’espaces verts ou de bâti-
le nettoyage. La forte persistance du chô-tivement à La Réunion. ments.
mage dans ce groupe social fait de cette
Saint-Denis et Le Port jouent le rôle de commune très riche en emplois celle qui Un autre groupe de six communes, se
pôles d’activité et de décision et engen- enregistre paradoxalement le taux de caractérise par une activité rurale diver-
drent une forte concentration de cadres chômage le plus élevé du groupe. sifiée.
Catégories socioprofessionnelles des hommes chefs de ménage par groupe de communes
4
Communes Communes à
Pôles Communes
% rurales dominante
économiques intermédiaires
diversifiées agricole
Cadres et professions libérales et entrepreneurs 12,5 7,3 6,9 2,3
Professions intermédiaires 17,7 13,2 15,0 8,2
Artisans et commerçants 6,9 7,0 6,6 5,5
Employés 21,4 16,9 16,4 15,8
5 Ouvriers non agricoles 37,2 43,4 42,6 42,9
Actifs agricoles 2,1 8,4 10,4 21,7
Chômeurs n’ayant jamais travaillé 2,2 3,8 2,1 3,6
Taux de chômage 22,9 35,6 29,9 38,7
Source : Insee, recensement de 1999.
N.B : Les chômeurs qui ont déjà travaillé sont décomptés dans leur catégorie socioprofessionnelle avec les actifs occupés.
20 économie 1er trimestre 2003
DE LAREUNIONdossier
les communes
Les au travers de la typologie L’analyse au niveau
communalSaint-Denis
Sainte-Marie
Sainte-Suzanne
La Possession Les communes de La Réunion ont été
observées par rapport à leur
positionnement auprès des variablesLe Port Saint-André
socioprofessionnelles étudiées au niveau
des quartiers. Les groupes de communes
Bras-Panon ont ensuite été définis à l’aide d’une
Classification Ascendante Hiérarchique.
Saint-Paul Les résultats obtenus laissent à penser
Salazie qu’en dehors des quatre communes du
pôle économique du Nord (Le Port, La
Saint-Benoît
Possession, Saint-Denis et Sainte-Marie),
Trois-Bassins et des quatre communes du rural
profond (Salazie, Sainte-Rose,
Cilaos Plaine-des
Saint-Philippe et Petite-Ile), les autres sePalmistes
Saint-Leu situent dans une moyenne difficile à
caractériser. Si le tissu social des
Sainte-Rose
quartiers structure l’espace de l’île deEntre-
Deux façon très marquée, l’information au
niveau communal perd de sa substance.Les Avirons Le Tampon
A titre d’exemple, la proportion de
Etang-Salé professions libérales (médecins
Saint-Philippe généralistes ou spécialistes, avocats…)Saint-Louis
Saint-Pierre se révèle très discriminante au niveau
Saint-Joseph des quartiers, définissant en grande
Pôles économiques
partie certains quartiers aisés deCommunes intermédiaires
Communes rurales diversifiées Saint-Denis, de Saint-Paul ou dePetite-Ile
Communes à dominante agricole l’Etang-Salé. Ces professions se
© INSEE 2003 - IGN Source : INSEE - RP 1999 retrouvent de façon diluée sur
l’ensemble du département,
l’information perd ainsi son caractère
significatif pour l’étude des communes.
sentés qu’ailleurs. A l’inverse, l’activité
A l’instar de Saint-Paul, très morceléePlus d’activité et de mobilité commerciale est plus réduite, les employés par la diversité des quartiers qui la
dans le rural diversifié de commerce étant moins nombreux. compose, la plupart des communes de
l’île, prises dans leur ensemble, se
Le dernier groupe est de loin le plus différencient peu les unes des autres auPrès de 9 000 emplois sont offerts sur ces
important, puisqu’il regroupe dix com- travers des éléments pris en compte danscommunes en 1999, et plus de la moitié
munes et couvre plus de la moitié de la cette étude.des actifs occupés ont trouvé un emploi 4population de l’île. C’est également le
hors de leur commune de résidence. Les
plus hétérogène, puisqu’il comprend de
déplacements domicile-travail sont parti-
grandes communes comme les trois
culièrement nombreux pour les résidents
sous-préfectures et la commune du Tam-
de Sainte-Suzanne, Bras-Panon et Etang-
pon, mais également de petites commu-
Salé. Le taux de chômage est moyen
nes qui n’ont pas tiré leur épingle du jeu.
(30 %), avec toutefois une sur-représen-
Ni suffisamment agricoles, ni suffisam-
tation du chômage des cadres et des pro-
ment diversifiées dans leurs activités, ces
fessions intermédiaires. Les chômeurs
communes subissent fortement le chô-
n’ayant jamais travaillé, population parti-
mage (35,6 % des chefs de ménage
culièrement fragile, sont moins nom-
actifs), le taux de chômage de Saint-Paul
breux qu’ailleurs. Les activités agricoles 5
étant le seul inférieur à la moyenne. Le
sont relativement présentes dans ce
profil

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