Autorités administratives et cérémonies publiques au Cameroun
184 pages
Français

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Autorités administratives et cérémonies publiques au Cameroun , livre ebook

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Français

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Description

Régulièrement, des cérémonies publiques sont programmées à travers le Cameroun. Ce livre se propose de rappeler les principes et les règles qui permettent de les organiser efficacement. L'auteur aborde les manifestations publiques qui se déroulent dans les arrondissements, les départements et les régions, et met en perspective les articulations entre le protocole civil et le protocole militaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 1 698
EAN13 9782296802162
Langue Français
Poids de l'ouvrage 14 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Autorités administratives
et cérémonies publiques au Cameroun
Grégoire M VONGO


Autorités administratives

et cérémonies publiques au Cameroun
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54282-2
EAN : 9782296542822

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
À mon oncle, le Préfet NGONG Luc Bernard
REMERCIEMENTS
Je voudrais remercier tous ceux qui m’ont aidé à réaliser cet ouvrage. Je pense à ceux qui m’ont donné l’autorisation de publier les documents qui y sont contenus. Je n’oublie pas les amis qui, après avoir lu et analysé les premières esquisses, m’ont fait part de leurs observations. Il s’agit de mes "vieux compagnons de route" DIKOSSO SEME Fritz et MBEMI Victor ; mais aussi du Colonel Michel UM. Merci à mon épouse pour son soutien notamment pendant ces moments de doute où j’ai failli renoncer à la réalisation de ce projet. Que tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre m’ont apporté leur précieuse collaboration, trouvent ici le témoignage de ma profonde gratitude.
INTRODUCTION
« Sauf cas d’exiguïté extrême, un pays ne peut pas être exclusivement administré à partir du centre juridique de l’État, c’est-à-dire par les autorités siégeant (en principe) dans la capitale. Les services centraux ne sauraient suffire à satisfaire les besoins de l’administration et la nécessité de relais en différents points du territoire est évidente » {1} Le Cameroun n’étant pas un État lilliputien, des services déconcentrés ont été créés pour répondre à cette exigence. Ils fonctionnement dans le cadre des circonscriptions administratives. L’article 2 du décret n°2008/376 du 12 novembre 2008 portant organisation administrative dispose que les régions, les départements et les arrondissements constituent des circonscriptions administratives. « La région est placée sous l’autorité d’un gouverneur, le département sous l’autorité d’un préfet et l’arrondissement sous l’autorité d’un sous-préfet » {2} . Ces responsables sont appelés chefs de circonscriptions administratives {3} . Dans le cadre de ce travail et pour faire simple, on emploiera invariablement les appellations autorité administrative et chef de circonscription administrative.
Les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets sont les dépositaires de l’autorité de l’État dans leurs unités administratives respectives. Les gouverneurs et les préfets représentent dans les régions et les départements, le chef de l’État, le Gouvernement et chacun des ministres {4} . Tandis que les sous-préfets représentent dans les arrondissements le Gouvernement et chacun des ministres {5} . Les gouverneurs et les préfets représentent par ailleurs l’État dans tous les actes de la vie civile et en justice {6} . L’autorité administrative est donc investie d’une importante mission de représentation. Elle s’illustre particulièrement à l’occasion des cérémonies publiques qu’elle préside ou auxquelles elle participe.
