Comment investir dans le cinéma ?
174 pages
Français

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Comment investir dans le cinéma ? , livre ebook

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Description

Devant un environnement économique marqué par le tarissement des ressources publicitaires des chaines de TV et une raréfaction de l'argent public, la production cinématographique indépendante est à la recherche de financements nouveaux. Voici un point sur les principaux outils de financement alternatifs et complémentaires des "guichets" classiques, à partir d'exemples concrets.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2014
Nombre de lectures 70
EAN13 9782336359915
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Gilles BARRET






Comment investir dans le cinéma ?

Les financements alternatifs
dans le cinéma français
Copyright

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71002-0
Sommaire Couverture 4e de couverture Titre Copyright Sommaire INTRODUCTION PARTIE I. La production des films français, constats et enjeux. 1. Principales caractéristiques de la production de films en 2012 et 2013 1.1. Une production record et un niveau soutenu des investissements en 2012, mais des signes d’essoufflements en 2013 1.2. Principaux intervenants, flux financiers en 2012 et répartition des investissements dans la production cinématographique en 2013. 2. Persistance du modèle bipolaire et déficit structurel de la production cinématographique. 3. Production, distribution, exploitation, répartition des rôles et rémunération des acteurs. 3.1 Le producteur, architecte de sa rémunération 3.2. Le distributeur,« l’œil du marché » 3.2.1. La rémunération des mandataires 3.3. Production, distribution, des rapports de forces complexes 3.4. Le « désastre » financier de l’exploitation en salle pour les distributeurs 4. Le rôle majeur des chaînes de télévision dans le financement du cinéma : stratégies, convergences et évolutions 4.1. Les investissements des chaînes de télévision dans la production de film en 2013 4.1.1. Des ressources publicitaires en baisses 4.1.2. Tassement et concentration des investissements des chaînes dans le financement du cinéma en 2013 4.2. Positionnement et stratégie des chaînes dans le financement du cinéma 4.2.1. La place du cinéma dans l’audience des chaînes 4.2.2. Rappel des obligations réglementaires ou contractuelles des chaînes dans le financement du cinéma 4.2.3. Positionnement et stratégie des chaînes dans le financement du cinéma 4.3. Convergences et divergences des chaînes historiques dans le financement du cinéma. PARTIE II. Les financements alternatifs et l’émergence du capital investissement (« private equity »), acteurs historiques et nouveaux entrants. 1. Les SOFICA premier lien historique entre l’investissement privé et le financement du cinéma. 1.1. Historique, les raisons du succès 1.2. Un dispositif de soutien à la production indépendante très encadré 1.3. Le fonctionnement des SOFICA, forces et faiblesses du dispositif 1.4. Un couple rendement-risque largement dépendant de l’avantage fiscal. 1.4.1. Risques liés à l’investissement dans les SOFICA. 1.4.2. Sélection des projets, gouvernance et conflits d’intérêts 1.4.3. La fiscalité des SOFICA 1.4.4. Quel rendement pour l’investisseur ? 2. Les PME CINEMA, un dispositif d’investissement en capital-risque plus souple pour une meilleure frontière efficiente ? 2.1. L’objet social des PME CINEMA, un champ d’investissements plus large pour une meilleure diversification du risque ? 2.2. Commercialisation, le rôle essentiel des réseaux de placements 2.3. La loi TEPA et l’article 885-0 V bis A du code général des impôts 2.4. Un exemple d’application de la loi TEPA au financement du cinéma : CN3 PRODUCTIONS, créée en 2012 2.5. Politique d’investissement 2.6. Risques et restitution de l’investissement 2.7. Sélection des projets, gouvernance et conflits d’intérêts. 2.8. Placement et rentabilité de l’investissement : quel rendement pour l’investisseur ? 2.8.1. Frais de placement, de montage et de gestion. 2.8.2. Rendement et rentabilité 3. Fonds d’investissement de proximité, gestion collective de participations dans les PME du secteur cinématographique ou audiovisuel. 3.1. Principes, structure et politique d’investissement d’un FIP dans le cinéma 3.2. Rendement et frais du FIP. 4. Exemple de financement complémentaire, sans effet fiscal, par un fonds de private equity. 4.1. Structure du fonds d’investissement 4.2. Fonctionnement et politique de gestion 4.3. Rendement et frais ANNEXE 1 ANNEXE 2 ANNEXE 3 ANNEXE 4 ANNEXE 5 ANNEXE 6 ANNEXE 7 ANNEXE 8 BIBLIOGRAPHIE Adresse
