Sociologie de l autorité
176 pages
Français

Sociologie de l'autorité , livre ebook

-

176 pages
Français

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Publié par
Date de parution 01 janvier 1985
Nombre de lectures 76
EAN13 9782296204775
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

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Extrait

SOCIOLOGIE
DE
L'AUTORITÉCollection « Logiques sociales»
José Arocena, Le développement par l'initiotive locale. Le cas français.
1987, 227 pages.
Daniel Bizeul, Civiliser ou bannir? Les nomades dans la société
française, 1989,270 pages.
Brigitte Brébant, La Pauvreté, un destin? 1984, 284 pages.
J.-Pierre Boutinet (sous la direction de), Du discours à l'action, les
sciences sociales s'interrogent sur elles-mêmes. 1985,406 pages.
Claude Courchay, Histoire du Point Mulhowe. L'angoisse et le flou de
l'enfance, 1986, 211 pages.
Pierre Cousin, Jean-Pierre Boutinet, Michel Morfin, Aspirations
religiewes des jeunes lycéens. 1985, 172 pages.
Michel Debout, Gérard Clavairoly, Le Désordre médical. 1986,
160 pages.
Jacques Denantes, Les jeunes et l'emploi. Aux uns la sécurité, aux autres
la dérive. 1987, 136 pages.
Majhemout Diop, Histoire des classes sociolesdans l'Afrique de l'Ouest.
Tome 1 : Le Mali. Tome 2 : Le Sénégal, 1985.
François Dupuy et Jean-Claude Thoenig, La loi du marché:
l'électroménager en France, aux Etats-Unis et au Japon, 1986,264 pages.
Franco Foshi, Europe, quel avenir? Emploi, chômage des jeunes,
coopératives, clandestins, 1986.
Oaude Giraud, Bureaucratie et changement, Le cas de l'administration
des télécommunications, préface de R. Boudon, 1987,262 pages.
Pierre Grou, L'aventure économique, de l'awtralopithèque aux
multinationales. Essai sur l'évolution économique, 1987, 159 pages.
Groupe de Sociologie du Travail, Le Travail et sa sociologie: essais
critiques. Colloque de Gif-sur-Yvette. 1985, 304 pages.
Monique Hirsckhom, Max Weber et la sociologie française, préface de
Julien Freund, 1988, 229 pages.
Jost Krippendorf, Les vacances, et après? Pour une nouvelle
compréhension des loisirs et des voyages. 1987, 289 pages.
Pierre Lantz, L'argent, la mort, 1988.
Christian Leray, Brésil, le défi des communautés. 1986, 170 pages.
Dominique Lhuilier, Les policiers au quotidien: une psychologue dans
la police, préface de M. Grimaud, 1987, 18'7 pages.
D. Martin et P. Royer, L'intervention institutionnelle en travail sociol,
1988, 192 pages.
Jean Ferdinand Mbah, La recherche en sciences sociales au Gabon. 1987,
189 pages.
J.A. Mbembe, Les Jeunes et l'ordre politique en Afrique noire. 1985,
256 pages.LOUIS MOREAU DE BELLAING
SOCIOLOGIE
DE
L'AUTORITÉ
Editions L'Harmattan
5-7, rue de l'Ecole-Polytechnique
75005 ParisHervé-Frédéric Mechery, Prévenir la délinqUiJnce.L'affaire de tow. Les
enjeux du dispositif Bonnemaison. 1986, 192 pages.
P. Mehaut, J. Rose, A. Monaco, F. de Ch..ssey, La transition
professionnelle, jeunes de 16 à 18 ans et stages d'insertion sociale et
professionnelle: une évolution économique, 1987, 198 pages.
Guy Minguet, Naissance de l'Anjou indwtriel. Entreprise et société
locale à Angers et dans le Choletais. 1985, 232 pages.
Louis Moreau de Bellaing, La misère blanche.- le mode de vie des
exclus, 1988, 168 pages.
Gérard Namer, La Commémoration en Francede 1945à nos jours. 1987,
213 pages.
Paul N'Da, Les intellectuels et le pouvair en Afrique noire. 1987,
222 pages.
André Ortolland, Comment prévoir le crime. 1988, 204 pages.
J.L. Panné et E. Wallon, L'entreprise sociale, le pari autogestionnaire de
Solidamosc. 1986, 356 pages.
Jean Peneff, Ecoles publiques, écoles privées dans l'Ouest, 1900-1950.
1987, 272 pages.
Jean-G. Padioleau, L'Ordre social, principes d'analyse sociologique.
1986,222 pages.
Michel Pençon, Désarrois ouvriers, familles de métallurgistes dans les
mutations industrielles et sociales. 1987, 184 pages.
Louis Pinto, Les philosophies entre le lycée et l'avant-garde. Les
métamorphoses de la philosophie dans la France d'aujourd'hui, 1987,
229 pages.
Alain de Romefort, Promouvoir l'emploi. Convivialité et partenariat.
1988, 181 pages.
Jean-Claude Thoenig, L'Ere des technocrates. 1987.
Louis-Vincent Thomas, Anthropologie des obsessions. 1988, 189 pages.
