Mouvement réformateur

Samuel Billong

Description

Samuel Billong, président du parti politique Mouvement réformateur pour le Cameroun, instaure dans ce texte son programme à mettre en place dans son pays. Les points sont clairs et les intentions précises: refonder une unité nationale dans un État en crise, réévaluer les notions de citoyenneté, de solidarité et mettre en avant la solidarité. Dans un style précis et rigoureux, l’auteur développe, point par point, les actions à effectuer pour redynamiser la nation. Tout y passe, de l’école à l’emploi, en passant par les fonds de sécurité sociale jusqu’à l’urbanisation et les finances publiques. Un nouvel appel à un sursaut démocratique qui se fait trop attendre.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 20
• EAN13: 9782748365504
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Mouvement Réformateur

Samuel Billong Mouvement Réformateur Discours pour un sursaut démocratique Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : + 33 (0) 1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0114257.000.R.P.2009.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2009

Introduction Un demi-siècle après l’accession d’un Camerounais à la magistrature suprême de notre pays, le Cameroun reste plongé dans les abîmes du sous-développement et de la pauvreté. Rien n’y a fait. Ni le changement intervenu en 1982 au sommet de l’État, ni l’avènement du multipar- tisme au début des années 90 avec la modification constitutionnelle de 1996 qui en ait le couronnement. La situation sociale et économique de notre pays, à l’inverse de celle des pays d’Asie dont la trajectoire libéra- toire post seconde guerre mondiale s’est largement éloignée de la nôtre donne raison a posteriori à tous ceux qui, martyrs de la guerre de libération du Cameroun pour certains, ont dénoncé le processus d’accession à l’indépendance politique de notre pays. La partie la plus visible de ce processus à savoir l’extermination des patriotes et la prime à la collaboration, certes symboliquement forte n’étant à mon sens que mi- neure du point de vue de l’évolution sociale à côté de la perversion de toute une génération de Camerounais capa- ble de cannibalisme, collaborateurs du néo-impérialisme et dans tous les cas insensibles à la douleur du peuple. L’échec du processus de démocratisation de notre pays contribuant au maintien du peuple dans l’extrême paupéri- sation est sans aucun doute une affaire de génération. Le régime en place et son opposition dont les leaders en sont des illustres représentants, étant coresponsables du détour-

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nement du jeu politique au profit des intérêts égocentri- ques. Coresponsables du détournement du suffrage populaire, coresponsables de la corruption électorale et coupables par conséquent du rejet populaire qui enlève tout intérêt aux diverses élections nationales. Coresponsa- bles parce que refusant de se libérer des schémas néocoloniaux et plus précisément d’une conception ma- chiavélienne et extra-populaire du pouvoir conçue pour poursuivre l’asservissement et l’exploitation des ex- colonies. Mais l’échec du processus de démocratisation vient en confirmation des déboires de la transition entre la première et la seconde République et donc de l’incapacité d’une génération d’hommes et de femmes – certes plus d’hommes que de femmes – à se mettre au niveau de la tâche. Le Cameroun se portait mieux en 1982 qu’il ne l’est aujourd’hui. Toutes les excuses, toutes les explications à cet état des choses ne peuvent justifier le gâchis qui a été fait des avancées dans la construction nationale, de l’immense espoir de rupture des populations camerounai- ses d’avec un régime extrêmement sécuritaire, d’une situation économique et financière saine et du formidable enthousiasme populaire à l’arrivée du renouveau. Toutes les excuses, toutes les explications et surtout pas les prati- ques du pouvoir en place, ne peuvent justifier la dilapidation de l’héritage historique, révolutionnaire et patriotique de l’opposition camerounaise. Il est patent que le leadership de l’opposition actuel n’a pas pu se mettre au niveau de cet héritage. Il ne s’agit bien évidemment pas pour moi de jeter aux orties toute une génération d’hommes et de femmes, en- core moins de m’engager dans des considérations individuelles car je pense très profondément que l’engagement et l’action politique pour être salutaires doi-

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