Qu’entend-t-on par cérémonie publique ? Selon le décret français n°89-655 du 13 septembre 1989 relatif aux cérémonies publiques, aux préséances, honneurs civils et militaires : « Les cérémonies publiques sont des cérémonies organisées sur ordre du gouvernement ou à l’initiative d’une autorité publique ». Ainsi définies, on peut considérer comme cérémonies publiques des activités aussi diverses que la célébration des fêtes nationales ou des fêtes commémoratives, les voyages officiels du chef de l’État ou des membres du gouvernement, les déplacements officiels des chefs d’unités administratives, les passations de commandement, les obsèques de personnalités, etc. La deuxième question que l’on peut se poser est celle de savoir pourquoi organise-t-on les cérémonies publiques ? En d’autres termes, à quoi servent – elles ? La fonction première de toute cérémonie publique est symbolique. À travers les honneurs rendus aux personnes, aux symboles et aux morts, l’objectif recherché, bien que non proclamé, est le renforcement de l’esprit patriotique. Les cérémonies publiques servent aussi de cadre à la transmission solennelle des messages. Pour ce faire, des vecteurs comme les proclamations, les allocutions et les discours sont usités. Dans le cadre du présent ouvrage, nous ne nous intéresserons qu’aux cérémonies programmées par le chef de l’État, les membres du gouvernement et les chefs de circonscriptions administratives à l’échelon régional ou infra régional.
Le texte de référence sur l’organisation des cérémonies publiques dans notre pays est le décret n°76/424 du 16 septembre 1976 fixant les règles de protocole à observer en matière de cérémonies publiques, préséances, honneurs civils et militaires. D’autres textes existent. Ils régissent des matières spécifiques (tenue des autorités administratives, ordres nationaux, régimes des fêtes légales, port des écharpes par les élus, etc.). La plupart ont été signés il y a plus de trente ans et l’environnement dans lequel ils ont été élaborés a considérablement changé. Ils comportent donc de nombreuses lacunes qui sont plus ou moins comblées par les usages. Cette architecture institutionnelle est malheureusement peu ou mal connue. À cet égard, les observations faites par David Njilié s’agissant du protocole dans notre pays, s’appliquent mutatis mutandis au domaine sur lequel nous avons décidé de nous pencher. Cet auteur pointe du doigt « la méconnaissance très répandue de ces normes [les règles du protocole] dans notre pays, en l’occurrence par la plupart de ceux-là mêmes qui sont chargés de les exécuter ou qui sont visés par elles. En effet, s’impose le constat de cette ignorance dont les conséquences sautent aux yeux lors des rencontres publiques ; il s’agit des hésitations et des désordres observés çà et là, des retards et des énervements qui font pouffer de rire ou provoquer des crises de colère bref, des désagréments qui ternissent l’image de notre triangle national, en particulier de notre Gouvernement. La cacophonie et le flou décriés sont d’autant plus graves que les services du protocole prolifèrent de plus en plus dans les institutions publiques et privées nationales, que notre société connaît des mutations profondes du fait de l’accélération rapide de l’évolution de l’histoire du monde entraînant une intensification des échanges à tous les niveaux et un développement vertigineux des relations publiques, et que, parallèlement, il n’existe, dans notre pays, aucune enceinte idoine de formation de leurs agents dont l’amateurisme et les improvisations mettent à mal notre administration tout entière » {7} .
Le présent opuscule se propose de contribuer à l’amélioration de cette situation. Il est d’abord un vade-mecum. C’est un aide-mémoire qui, pour chaque matière, indique les textes applicables de même que la procédure à suivre. Dans la mesure où il y a de nombreuses activités non codifiées, c’est aussi un guide des usages. Il est le fruit d’observations faites durant plus de vingt ans de service comme sous-préfet, secrétaire général de province ou préfet. Il est également le produit de quelques années de recherches. Il se veut essentiellement pratique. Il comporte de ce fait de nombreux exemples {8} tirés de l’expérience d’autorités administratives, de magistrats municipaux ou de hauts responsables du ministère. Contrairement à ce qui se fait souvent, les noms de leurs auteurs sont bien réels. En agissant ainsi, nous nous sommes proposé de jeter un petit rayon de soleil sur l’œuvre de nombreuses autorités administratives anonymes ; œuvre malheureusement mal connue du grand public.
Ce guide ne sera par conséquent pas d’une grande utilité à l’autorité administrative expérimentée. Par contre, il rendra service aux jeunes qui se forment ou se formeront dans les années à venir dans notre Ecole d’administration ; aux cadres qui débutent une carrière dans « la préfectorale » ; à tous ceux qui participent régulièrement aux cérémonies publiques (magistrats munici

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