4 villes idéales Lyon, Le Havre, Washington et Essaouira
188 pages
Français

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4 villes idéales Lyon, Le Havre, Washington et Essaouira , livre ebook

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Description

Nombre d'architectes ont imaginé "la ville idéale". Bien peu sont parvenus à la réaliser. Cyrille Piot propose d'étudier quelques-unes de ces villes conçues puis bâties par ces architectes. Parmi les quelques exemples de ces réussites, il en a retenu quatre : Lyon, pour l'un de ses quartiers, Le Havre, Washington et Essaouira. Chacune de ses réalisations correspond à une volonté ou à une nécessité politique jointe à une intention architecturale remarquable.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2015
Nombre de lectures 34
EAN13 9782336382401
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Cyrille Piot






4 VILLES IDÉALES

Lyon, Le Havre, Washington et Essaouira

4 ARCHITECTES

Tony Garnier, Perret, L’Enfant et Cornut

Préface de Jean-Paul Louvet
Copyright

Du même auteur

Nouvelles de Lyon et d’ailleurs, portraits croisés , L’Harmattan, 2013.
Les Ménines de Vélasquez, une théologie de la peinture , Thalia, 2011.
Lorenzo Da Ponte, le librettiste de Mozart, 1749-1838 , L’Harmattan, 2008.





Crédits photographiques
© Cyrille Piot pages 42, 45, 47, 49, 50, 53, 55, 59, 60, 66, 86, 95, 97, 100, 101, 104, 105, 132, 133, 162, 163, 164, 165, 167, 170.









© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-73251-0
Remerciements
Je tiens à remercier les dirigeants et les collaborateurs des institutions qui ont facilité mes recherches :
– le Musée urbain Tony Garnier de Lyon,
– la Maison du Patrimoine du Havre,
– la Smithsonian Institution de Washington et la Library of Congress,
– le Ministère de la Culture du Royaume du Maroc et l’Association Essaouira-Mogador.
Leur dévouement et l’intérêt qu’ils manifestent chaque jour pour leur mission sont communicatifs. Je tenais à ce qu’ils soient mentionnés.
Mon ami Claude Brugière, architecte lyonnais au talent reconnu, a bien voulu partager quelques-unes de ses connaissances techniques avec moi. Je dois également mentionner l’intérêt que mon ami Mohamed El Mhassani a d’emblée manifesté pour mon projet. Ils m’ont tous deux apporté une aide précieuse ; qu’ils en soient remerciés.
Je tiens également à remercier Jean-Paul Louvet, Architecte des Bâtiments de France pour sa contribution au présent ouvrage.
Enfin, je ne puis passer sous silence le travail de correction effectué par Annie Chodoreille.
Dédicace


