Le service public du sport en Afrique noire
282 pages
Français

Le service public du sport en Afrique noire , livre ebook

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282 pages
Français

Description

Qu'est devenu le Service Public du Sport en Afrique Noire (Cameroun) aujourd'hui ? L'étatisation dominante d'il y a deux décennies s'est-elle affirmée ou relâchée avec les mutations du monde ? A-t-elle survécu ou disparu ? Le sport ne peut plus être considéré comme un phénomène purement national. S'il est facile de montrer l'importance du sport comme phénomène de société, il est beaucoup plus délicat d'apprécier son influence sur l'évolution de la société. Voici un ensemble de réflexions sur le sport et ses enjeux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2012
Nombre de lectures 8
EAN13 9782296496040
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le service public du sport
en Afrique noire
Études africaines Collection dirigée par Denis Pryen etFrançois MangaAkoa
Dernières parutions
Robert AKINDE (sous la dir. de),Les acquis économiques du Bénin de 1960à 2010, 2012. Christian EBOUMBOU JEMBA,Transports et développement urbain enAfrique, 2012. William BOLOUVI,Un regard inquiet sur l’Afrique noire, 2012. Julien COMTET,Mémoires de djembéfola.Essai sur le tambour djembé au Mali. Méthode d’apprentissage du djembé (avec partitions et CD), 2012. Juan AVILA,Développement et lutte contre la pauvreté, Le cas du Mozambique, 2012. Jean-Serge MASSAMBA-MAKOUMBOU,Politiques de la mémoire et résolution des conflits, 2012. Apollinaire-Sam SIMANTOTO MAFUTA,La face occulte du Dieu des Congolais, 2012. Toavina RALAMBOMAHAY,Madagascar dans une crise e interminable, 2 édition, 2012. Alphonse Zozime TAMEKAMTA, Eric Wilson FOFACK (dir.),Les urgences africaines, Réécrire l’histoire, réinventer l’Etat, 2012. Henri-Pensée MPERENG (avec la collab. de Jerry MPERENG), Histoire duCongo Kinshasa indépendant. Politique économique, 2012. Julien BOKILO,LaChine auCongo-Brazzaville. Stratégie de l’enracinement et conséquences sur le développement en Afrique, 2012. Bouyo Kwin Jim NAREM,Microfinance et réduction de la pauvreté de la femme rurale enAfrique.Comprendre la dérive vers le monde urbain, 2012. Kanel ENGENDJA-NGOULOU,Le développement des industries culturelles auGabon, 2012. Francis NKEA NDZIGUE,La procédure pénale auGabon, 2012. Moussa BOUREIMA,L’économie agricole au Niger, 2012. Yaya SY,Mémoires d’ancêtres,2012. Essé AMOUZOU,Mouammar Kadhafi et la réalisation de l’Union africaine, 2012.
François Claude Dikoumé
Le service public du sport en Afrique noire
L’exemple du Cameroun
L’HARMATTAN
© L'HARM ATTAN, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-96397-9 EAN : 9782296963979
A tous les miens.
REMERCIEMENTS
Nous remercions sincèrement tous ceux qui ont permis à ce livre de paraître et particulièrement :
- Notre modeste équipe de recherche dans laquelleBEKOMBO JABEA Claude etENGAMBA ALENEPhilomène se sont entièrement mobilisés pour relever tous les défis qui se présentent généralement aux jeunes chercheurs.
- NDJOCK LIKENGqui n’a ménagé ni effort, ni temps pour la relecture du manuscrit.
- Hamad KALKABAMALBOUM qui a mis à notre disposition toutes les conditions idoines de travail.
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AVANT-PROPOS
Avec la notion de « service public du sport en Afrique », nous avons il y 1 a plus de vingt ans déjà affirmé avec force, la trame de fond du contenu de ce concept.En effet, nous avions insisté sur la spécificité de la gestion du sport par lesEtats enAfrique oscillant autour de l’action exclusive de la puissance publique. L’Etat enAfrique avions-nous démontré était au commencement et à la fin de la gestion du sport ; il n’y avait de gestion du sport que pour servir les intérêts de l’Etat en somme. La définition de la structure du sport mondial et de l’organisation du sport auCameroun a semblé dès lors comme objectifs secondaires de notre œuvre, mais non moins importants. Logiquement, il était inéluctable que nous vérifions plus de vingt ans après, si les réponses définitives aux hypothèses de l’époque tiennent toujours face aux fluctuations qu’ont connues lesEtats africains depuis 1989. C’est l’une des raisons fondamentales, sans être exclusive qui justifie la réécriture d’une nouvelle édition. Nous avons néanmoins gardé le titre de la première édition, que nous aurions pu modifier, pour indiquer la novation dans la téléologie du service public du sport dans cette deuxième édition. L’histoire du sport est ontologiquement liée à l’histoire classique des relations internationales ; nous avions écrit avant la chute du mur deBerlin, l’avènement de la mondialisation et le triomphe du modèle