Bijou

Jean-François Jacq

Description

Que reste-t-il de Bijou quarante ans après? Des disques et c'est le principal. Ce groupe de rock français fut le premier à oser des reprises alors que leurs contemporains, Joe Strummer et Johnny Rotten en tête prétendaient faire table rase du passé. Du rock en français coincé entre la vague pop du début des années 70 et la vague alterno des années Mitterrand, le rock comme révolution prolétarienne. Jean-François Jacq est un fan qui nous conte l'histoire d'un groupe effronté mais fier, jouant un rock éternel.

Sujets

• Beaux arts
• Esthétique
• Chanson
• Musique
• ARts

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 mai 2014
• Nombre de lectures: 11
• EAN13: 9782336345314
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 29 Mo

Extrait

du temps. Effrontés mais îers, car ils jouaient un rock éternel. Ils n’avaient

CHRISTIAN EUDELINE

J e a n - F r a n ç o i s J ac q B ijou

V ie , mortetrésurrection d ’ ungroupepassion

01/04/2014 09:09

B IJOU

L’Écarlate 20 années d’édition Voir catalogue en fin de volume L’Écarlate – Jérôme Martin Librairie Les Temps Modernes : 57, rue N.D. de Recouvrance, 45000 Orléans [e-mail] Remerciements corridesques à Don Giulano ISBN : 9782336301211 EAN : 9782336301211

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JEANFRANÇOIS JACQ B IJOU Vie, mort et résurrection d’un groupe passion L’É CARLATE / L’H ARMATTAN

DU MÊME AUTEUR Le Soleil noir du rock français : Olivier Caudron, de Lili Drop à Olive L’Harmattan 2012. Col. L’Écarlate Hémorragie à l’errance (Genèse), L’Harmattan 2012. Col. Écriture Hémorragie à l’errance(première version), La Nef des fous/Kaléidoscope Bleu 2008 Heurt Limite (Récit incantatoire), L’Harmattan 1998. Col. Écriture Les enfants de Paul Éluard, CICEP 1995. Livre collectif Théâtre Nada,2001. Création Kaléidoscope Bleu Loft, etc.,1999. Création Kaléidoscope Bleu

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SOMMAIRE PRÉFACE Page 9 Laurent Chalumeau INTRO Page 19 Les premières années des protagonistes «Je me fiche de la destinée du rock’n’roll comme de ma première paire de chaussettes. Ce n’est pas une musique intéressante. Le rythme est simpliste, les paroles nullissimes, le tout formant un en semble que je trouve ridicule.»Boris Vian 19751976Page 43 Acte de naissance et premiers pas « Tu sens que quelque chose va peutêtre enfin se passer et c’est très excitant pour nous, car on n’avait jamais vécu ça. »Daniel Darc 1977 Page 65 « Danse avec moi », « Si tu dois partir », etc. « On y a vu un groupe français ayant pour nom Bijou, dix fois meil leur que The Jam. »Le Clash 1978 Page 99 « OK Carole », « Betty Jane Rose », etc. « Les membres de Bijou ont la précision et le sangfroid des tueurs à gages. »JeanÉric Perrin 1979 Page 139 « Pas dormir », « Je pense à toi », etc. « Ce disque m’est rentré dedans comme une balle. Sur le coup, je n’ai rien senti, la fièvre est venue quelques minutes plus tard. M’abattre à cette distance… »Michel Embareck

1980 Page 167 « En public », « Woo ho ou woo ho », etc. « Un groupe, Bijou, a réussi à construire un répertoire de rock’n’roll intègre et français. »Christian Lebrun 1981 Page 191 « Jamais domptés », « Bijou bop », etc. « Il faudrait vraiment un accident pour qu’on se sépare. À partir du moment où on a fait notre culture ensemble, les dissensions musicales ne peuvent pas exister. »Vincent Palmer 19821983 Page 221 Mort d’un groupe « Si le prix pour le succès et la célébrité est un peu dur à payer, si ce jeu étrange rend dingue, ne pas oublier qui on est : une rock’n’roll star. »Nikola Acin 1984, jusqu’à ce jour Page 241 L’aprèsBijou (formule originale) « On a tous rêvé devant l’an 2000, et il ne s’est rien passé. »Patrick Eudeline DISCOGRAPHIE&SUPPLÉMENTS Page 267 Cahier central: photographies, Pierre Terrasson

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PREFACE On les aura tant aimés ! Le temps que ça a duré, ce fut pur enchantement que de suivre les aventures de ces trois mousquetaires rock (qui comme de juste étaient quatre). Mousquetaires, oui, car, on ne fait pas plus français, mon sieur, que ces rockerslà, et inversement, rarement Français auront été aussi authentiquement rockers. Et tout est là : Bijou, c’était des rockers français. Qui jouaient du rock en français. Et le jouaient en France. Or, leur saga l’illustre, être rocker français, ça existe. Rock en français, c’est possible. Mais le Rock en France, à l’époque, encore et déjà, c’était dur. Parce que le Rock (surtout en français par des Français) en France, ça reste cette histoire d’amour qui finit mal en général, même quand elle aura bien fait battre le cœur avant. Démonstration : Même si ça ne s’est pas passé comme ça, il faut s’imaginer Jean William Thoury en Mr Phelps dans un prégénérique des Mission : impossible des années 1960, constituant sa dream team pour la mis sion rock (a priori impossible, donc) qu’il a résolu de mener à bien. Trouvezmoi trois rockers banlieue sud 100% et la patrie sera sauvée (« si vous ou l’un de vos agents deviez être… », etc., « …s’autodétruira dans les trente secondes »). On le verrait donc d’abord constituer le binôme nucléaire, la paire DaugaPalmer. Dauga : la force têtue. L’engagement physique. Pilier, rempart, bé lier. Bourreau de cordes, qu’elles soient vocales ou accrochées aux manches de ses Fender. Palmer : l’intensité à vif. L’hommeguitare. Zébulon possédé, der viche vertigineux sur scène. Perfectionniste obsessionnel, orfèvre ob nubilé en studio. Instrumentistes chevronnés l’un et l’autre, vocalement, en re vanche, aucun des deux n’était à proprement parler Pavarotti ou Wil son Pickett. Qu’importe. C’est une loi non écrite d’acoustique et d’harmonie : l’unisson étalonne, corrige les couacs, gomme les imper fections, rétablit la justesse. Comme avant eux ces « Beatles » dont on nous parle tant, séparément, ils peinaient quelques fois dans les mon tées. Soudés, ils passaient crème, l’un faisant tour à tour la courte