La France dans le Pacifique Sud
437 pages
Français

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La France dans le Pacifique Sud , livre ebook

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Description

La France est présente dans le Pacifique Sud depuis le milieu du XIX° siècle, mais ce n'est qu'à partir de 1970 que ses relations avec les Etats de la région ont connu de grands bouleversements. Après une vague de contestations indépendantistes et anti-nucléaires, elles se sont apaisées au point que la présence française semble désormais devenue un atout.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2008
Nombre de lectures 103
EAN13 9782336254197
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lettres du Pacifique
Collection dirigée par Hélène Colombani Conservateur en chef des bibliothèques (AENSB), Chargée de mission pour le Livre en Nouvelle-Calédonie helsav@mls.nc
Cette collection a pour objet de publier ou rééditer des textes littéraires (romans, nouvelles, essais, théâtre ou poésie), d’auteurs contemporains ou classiques du Pacifique francophone, ainsi que des études sur les littératures modernes ou les traditions orales océaniennes (mythologies, contes et chants).
Déjà parus
N°1 — Hélène SAVOIE, Les Terres de la demi-lune. Nouvelles, 2005.
N°2 — Dany DALMAYRAC, L’Île monde. Nouvelles , 2005.
N°3 —LE CERCLE DES AUTEURS DU PACIFIQUE, Du Rocher à la voile. Recueil de récits et nouvelles, 2006.
N°4 — Christian NAVIS, Mystérieuses Civilisations du pacifique, 2006.
N°5 —Dominique CADILHAC, Les Montagnes du Pacifique, 2006.
N°6 — Joël PAUL, Coup de soleil sur le Caillou. Nouvelles, 2006.
N°7 — Karin Speedy, Colons, créoles et coolies. L’immigration réunionnaise en Nouvelle-Calédonie (XIXe siècle) et le tayo de Saint-Louis, 2007.
N°8 — Alain JAY, Quel ennui ! Essai philosophique et littéraire, 2007.
N°9 —Gilbert Thong, Show Pacifique. Manou et nœud papillon, 2007.
La France dans le Pacifique Sud
Les enjeux de la puissance