libéral capitaliste. Il faut dire que ces mutations internationales et bien d’autres encore ont entraîné des changements de posture au sein des organismes sportifs internationaux. L’avènement de la « démocratie sportive » et l’éclosion de ce queGeraldSIMONappelle la « puissance sportive » sécrètent un faisceau de pouvoirs parfois déroutants pour lesEtats du monde.Il est indéniable que l’aura duCIO et de laFIFApar exemple est différente depuis ce queFrancis FUKUYAMAdénomme la fin de l’histoire (la guerre froide).Au début des années quatre-vingt et dix, on a constaté une restructuration profonde dans la gestion de ces organismes transnationaux de management du sport avec l’obligation faite aux représentations régionales et nationales de s’arrimer à cette nouvelle donne que nous qualifions de « démocratie sportive ». Nous pensons que si au niveau d’autres continents (Europe,Amérique et Asie), cette « démocratie sportive » s’applique sans difficulté, l’Afrique a eu besoin de faire beaucoup de restructurations du cadre réglementaire et institutionnel afin de répondre aux attentes continentales.Les dispositifs réglementaires régionaux ont changé sous l’effet de la mutation institutionnelle qu’a connu le processus d’intégration africaine (passage de
1 DIKOUME(F),Leservice public du sport enAfrique :L’exemple duCameroun,Dalloz, Paris, 1989.
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l’OUA à l’UA en2000).LeCSSA, ce qui n’est guère surprenant est renvoyé aux oubliettes ; laConférence desMinistres en charge des Sports de l’Union Africaine (CMSUA) est arrivée et a renforcé les pouvoirs de gestion pratique du sport africain par l’ACNOAen se cantonnant quant à elle, à l’élaboration des politiques sportives continentales. Mais, force est de constater qu’au niveau desEtats et en nous appuyant sur l’exemple duCameroun, la prégnance exclusive de l’Etat d’antan sur la gestion du sport a connu un relâchement aujourd’hui.En effet, les dispositifs réglementaires et institutionnels des pays d’Afrique (duCameroun en particulier) ont changé, reconnaissant le pouvoir disciplinaire aux associations sportives nationales, ce qui est une véritable rupture téléologique avec le temps où celles-ci étaient ni plus ni moins qu’un service duMinistère en charge des Sports (relais de l’administration).En ce sens la loi n° 2011/018 du 15 juillet 2011 relative à l’Organisation et à la Promotion 2 desActivités Physiques et Sportives auCameroun illustre en son article 3 , la présenceprépondérante de l’Etat et la centralitéde ce dernier dans l’organisation de l’activité physique et sportive au niveau duCameroun mais, elle reconnaît aussi en son article premier que «La présente loi régit l’organisation et la promotion des activités physiques et sportives.Elle vise à:-instaurer la confiance et une entente mutuelle entre les acteurs du mouvement sportif national dans le respect de leurs droits légitimes (…)». Le»de leurs droits légitimes « respect est une novation que ladite loi reconnaît aux acteurs des droits que l’E; ceci démontretat entend respecter aussi que la coopération supplante la tutelle rigide de l’administration. Nonobstant toutes ces évolutions, il ne faut pas pour autant surestimer le pouvoir des acteurs du sport au sein desEtats et sous-estimer les prérogatives de puissance publique qu’exercent ces derniers sur la gestion du sport.Il nous semble en fait que l’Etat ne cède que ce qu’il veut bien céder ; si les organismes sportifs internationaux recommandent l’élection au sein des associations nationales, ceci n’est pas toujours respecté ; c’est le cas au Bahreïn ou auMaroc par exemple.Ces deux pays restent pourtant membres de laFIFA.La puissance sportive existe bien mais, elle n’est pas encore véritablement à comparer à la puissance étatique qui elle, est adossée sur la souveraineté et le territoire qu’aucune autre entité en dehors de l’Etat ne possède. Tant que les choses seront ainsi nous n’assisterons pas à un retournement du monde.
2 «-(1)LEtat détermine la politique de développement de l’éducation physique et des sports et s’assure de sa mise en œuvre. (2)Le développement des activités physiques et sportives et du sport de haut niveau incombeà l’Etat et au mouvement sportif national constitué d’associations et des fédérations sportives.(3)LEtat et les collectivités territoriales décentralisées, en relation avec leComitéNationalOlympique etSportif duCameroun,Le ComitéNationalParalympiqueCamerounais, les fédérations sportives nationales, ainsi que toute personne physique ou morale de droit public ou privé, assurent la promotion et le développement du sport et de l’éducation physique».
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