Physique 2009 BTS Chimiste
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Examen du Supérieur BTS Chimiste. Sujet de Physique 2009. Retrouvez le corrigé Physique 2009 sur Bankexam.fr.

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Publié le 28 avril 2010
Nombre de lectures 448
Langue Français

Extrait

Page 1 sur 7
Session 2009
BREVET TECHNICIEN SUPÉRIEUR
CHIMISTE
PHYSIQUE
Durée : 2 heures
Coefficient : 3
La calculatrice n’est pas autorisée.
Dès que le sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet.
Le sujet comporte 7 pages, numérotées de 1 à 7.
L’annexe 1 (page 6 sur 7) est à rendre avec la copie.
Code sujet : CHPHY – P/09
Page 2 sur 7
PREMIER EXERCICE : ÉTUDE D’UN CLIMATISEUR (35 points)
On s’intéresse au fonctionnement d’un appareil de climatisation dont le but est de
maintenir une température constante (
t
0
= 20 °C) dans un local, été comme hiver.
Le climatiseur fonctionne donc en pompe à chaleur l’hiver et en machine frigorifique l’été.
Les transferts thermiques du climatiseur se font avec deux sources :
o
le local (à
t
0
= 20 °C)
o
l’atmosphère extérieure (on prendra
t
ext
= 0 °C en hiver et
t
ext
= 40 °C en été).
Le fluide frigorigène qui effectue des cycles dans l’appareil est le fréon R 22. Le principe
de l’appareil est décrit par le schéma suivant, le fluide pouvant circuler dans un sens pour
chauffer la pièce (A, B, C, D, A) ; dans l’autre sens pour la rafraîchir (B, A, D, C, B).
1. Fonctionnement hivernal du climatiseur (chauffage)
Le fluide subit les étapes suivantes :
¾
il entre en A dans le compresseur sous forme de vapeur saturante, à la température
t
ext
= 0 °C. Il y subit une compression isentropique qui l’amène à l’état B sous forme
de vapeur sèche ;
¾
il entre alors dans l’échangeur de chaleur E
1
, où il subit une condensation isobare à
la pression de vapeur saturante à 20 °C :
P
S1
(20 °C). Il en ressort en C sous forme
de liquide de saturation ;
¾
Il pénètre dans le détendeur où il subit une détente isenthalpique. Il en ressort en D
sous forme de liquide-vapeur ;
¾
Il entre dans l’évaporateur E
2
où il se vaporise totalement de manière isobare sous la
pression de vapeur saturante à
t
ext
= 0 °C :
P
S2
(0 °C).
On fournit en
annexe 1, page 6/7,
le diagramme de Mollier* du fréon R 22 :
P
= f(
h
),
P
étant la pression en bar et
h
l’enthalpie massique en kJ.kg
-1
. La courbe de saturation y
figure en trait épais. Les isothermes (°C) et les isentropes (kJ.K
-1
.kg
-1
) y sont également
représentées.
* Fourni gracieusement par la Société Solvay Fluores France.
Chauffage
Compresseur
Rafraîchissement
Détendeur
E
1
Local à
20 °C
E
2
Extérieur
t
ext
A
B
C
D
Page 3 sur 7
1.1.
Par lecture sur le diagramme de Mollier
en annexe 1, page 6/7
, indiquer les
valeurs des pressions de vapeur saturante du fréon aux deux températures
d’étude :
P
S1
(20 °C) et
P
S2
(0 °C).
1.2.
Tracer le cycle du fréon (en l’orientant) sur ce diagramme.
Le cycle est-il moteur ou récepteur ?
1.3.
Trouver graphiquement sa température
t
B
à la sortie du compresseur.
1.4.
Par lecture graphique aussi précise que possible, indiquer les valeurs des
enthalpies massiques du fréon dans les états A, B, C, D. Présenter les résultats
sous forme de tableau.
1.5.
On rappelle qu’à la traversée d’une partie active (compresseur, détendeur ou
échangeur de chaleur), l’énergie reçue par le fluide circulant en régime
permanent vérifie :
h
=
h
sortie
h
entrée
=
w
+
q
(
h
, w et
q
étant des grandeurs massiques et
w
étant le travail utile échangé avec
l’extérieur, excluant le travail des forces de pression).
En justifiant votre réponse, déterminer, pour 1 kg de fréon :
1.5.1. Le travail
w
échangé entre le compresseur et le fluide.
Commenter son signe.
1.5.2. La chaleur
q
C
échangée par le fréon lors du passage dans l’échangeur E
1.
1.5.3. La chaleur
q
F
échangée par le fluide lors du passage dans l’échangeur E
2
.
1.6.
Définir le coefficient de performance (ou efficacité) de cette pompe à chaleur
e
.
Donner un ordre de grandeur de
e
(le coefficient de performance est en réalité
plus faible).
Quel intérêt présente une telle installation par rapport à un chauffage par
chaudière ?
2. Fonctionnement estival du climatiseur (rafraîchissement)
Le fluide circule dans l’autre sens (B, A, D, C, B). Les rôles des deux échangeurs sont
alors inversés : E
2
devient un condenseur et E
1
un évaporateur.
On se propose d’évaluer la puissance de l’installation.
Pour maintenir la température du local à
t
0
= 20 °C, on admet qu’il faut renouveler en
totalité l’air de la pièce en une heure.
2.1.
Soit
m
= 360 kg la masse d’air qui doit pénétrer en une heure dans le local.
On donne la capacité thermique massique de l’air à pression constante :
c
P
= 1,0 kJ.K
-1
.kg
-1
.
Calculer le transfert thermique
Q
échangé par cette masse d’air pour passer de
la température
t
ext
= 40 °C à
t
0
.
2.2.