Jacques Tymen, Henri Noguès, Action sociale et centralisation. 1989,
365 pages.
G. Vermes, France, pays multilingue. T. 1 : Les langues de France: un
enjeu historique et social. 1987, 208 pages; T. 2: Pratique des.
langues en France. 1987,214 pages.
Geneviève Vermes, (sous la dir. de), Vingt-cinq communautés
linguistiques en France.. T. 1 : langues régionales et langues non
territorialisées. 1988,422 pages; T. 2 : Les langues immigrées. 1988,342 pages.
Serge Watcher, Etat, décentralisation et territoire. 1987.
Daniel Welzer-Lang, Le viol au masculin. 1989,254 pages.
Bernard Zarka, Les Artisans, gens de métier, gens de parole. 1987,
187 pages.
@ L'Harmattan, 1990
ISBN: 2-7384-0623-8« La réprobation universelle montre un accord sur
les valeurs et le pouvoir politique doit être subordonné
aux valeurs. L'essence de la vie humaine n'est pas la
lutte de tous contre tous et la théorie politique ne peut
pas être une théorie du pouvoir, mais une théorie de
l'autorité légitime. De plus il doit être clair... que la
généralisation de la notion de « violence» au mépris
des distinctions fondamentales dans le monde moderne
(entre public et privé etc.) est d'esprit totalitaire et
nous menace de barbarie. »
Louis Dumont
Essai sur l'individualisme, p. 162INTRODUCTION
Parler de l'autorité, c'est s'exposer à n'être jamais
entendu. En effet, si, utilisant les techniques des
médias, un journaliste demandait dans la rue, au
hasard, à quelques personnes: qu'est-ce que
l'autorité ?, il est probable que les réponses, référées n'en
doutons pas, à peu près toutes, soit aux parents, soit
à l'Etat, demeureraient proches de celles
qu'obtiendrait le même journaliste s'il posait la question:
qu'est-ce que le pouvoir?
Or, sur le pouvoir, nous sommes tous d'accord.
Dans son essence, il est contraignant. La contrainte
peut être capacité, puissance individuelle d'agir sur un
autre, elle peut être moyen et méthode physiques et
mentaux collectifs ou individuels pour agir sur des
groupes ou sur des individus.
Dans le meilleur des cas, et en supposant que le
journaliste obtienne la réponse, à sa question:
qu'estce que l'autorité? gageons que c'est cette définition
précitée du pouvoir qu'au moins en partie elle
reprendra, en y ajoutant peut-être un élément: la
reconnaissance. L'autorité serait le pouvoir reconnu ou la
reconnaissance du pouvoir par des individus, par des
groupes, ce qui aiderait à distinguer un pouvoir
reconnu - légitime comme on dit - d'un pouvoir
arbitraire.
La modernité n'ayant guère, dans son
accomplissement, que deux cents ans, il est difficile, en
Occident, de séparer le pouvoir de la contrainte et, sans
9doute, encore plus difficile de séparer le pouvoir de
l'autorité. Pourquoi?
Revenons en arrière, avant la Révolution. Si un
paysan pose et se pose la question: qu'est-ce que
l'autorité? Comment répond-il? Comment lui est-il
répondu par son voisin, son curé, son seigneur ?
Il se répond et il lui est répondu que l'autorité est
en Dieu. Le pouvoir aussi d'ailleurs. C'est Dieu qui
les délègue. Au roi, au seigneur, au curé, au père de
famille il délègue son autorité. Ces personnages
deviennent des représentants de Dieu. Mais il ne leur
délègue pas à tous son pouvoir. Celui-ci est entendu
comme potestas, puissance de Dieu - « tout pouvoir
vient de Dieu ». Il le délègue, le donne au roi, au
seigneur, au père de famille, mais pas au curé qui n'a
aucune potestas, ni d'ailleurs au pape ni aux évêques.
L'autorité, c'est au fond, sous la féodalité, la
marque de l'auteur, mais aussi ce qui augmente, ajoute,
par la grâce de Dieu, à l'individu, au groupe, au
personnage.
Le pouvoir est l'exercice de la puissance, celle-ci
étant celle de Dieu déléguée, donnée à des hommes.
Qui oserait confondre auctoritas et potestas ? Un
roi déchu de son pouvoir garde son autorité (les
Stuart). Un père de famille privé par le roi de son
pouvoir sur ses enfants garde son autorité sur eux;
il demeure pour eux le représentant de Dieu sur la
terre.
L'articulation de l'autorité au pouvoir se fait, dans
cette féodalité européenne, par attribution, au nom
de Dieu, à un même détenteur, soit de

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