Nathalie Mrgudovic
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296055483
EAN : 9782296055483
À la mémoire de mon père, Cvetko Mrgudovic
À ma mère, Marie-Claire Mrgudovic
Au Docteur Bernard Audic
AVANT-PROPOS
Cet ouvrage représente une version légèrement abrégée et actualisée de ma thèse de doctorat en science politique soutenue en décembre 2006 à l’Université Montesquieu - Bordeaux IV et intitulée « La France dans le Pacifique Sud - 1966-2006 - Enjeux et mutations ».
Il entend s’adresser à un public aussi bien spécialiste que simplement intéressé par le Pacifique Sud, les relations internationales ou encore l’évolution de l’outre-mer français.
REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer ma reconnaissance à tous ceux qui m’ont permis, d’une manière ou d’une autre, de mener cette recherche à bien et tout particulièrement Daniel Bourmaud et Michael Sutton, mais aussi Slobodan Milacic et Jean-Pierre Doumenge, membres de mon jury de thèse. Merci aussi à Jean-Marc Regnault pour tous ses conseils et à Mme Hélène Colombani, Directrice de cette belle collection, qui m’ont aidée à transformer ma thèse en cet ouvrage. Enfin comment ne pas dire ma joie et ma fierté d’avoir pu, grâce à ce travail, susciter l’intérêt de Monsieur Michel Rocard, acteur clé de l’amélioration de l’action et de l’image de la France dans le Pacifique Sud. Qu’il reçoive ici l’expression de mon admiration et de ma gratitude.
PRÉFACE
Qu’une bonne thèse de doctorat devienne après quelques transformations un livre à l’usage du public est affaire fréquente, et dans un peu toutes les disciplines. Les relations internationales ne sont pas là particulièrement privilégiées : l’histoire, la géographie ou l’économie les devanceraient même semble-t-il.
Ce qui est beaucoup moins fréquent en revanche, c’est que la thèse ou le livre en cause, première œuvre, longuement travaillée, apparaisse dès son approche comme « le manuel », l’ouvrage définitif faisant le point de la question abordée.
Nathalie Mrgudovic a choisi comme sujet « La France dans le Pacifique Sud ». Ce n’est pas absolument un thème géostratégique majeur. Il est délimité, dans le temps — un siècle et demi —et dans l’espace, la partie située au sud de l’équateur du plus grand océan de notre planète.
C’est pourtant un thème important : on voit s’y entrecroiser les rivalités des grandes puissances au cours de la dernière guerre mondiale puis de la guerre froide, on y mesure l’importance essentielle qu’a pris l’armement nucléaire, on y découvre des communautés nationales de toutes dimensions, on y perçoit la traduction locale des problèmes écologiques majeurs récemment découverts : limites des réserves poissonneuses, risques climatiques, fragilité thermique de l’antarctique. On y observe enfin la France aux prises une fois de plus avec la très classique contradiction entre les principes généreux qu’elle aime affirmer et les intérêts de grande puissance qu’elle revendique en tout état de cause, au risque parfois de les laisser dénaturer par les plus emportés de ses citoyens périphériques.
C’est au total une belle histoire. Elle voit en effet, à la fin du XXème siècle, la dizaine de petits états indépendants du Pacifique Sud intégrés dans le monde totalement inter communiquant qui s’est développé en cette fin de siècle, et y découvrant à la fois leur isolement et leur impuissance. Mais elle voit en même temps la France, grande puissance européenne qui fut colonisatrice et apporta ensuite les essais nucléaires dans la région, passer du rang de puissance honnie, objet commun des dénonciations et des rejets de toutes les communautés de la zone, à un rang qui serait plutôt celui de grande sœur, ayant rejeté les dominations arbitraires, accompagnant ses anciens territoires dans leur marche lente vers plus d’autonomie, soulageant fortement les puissances tutélaires moyennes de la zone, Australie et Nouvelle Zélande, et rendant tout cela possible et souhaité par la renonciation définitive à ses essais nucléaires et par sa générosité coopérante.
Les caractéristiques géographiques de la zone expliquent sans doute pourquoi elle a pris une unicité conceptuelle à laquelle tous les acteurs concernés se rallient. On n’oppose pas l’Orient de l’Australie aux rivages ouest de l’Amérique latine : il y a bel et bien le Pacifique Sud, dont la nature est ainsi faite qu’on lui annexe parfois, pour cause de similitude, les îles Marshall et la Micronésie pourtant clairement situées au Nord de l’Equateur. Mais il est vrai que les deux font partie des organes collectifs du Pacifique Sud, et d’abord du Forum. Nathalie Mrgudovic consacre d’ailleurs quelques pages aux problèmes de définition, de délimitation et dénomination de cet ensemble. En tous cas c’est bien la vitalité des interrelations qu’on y observe qui mesure l’intérêt de cette région.
C’est là que notre auteure a fait œuvre majeure. L’érudition est étourdissante. Nathalie Mrgudovic a dépouillé d’incroyables collections de revues, a porté attention aux faits les plus mineurs en apparence, a vérifié ses informations et même ses hypothèses dans les publications officielles de quinze ou seize nations, grandes ou petites. Elle a en fait réussi ce qui est si difficile à un citoyen européen ou américain : se construire un monde à l’horizon défini comme étant celui du Pacifique Sud. De ce fait la densité de l’information n’occulte pas les tendances lourdes qui s’y font sentir et que notre auteure a su repérer et décrire avec discrétion et subtilité.
Les attitudes nationales des grands de ce monde marquent en effet la région. Abandon britannique, dédain des Etats-Unis, prophétisme régional de la Nouvelle Zélande, ambiguïtés de l’Australie tiraillée entre la radicalité locale anti-nucléaire et écologique, ses responsabilités régionales et ses ambitions de grande puissance, Nathalie Mrgudovic décrit tout cela avec talent et minutie. Mais c’est bien sûr la France qui constitue le cœur de son sujet. Rien ne lui a échappé des multiples décisions et incidents qui on marqué cette partie de l’Outre-mer français pendant deux siècles.
Dans la présentation de son immense information elle est aussi imperturbable et sérieuse que respectueuse. Le fait que le moteur central de l’évolution statutaire de la Polynésie soit l’étrange et profonde amitié qui relie Jacques Chirac, Président de la République Française et Galton Flosse, Président de la Polynésie, alors que le moteur central de l’évolution de la Nouvelle Calédonie est la longue lutte conduite par tout un petit peuple pour affirmer son identité ethnique et culturelle, ne provoquent chez notre auteure pas le moindre commentaire déplacé, pas la moindre distance. De fait les deux territoires ont finalement évolué.
J’ai pris plaisir à cette lecture pour une raison que chacun devine : j’ai été un acteur de cette histoire. Mon souci de restituer nos territoires à leur environnement régional m’avait conduit à m’intéresser à tous leurs voisins, comme l’a fait Nathalie Mrgudovic. J’ai visité non seulement la Nouvelle-Calédonie et la Polyn&

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