En déduire la puissance thermique correspondante.
2.3.
Le coefficient de performance réel de cette machine frigorifique étant égal à 4,
quelle doit être la puissance du compresseur ?
Page 4 sur 7
DEUXIÈME EXERCICE : ANALYSE PAR ACTIVATION NEUTRONIQUE (25 points)
L’analyse par activation neutronique est une technique qui consiste à soumettre
l’échantillon à analyser à un flux de neutrons, ce qui conduit à activer un certain nombre
d’éléments.
Après l’irradiation, les radio-isotopes ainsi créés peuvent être identifiés avec certitude et
quantifiés avec précision ; ce qui permet de connaître la nature des éléments initialement
présents dans l’échantillon tout en effectuant leur dosage.
C’est une méthode d’excellence dans la recherche de traces et d’ultra-traces. Elle
s’applique à de très nombreux matériaux (métaux, semi-conducteurs, échantillons
archéologiques, biologiques, géologiques…) et également dans l’environnement (dosage
des poussières atmosphériques…) et en criminologie (détection de l’arsenic…).
C’est une technique analytique souvent non destructive, très sensible (limite de détection
inférieure à 10
-12
g) et qui permet le dosage simultané multi élémentaire.
1. Source de neutrons
La principale source de neutrons est constituée par des réacteurs nucléaires.
Cependant, les sources isotopiques sont un moyen d’irradiation autonome et relativement
moins coûteux, qui se prête bien à l’utilisation industrielle pour les dosages rapides et en
série de certains éléments.
Les neutrons sont alors générés par une source « américium-béryllium ».
1.1.
L’américium
95
241
Am
est un émetteur
α
.
Écrire l’équation de la réaction de désintégration sachant qu’il donne naissance
au neptunium Np.
1.2.
L’américium est intimement mélangé au béryllium 9. Les particules
α
émises vont
réagir sur le béryllium 9 suivant la réaction :
α
+
n
+
X
Be
...
...
A
Z
9
4
Recopier l’équation de la réaction en la complétant. Identifier l’élément X formé.
2. Nature de l’échantillon
L’échantillon est un tensioactif qui contient des impuretés (comme le chlore et le brome).
Les films de tensioactifs sont utilisés pour construire des matériaux nano-structurés qui
connaissent aujourd’hui un essor considérable en raison de leurs propriétés particulières,
propriétés qui dépendent de la composition élémentaire des nano-objets. Il est donc
nécessaire de contrôler leur pureté par l’analyse élémentaire.
Ce film tensioactif agit sur la tension superficielle de l’eau, comme le font les savons ou
les détergents. Il comprend deux parties aux propriétés antagonistes : une partie polaire et
une partie comprenant une ou plusieurs chaînes hydrocarbonées.
2.1.
Comment sont représentées schématiquement ces deux parties ?
2.2.
Quelles sont les propriétés antagonistes de ces deux parties ?
Page 5 sur 7
3. Irradiation de l’échantillon
On s’intéresse ici plus particulièrement à la présence de chlore dans l’échantillon, que l’on
soumet à un flux de neutrons issus d’un réacteur nucléaire.
3.1.
Ecrire l’équation de la réaction nucléaire subie par un noyau de chlore
17
37
Cl
absorbant un neutron.
3.2.
L’isotope instable du chlore formé dans la réaction précédente est radioactif ß
-
, de
temps de demi-vie (ou période radioactive)
T
1/2
= 37 min.
Ecrire l’équation de cette désintégration sachant que le noyau formé est de l’argon
(Ar).
4. Analyse qualitative et quantitative
L’énergie totale libérée lors de cette réaction de désintégration ß
-
vaut
E
= 4,91 MeV.
A l’aide d’un détecteur semi-conducteur au germanium associé à un amplificateur et un
analyseur multicanaux, on obtient le spectre de rayons
γ
accompagnant cette
désintégration.
On observe l’émission de photons
γ
d’énergie
E
1
= 1,64 MeV et
E
2
= 2,17 MeV.
Le bruit de fond étant très bas, on atteint une excellente limite de détection.
On fournit en
annexe 2 page 7/7
, le schéma de désintégration ß
-
de l’isotope du chlore
37.
4.1.
Expliquer quelle est l’origine du rayonnement
γ
.
4.2.
Les deux énergies des photons
γ
sont-elles compatibles avec le schéma de
désintégration ? Justifier.
4.3.
Quand le noyau d’argon est produit dans l’état excité d’énergie
E
3
= 3,81 MeV,
quelle est l’énergie maximale
E
max
des rayons ß
-
?
4.4.
L’activité de l’échantillon, contenant l’isotope Cl instable, au moment du comptage
est
A
= 2,5 x 10
4
Bq. Sachant que cette activité a été mesurée 37 min après la fin
de l’irradiation, quel était l’ordre de grandeur de l’activité à la fin de l’irradiation
(c'est-à-dire juste après avoir obtenu le chlore radioactif) ?
4.5.
Quel est alors l’ordre de grandeur de la masse de chlore 37 contenu dans
l’échantillon ?
On donne : la constante d’Avogadro
N
A
= 6 x 10
23
mol
-1
;
A =
λ
.N
;
ln 2 ≈ 0,7
Page 6 sur 7
ANNEXE 1 : A RENDRE AVEC LA COPIE
Page 7 sur 7
ANNEXE 2
3,81 MeV
2,17 MeV
0
Cl
Ar
ß
-
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