Rien que la vérité

Victor Kpalem

Description

A ce carrefour de l'histoire, nous devons avouer nos limites pour juger juste. En vérité, nous ferons mieux d'adopter l'opinion publique qui reconnaît en filigrane que ces deux dernières décennies ont été uniques en rebondissements sécuritaires. Filles et fils de Centrafrique, faisons un effort et laissons bien loin de nous ces mauvais souvenirs pour que la nation centrafricaine revive sous de meilleurs auspices, qu'elle redevienne le havre de paix qu'on lui a reconnu jadis. Pour cela, il y a lieu de nourrir l'espoir que la Centrafrique survivra, que les femmes et les hommes conscients, les idées justes, les décisions réfléchies, intelligentes et courageuses prévaudront afin que tous les fils et toutes les filles de Centrafrique puissent se pardonner et s'unir. Il faut se ressembler pour se comprendre, mais il faut être différents pour s'aimer. Le mot d'ordre: paix, sécurité, amour, unité et fraternité. La réalité sociale est toujours changeante. L'histoire ne s'arrête jamais. Son irréversibilité ne s'applique qu'au passé. Retour sur l'histoire de la Centrafrique et les hommes qui l'ont dirigée, ses progrès et reculs, espoirs et désillusions, ses relations dans la région et à l'international, par un politologue qui dit les obstacles et pièges tendus à l'essor du pays. Concis et fort, engagé et intraitable, cet ouvrage étudie ainsi les régimes du passé pour mieux esquisser les défis sociétaux, politiques, diplomatiques, économiques d'une Centrafrique qui veut en finir avec l'instabilité, l'ingérence, les crises, le néocolonialisme...

Sujets

• Néocolonialisme
• Droit d'ingérence
• République centrafricaine
• CRISES
• régimes

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 09 juillet 2015
• Nombre de lectures: 12
• EAN13: 9782342039726
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Rien que la vérité

Victor Kpalem Rien que la vérité La face cachée des crises politiques en Centrafrique

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0120424.000.R.P.2015.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2015

En politique, ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai

Ce qui est grave dans l’erreur, ce n’est pas de faire des erreurs, mais c’est de ne pas les éliminer. Il y a même une erreur gravissime : celle de l’insensibilité à la problématique de l’erreur

(Edgar Morin)

Celui qui ne sait pas est un ignorant. Celui qui sait et ne dit rien est un criminel

(B.Brecht)

À Jimmy J.Victorien Kpalem, l’héritier du savoir,

Si vous refusez d’instruire un homme qui a les dispositions requises, vous perdez un homme. Si vous enseignez un homme qui n’a pas les dispositions nécessaires, vous perdez vos instructions. Un sage ne perd ni les hommes ni ses enseignements

(CONFUCIUS) Zokombo/Gadzi/Ghén/Carnot/Bti

Avant-propos Qu’est-ce que la vérité ? Telle est la question que Ponce er Pilate, gouverneur romain de Judée au 1 siècle a posée à Jésus qui passait en jugement devant lui. Mais Pilate ne cherchait pas vraiment la vérité. Son insidieuse question révélait plutôt son scepticisme. Pour lui, la vérité, c’est ce qu’une personne a décidé de croire par suite de son éduca- tion, de sa position ou par choix personnel. Aujourd’hui encore beaucoup de personnes partagent ce sentiment Les historiographes de la Cour, employés jadis par les monarques du droit divin, pour écrire les annales de leur règne et immortaliser les hauts faits savaient déjà qu’ils ne pouvaient formuler aucune opinion sur les causes d’un événement survenu pendant le règne de leur maître ou de l’un de ses aïeux, tant que celui-ci ou un de ses succes- seurs n’avait pas défini l’attitude officielle sur ce point. Dès lors, on sait l’application qu’ont faite de cette mé- thode bon nombre d’experts à la mode. Et le résultat est là : c’est de la bouillie pour chats. La limite de cette opéra- tion propagandiste, c’est qu’il s’agit des mots, de simples mots. En effet, les faits sont plus têtus que les arguties sur du papier. Ils ont beau être solides comme du roc, force est de remarquer que de nos jours, la façon dont un journaliste ou un politicien les présentera dépendra beaucoup plus de son point de vue. Quels détails doivent être mentionnés et lesquels devraient être laissés de côté ? Lorsqu’ils assemblent les faits pour réaliser un repor- tage ou pour participer à un débat, journalistes et

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politiciens taisent souvent les détails susceptibles de porter atteinte à leur vie, de compromettre leur avenir politique, ou encore de perturber leurs relations avec tel personnage ou tel pays. Certains faits prennent une importance exagérée tandis que d’autres, du moins convaincants, sont minimisés, de précieux détails bottés en touche, balayés du revers de la main. Fénelon, le tristement célèbre détracteur de l’Afrique et des Africains disait : « l’homme digne d’être écouté est celui dont les paroles sont au service de la pensée et dont la pensée est au service de la vérité et de la vertu ». Certes, nous sommes tous débiteurs de la vérité envers nous-mêmes, nos proches et envers Dieu. Nous la profa- nons lâchement chaque fois qu’un mensonge, fut-il dérisoire, l’altère quelque peu. Comme une hydre, le men- songe a plusieurs têtes. Quand on en coupe une, deux autres poussent à la place. Il court vite, très vite. La vraie vérité elle, avance lentement. Habituée à l’endurance, elle parvient à rattraper le mensonge et à le terrasser. Dans ce combat de gladiateurs, la vérité finit toujours par triom- pher. Mais imaginons un monde où il n’y aurait que la vérité pour régir les rapports humains, eh bien, je suis persuadé que ce serait un univers où tous les hommes seraient les moins heureux. La vérité n’est toujours pas méritoire et la contrevérité ne tombe pas toujours en disgrâce, surtout dans un monde assez perverti comme celui dans lequel nous vivons. C’est un crime que de laisser la jeunesse d’aujourd’hui et celle de demain être cocufiée par l’histoire de son pro- pre pays. Croire c’est bien, savoir c’est mieux. Le patriotisme, trône inamovible sur lequel doit s’asseoir un citoyen responsable, est un sacrement qu’il faut prendre à jeun. Il exige un sens élevé du devoir envers

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