À qui le pouvoir ?
306 pages
Français

À qui le pouvoir ? , livre ebook

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306 pages
Français

Description

La question de l'État est plus que jamais d'actualité. Les anciennes sociétés colonisées ont le plus grand mal à fonder des États stables et aptes à résister aux tensions et déchirements que suscitent leurs divisions ethniques, linguistiques ou religieuses. Les États constitués se trouvent quant à eux confrontés à la globalisation qui conduit à l'homogénéisation des modes de penser. Alors, dans l'état de crise économique, sociale et morale dans lequel vit aujourd'hui une grande partie de l'humanité, la politique et la démocratie ont-elles encore un avenir ?

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Date de parution 01 juin 2017
Nombre de lectures 8
EAN13 9782140038785
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

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Extrait

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Ouvrage collecIf sous la direcIon deClaude De Vos
À QUI LE POUVOIR ?
À QUI LE POUVOIR ?
Hommage à Jean-William Lapierre
À QUI LE POUVOIR ?
CollectionDes Hauts et Débats, dirigée par Pascal LARDELLIER, Professeur à l’Université de Bourgogne Contact : pascal.lardellier@u-bourgogne.fr Titres parus ou à paraître : Serge Chaumier,L’inculture pour tous. La nouvelle Utopie des politiques culturelles(2010) Sarah Finger et Michel Moatti,L’Effet-médias. Pour une sociologie critique de l’information(2010) Arnaud Sabatier,Critique de la rationalité administrative. Pour une pensée de l’accueil(2011) Claude Javeau,Trois éloges à contre-courant(2011) Christophe Dargère,Inconcevable critique du travail(2012) Anne Van Haecht,Crise de l’école, école de la crise(2012) Elise Müller,Une anthropologie du tatouagecontemporain. Parcours de porteurs d’encre(2013) Jacques Perriault,Dialogue autour d’une lanterne. Une brève histoire de la projection animée(2013) Alexandre Eyriès,communication politique, ou le mentir-vrai La (2013) Richard Delaye, Pascal Lardellier (co-dir),L’Engagement, de la société aux organisations(2013)
Ouvrage collectif sous la direction de Claude De Vos À QUI LE POUVOIR ? Hommage à Jean-William Lapierre
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr ISBN : 978-2-343-11950-2 EAN : 9782343119502
Avant-propos La question du pouvoir est au cœur de la réflexion anthropologique conduite par Jean-William Lapierre, à l’interférence de la biologie, de la psychologie, de l’éthologie animale, de l’ethnologie, de l’histoire et de la sociologie. Pour rendre compte de la diversité des formes de pouvoir, dans son ouvrage?Vivre sans Etat Essai sur le pouvoir politique et l’innovation sociale, (Seuil, 1977, coll. Esprit/Seuil, pp. 7 et 305), Lapierre avance trois propositions :  1°) "L’histoire des sociétés est marquée par des innovations qui changent les rapports entre les hommes et leur milieu naturel, ainsi que les rapports des hommes entre eux".  2°) "Cette capacité d’innovation est étroitement liée aumode proprement humain de communication".  3°) Tout pouvoir cherche à se légitimer en faisant référence à une croyance collective : "volonté des ancêtres ou des héros fondateurs, destin cosmique, volonté des dieux, "droit divin" des chefs, pacte social, souveraineté du peuple, dictature du prolétariat, etc."D’où vient la propension à l’innovation observée dans les sociétés ? A la fois de la nécessité de s’adapter aux modifications de l’environnement naturel ou social et de l’effervescence de l’imagination humaine. Quelle est la fonction du pouvoir ? De réguler les comporte-ments pour assurer la cohérence de la société et sa protection face aux menaces extérieures ou aux conflits intérieurs. Les institutions, le droit et les rituels collectifs sont là pour contribuer à stabiliser le pouvoir et à favoriser la diffusion de ses principes et de ses normes dans l’esprit des gens, de telle sorte que "l’obéissance se transforme en devoir", selon la formule de Jean-Jacques Rousseau. Les auteurs de cet ouvrage nous invitent à un voyage à travers diverses formes de pouvoir observables dans l’espace et dans le temps, analysées suivant différents angles de vue : philosophie, psychologie, anthropologie cognitive, sociologie, ethnologie, histoire, droit, science politique, engagement syndical. La question de l’Etat est plus que jamais d’actualité. Les sociétés tribales traditionnelles, il en reste encore quelques-unes sur la planète, sont menacées de disparition totale. Les anciennes sociétés colonisées ont le plus grand mal à fonder des Etats stables et à résister aux tensions et déchirements que suscitent leurs divisions ethniques, linguistiques ou religieuses.