À Geneviève, décidément bien patiente…
Préface
Cyrille Piot m’a demandé de rédiger la préface de son livre 4 villes idéales, 4 architectes. Étonnant ! Pourquoi s’adresser à un Architecte des Bâtiments de France ? Pourquoi un juriste reconnu veut-il s’aventurer si loin de sa culture professionnelle ?
La première explication tient à sa passion pour l’humain, pour l’art, j’en ai été touché.
Pourtant, point d’aventure en la matière, le droit et l’urbanisme sont frères, ils manifestent l’être humain en tant que personne et en tant que société. Tous deux sont une expression de la société. Ils nous permettent de nous comprendre, de ce point de vue, ils jouent un rôle d’image. Mais ils jouent un autre rôle : celui de moteur, ils structurent la société en lui apportant les conditions du développement, de la sécurité, de la pérennité, de la vie.
L’architecture est un proche parent de l’urbanisme, comme le sont également la peinture, les arts graphiques, la sculpture, le jardin, le paysage, etc. Alors émerge la personne, l’artiste, celui qui donne une forme.
Le même auteur nous a proposé un livre sur Les Ménines de Vélasquez, peut-être pour cette raison. Il montre l’évolution d’une mise en scène du pouvoir, du pouvoir royal au pouvoir du peintre, à celui de Vélasquez.
La problématique de 4 villes idéales, 4 architectes est la même, seules les circonstances changent : un pouvoir politique volontaire et ambitieux servi par un architecte-urbaniste à la personnalité bien marquée qui donne une plastique aux enjeux de son temps.
Tony Garnier et sa Cité industrielle rencontrent Édouard Herriot. Ensemble, et respectueux de leurs compétences réciproques, politiques pour l’un et d’architecte pour l’autre, ils sont avant tout Lyonnais, pas d’utopie, mais de l’ambition au service de leurs semblables, pragmatisme, réalisme. Ils assument leur époque avec créativité et de façon éthique. Tony Garnier donnera toujours des architectures équilibrées, à l’échelle humaine. Comme souvent, il servira de faire-valoir pour des projets d’où l’humanisme est absent. En matière d’urbanisme, éthique et esthétique vont habituellement ensemble. Merci Tony Garnier. Merci Édouard Herriot.
Bombardée par les Anglais pour être libérée, la ville du Havre est à reconstruire. La mémoire collective traumatisée en France, après deux guerres mondiales, a marqué profondément les artistes, la créativité est bien vivante, mais troublée, en rupture avec la période d’avant-guerre. La violence de la guerre semble continuer avec la politique de la tabula rasa qui, sans état d’âme, tourne le dos à la mémoire qui devient le passé, l’architecture et l’urbanisme entrent dans la période de l’intemporalité et de l’universalité. Il est significatif qu’Auguste Perret soit choisi pour être l’architecte de la totalité de la ville. Il porte un prénom d’empereur romain, se comporte en néo-romain, conduit par la norme, peu lyrique, son architecture s’actualise par le béton armé, elle se déroule avec méthode, son sens plastique se réfère à l’antiquité. Son mérite est de répondre exactement à la commande portée par la société alors au pouvoir, au cours de cette période confuse de l’après-guerre. Les idées sur l’homme y étaient particulièrement paradoxales, depuis le retour en arrière qui consiste à reculer pour avancer, jusqu’à la modernité sans mémoire. Idées souvent peu respectueuses de la diversité et de la dignité humaine. Politiquement, il faudra attendre Malraux, pour renouer la mémoire et la modernité.
Voulue par Georges Washington et mise en forme par Pierre-Charles L’Enfant à la fin du XVIII e siècle, la ville de Washington réalise deux siècles plus tard l’utopie actualisée de Thomas More. À la différence de la Rome antique, à la fois pouvoir politique et puissance économique, les États-Unis d’Amérique du Nord séparent l’un de l’autre. La grandeur de Washington n’est pas sa taille, mais d’offrir à ses États et au monde, par son plan et son architecture, la pérennité de ses institutions. À New-York d’en traduire l’application, démesure et toute-puissance du libéralisme économique. L’Enfant est parmi les architectes utopistes français de la fin du XVIII e siècle, celui qui, grâce à la personnalité de son ami Georges Washington, peut mettre en œuvre son projet.
J’ai également découvert avec grand intérêt Théodore Cornut, disciple de Vauban, qui, dans la deuxième partie du XVIII e siècle, donne le plan de la ville nouvelle d’Essaouira (Mogador). L’architecte est rapidement écarté du chantier mais son plan régulier, structuré par un grand axe reliant deux portes opposées et son projet d’enceinte bastillonnée sont réalisés et témoignent toujours de la qualité du dessin de Théodore Cornut.

Jean-Paul LOUVET,
Architecte des Bâtiments de France
Avant-propos
Nombre d’architectes ont imaginé « la ville idéale ». Bien peu sont parvenus à la réaliser. Je me propose d’étudier quelques-unes de ces villes conçues puis bâties par ces architectes : l’utopie devenue réalité. Parmi les quelques exemples de ces réussites, j’ai retenu quatre villes :
– Lyon, dont un quartier fut dessiné dès 1899 par Tony Garnier dans le cadre de son vaste projet de Cité industrielle . Il ne s’agit donc pas d’une ville mais d’un quartier qui en a les dimensions, doté de centaines de logements (la fameuse Cité-jardin des États-Unis), d’un hôpital, d’un stade, d’abattoirs et d’écoles…
– Le Havre, la ville reconstruite par Auguste Perret après sa destruction lors de la Seconde Guerre mondiale,
– Washington et Pierre-Charles L’Enfant, un autre architecte français, qui dressa le plan de la future capitale des États-Unis dès 1789 à la demande de son premier président, Georges Washington,
– Essaouira qui a été pensée puis construite à partir de 1766 sous la direction d’un architecte français, Théodore Cornut, un élève de Vauban, qui dessina le plan de cette ville dont le nom marocain se traduit par « la bien dessinée ».
Chacune de ces réalisations correspond

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