INTRODUCTION
La polémique déclenchée fin 2012 par Vincent Maraval (de la société Wild Bunch), dans une tribune au journal Le Monde 1 , à propos des « salaires trop élevés » des acteurs français, a réactivé un débat récurrent et sans doute salutaire sur la fragilité de l’équilibre économique de l’industrie cinématographique française et de son système de financement.
Avec cette controverse, il jetait un pavé dans la marre d’une filière, aux eaux parfois peu claires, dont le poids économique et social dans l’industrie avec 4,384 Md€ de chiffre d’affaires en 2011 2 (5,87% de l’ensemble des industries culturelles), 105 890 emplois (8,62% de l’emploi total des industries culturelles) et un total d’investissements de 1,254 Md€ pour 270 films agrées par le CNC en 2013 3 , est éminemment plus faible que son rayonnement culturel et son « bourdonnement » médiatique.
Sur un mode provocateur, il pointait les dérives d’une industrie minée par l’inflation des salaires des comédiens et plus généralement celle de la partie « above the line » 4 qui renchérissent le coût de fabrication des films et fragilisent leur rentabilité. Cette situation ne serait d’ailleurs que l’épiphénomène d’un système qui crée des « apparatchiks de l’exception culturelle » et produit des films « hors-marché » formatés pour les besoins des chaînes de télévision et de leurs annonceurs qui ne proposent pas de véritables projets artistiques : des films commerciaux pour satisfaire l’audimat ou des quasi-téléfilms pour répondre aux quotas de financement des chaînes.
Dans un climat social particulièrement défavorable aux privilèges, notamment fiscaux, qui lui a donné un retentissement particulier, cet article usait de phrases volontairement chocs comme :« Le fameux système d’aide du cinéma français ne profite qu’à une minorité de parvenus » 5 ou encore :« L’explication, jamais le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) ni la ministre ne l’ont fournie : la subvention directe dont jouit le cinéma français (chaînes publiques, avances sur recettes, aides régionales), mais surtout la subvention indirecte (l’obligation d’investissement des chaînes privées) ». Il concluait en soulignant :« Voilà pourquoi tous les échecs de 2012 … n’ont guère ému la profession, et … ceux-ci n’ont pas suscité d’articles de fond. Et pourtant, rendez-vous compte ! Sur le top 10 des films d’une économie qui en concerne 220, un seul est rentable ! » 6 .
Ces propos ont évidemment fortement agité le marigot d’une industrie endormie sinon aveuglée par une forme d’autosatisfaction, qui feint de ne pas s’apercevoir que l’équilibre « mutualiste » dans lequel les grosses productions commerciales permettent de nourrir la création de films d’auteurs est aujourd’hui menacé par une stratégie de production de films « bankable » pour les annonceurs de télévision.
Enfin, sans remettre totalement en cause les fondements du modèle français dont toute la profession reconnaît l’utilité, qui suscite certes des critiques mais reste « un système unique, envié et exceptionnel » 7 notamment pour nos partenaires européens, cette tribune ouvrait quelques pistes de réflexions aux acteurs de la filière.
Durant les Assises pour la diversité du cinéma français mises en place par le CNC, qui ont suivies, le 23 janvier 2013, V. Maraval a proposé de substituer à la fuite en avant dans le développement de financements subventionnés, une réflexion préalable et approfondie sur « la rentabilité, la compétitivité et la responsabilité morale » de l’industrie cinématographique.
En effet, pour faire exister sa diversité, la filière du cinéma ne peut s’affranchir complètement des lois du marché, surtout dans un contexte de mondialisation, et doit permettre à tous de se développer.

En 2007, s’exprimant lors de la cérémonie des Césars 8 , Pascale Ferran avait déjà relevé une dichotomie croissante entre les films d’auteurs « pauvres », sans budgets, souvent sous financés, et les films à « grand spectacle », avec de gros budgets,« riches », et en général bien financés. Elle déplorait une bipolarisation de la filière cinématographique caractérisée par un effet d’évic

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