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Les Etats constitués se trouvent confrontés au rouleau compresseur de la "globalisation" économique, qui, avec l’aide des médias de masse, conduit, à marche forcée, à la standardisation des modes de consommation, à l’uniformisation des modes de communication, à l’homogénéisation des modes de penser. Après la détribalisation, la dénationalisation ? La pensée de J.-W. Lapierre s’inscrit dans le droit fil de la réflexion d’Emmanuel Mounier et des fondateurs de la RevueEsprit(1932). Pour celui-ci, en lutte contre le "désordre établi", il convenait de s’opposer aux diverses expressions, militaire, politique et économique, de la domination exercée par les Etats, quelle que soit l’idéologie qui leur e serve de couverture. Au cours du 20 siècle, cette domination a pris trois formes particulièrement meurtrières : le nazisme ; le communisme d’inspiration marxiste ; un capitalisme anarchique, qui fait s’affronter, en une concurrence effrénée, les grandes compagnies industrielles et financières. Et aujourd’hui le monde vit sous la menace de formes archaïques de totalitarisme qui, toutes, partagent le même mépris de la personne humaine. La politique repose, en principe, sur la libre discussion touchant à l’organisation de la société, la démocratie sur la possibilité offerte à tout citoyen de donner son avis. Dans l’état de crise économique, sociale et morale dans lequel vit aujourd’hui une grande part de l’humanité la politique et la démocratie ont-elles encore un avenir ?
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C. De Vos
Résumé Cet ouvrage rassemble les témoignages et les réflexions des personnes qui, ayant connu Jean-William Lapierre, ayant travaillé avec lui ou ayant trouvé intérêt à sa démarche, ont voulu participer à cet hommage. Comme lui-même l’aurait sans doute souhaité, ces auteurs ont écrit leurs articles, non pas pour commenter ses travaux de manière laudative ou critique, mais pour prolonger, chacun à sa façon, la réflexion que Jean-William Lapierre a conduite sur un sujet central de ses recherches anthropologiques : lepouvoir politique.1. L’engagement pour la France, la liberté et la justice sociale Témoignages personnels et compte-rendu historique de l’engagement de Jean-William Lapierre dans la Résistance, à 21 ans, au péril de sa vie, comme de son engagement intellectuel auprès d’Emmanuel Mounier, créateur du "personnalisme". A l’encontre des diverses formes de totali-tarisme politique, économique, idéologique ou "religieux", anciennes ou contemporaines, ce mouvement de pensée s’efforce de montrer qu’il n’est pas de liberté, ni de progrès sans respect de lapersonne humaine, en tant qu’incarnation concrète de l’humanité. 2. Archéologie du pouvoir politique Observations portant sur le passage dupouvoir partagé,aux propre sociétés tribales traditionnelles, au "pouvoir séparé", que Pierre Clastres identifie à l’Etat. C’est ce type de pouvoir qui, au niveau local, régional et national, attribue à une classe, voire à une caste de professionnels de la politique l’exclusivité de la parole publique et le monopole des décisions concernant l’organisation de la société.3. L’Economie politique au pouvoir Réflexions touchant à l’évolution des doctrines et des pratiques économiques qui ont conduit à l’identification de la société à unmarchéplacé sous le contrôle de grandes compagnies industrielles et financières nationales et transnationales, essentiellement préoccupées de l’accroisse-ment de leurs profits, indépendamment des coûts sociaux et écologiques entraînés par leur compétition. Et comment le mouvement ouvrier s’efforce de résister, non sans difficultés, à lamarchandisation du travail humain.
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