Casamance
282 pages
Français

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Description

Malgré leur volonté et leur engagement affichés d'aller vers la fin du conflit armé en Casamance, la position des parties en guerre n'a jamais réellement évolué. L'État du Sénégal se dit prêt à négocier sur tous les points, sauf sur ceux relatifs à l'intégrité territoriale et l'unité nationale, alors que, de son côté, le MFDC soutient une position contraire en déclarant être disposé à ne négocier que sur la question se rapportant à l'indépendance totale de la Casamance. Cette situation montre que le conflit armé est encore loin de finir en Casamance.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2017
Nombre de lectures 44
EAN13 9782140025938
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

René Capain Bassène
Casamance
À quand la paix ?
Préface du père Nazaire Diatta
CASAMANCEÀ quand la paix ?
René Capain BASSÈNECASAMANCE À quand la paix ?
Préface du père Nazaire Diatta
Du même auteur L’abbé Augustin Diamacoune Senghor par lui-même et par ceux qui l’ont connu L’Harmattan, 2012
Casamance Récits croisés d’un conflit oublié (1982-2014) L’Harmattan, 2014
© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr ISBN : 978-2-343-10426-3 EAN : 9782343104263
Si la Casamance ne finit pas avec la guerre, la guerre finira la Casamance. Abbé Zacharie Coly, Ziguinchor, le 25 décembre 2011
Le temps passe en effaçant sur son passage de nombreuses cicatrices, guérissant de nombreuses plaies et balayant par la même occasion de nombreux souvenirs. Pour la plupart du temps, les hommes préfèrent déterrer les événements heureux et ensevelir ceux douloureux. Quand il est question d’évoquer des faits pénibles, on me demande et quelques fois on m’intime l’ordre de ne pas remuer le passé. Ainsi, au cours de mes recherches, des individus ont eu à m’interpeller en ces termes :« Jeune homme, ne cherche pas à dépoussiérer un passé douloureux et honteux de l’histoire du Sénégal. Il faut oublier tout ce qui s’est passé. Arrêtes d’investiguer sur l’épisode du conflit et orientes tes écrits sur comment arriver à un développement durable de la Casamance. C’est moins risqué pour toi, plus actuel, plus gaie comme sujet et que les générations futures te seront à jamais reconnaissantes ». Ceux qui veulent tout oublier peuvent tenter l’exercice. Ils ont largement le temps pour le faire, mais qu’ils demeurent convaincus qu’un jour ou l’autre, « le passé leur sera remué ». Pour ma part, je venais à peine de boucler mes trois (03) ans d’existence sur terre quand le conflit avait éclaté le 26 décembre 1982. Depuis cette date, je n’ai cessé de subir les conséquences de cette guerre qui perdure toujours et qui est en train d’hypothéquer l’avenir de plusieurs générations. Face à une telle situation, j’ai commencé par m’intéresser à tout ce qui est écrit ou qui est oralement rapporté sur la crise en Casamance. Très rapidement, cette décision, qui au départ sonnait comme un défi, s’est transformée en une très forte passion. Une passion que seule la lecture ne pouvait assoupir. En réalité, les livres, les articles de presse, et les récits de certains acteurs n’ont pas suffi pour satisfaire ma curiosité. C’est ainsi que j’ai décidé de m’investir personnellement pour non seulement assouvir ma passion, mais apporter ma contribution dans la compréhension du conflit en Casamance. Je me suis donné pour slogan : «aller puiser l’information à la source et non aux sources». Cela nécessitait voir m’imposait une rupture dans la façon de collecter l’information. Il fallait voyager, prendre des risques, arriver là où les autres ne sont pas arrivés, dénicher les bons interlocuteurs et les convaincre à accepter de me parler.
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C’est ainsi que par la force des choses, je suis devenu une sorte de dépositaire de nombreux récits et de nombreux documents ayant déjà servis et /ou qui serviront dans le futur… Par devoir, je suis à la limite contraint d’exhumer certains faits déjà passés pour contribuer à mieux faire comprendre certains événements et situations actuels… Pour la postérité, je suis tenu d’écrire afin que l’histoire de cette tragédie baptisée « crise casamançaise » ne soit pas oubliée dans la conscience des populations. René Capain Bassène
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Je dédie ce livre à toutes les victimes directes ou indirectes du conflit casamançais, À mon épouse et à mes enfants, À mes parents, pour l’éducation reçue, À mes frères et sœurs, pour tout ce qu’ils représentent pour moi, À tous mes amis, pour leurs conseils et encouragements, Ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent au conflit en Casamance pour l’intérêt qu’ils accordent à mes contributions sur le conflit et sur la gestion du processus de paix en Casamance.
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