Précis de salsa cubaine
118 pages
Français

Précis de salsa cubaine , livre ebook

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118 pages
Français

Description

La manière de danser "à la cubaine", par sa simplicité, sa convivialité et sa richesse chorégraphique, se répand assez vite à Paris puis en province avec l'arrivée des Cubains en France, qui l'enseignent pour survivre. Après plusieurs années comme danseur, l'auteur se lance également dans l'enseignement. Englobant les facteurs psychologiques et l'étude logique des gestes humains, il redécouvre le potentiel social de cette danse de couple et de bal et repense son enseignement de façon toute personnelle.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2014
Nombre de lectures 27
EAN13 9782336349435
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Marc Dinet
PRÉCIS SALSA DE CUBAINE
Danse de couple et de bal Rueda de casino
PRÉCIS DE SALSA CUBAINE
DANSE DE COUPLE ET DE BAL
RUEDA DE CASINO
MARC DINET Simple danseur, surtout pas diplômé
PRÉCIS
DE SALSA CUBAINE
DANSE DE COUPLE ET DE BAL
RUEDA DE CASINO
Style La Havana, sur le 1 (a tiempo) Compendio de Salsa-Casino a la Cubana de pajera y de baile Rueda de Casino Estilo La Havana a tiempo
La Havane (Cuba), Le Mans (France), Port-au-Prince (Haïti) Été-automne 2013
© L'HARM ATTAN, 2014 5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Parishttp://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-03480-5 EAN : 9782343034805
Préface
Les danseurs que jai rencontrés, ou dont jai entendu parler durant ma propre carrière de danseur et de professeur de danse, mont, la plupart du temps, donnélim-pression d’être des pratiquants, principalement, bien avant que d’être des théoriciens. Cela se comprend aisément : la danse est avant tout une pratique corporelle. Et beau-coup nenétaient pas moins artistes.
Mais un grand nombre dentre ces danseurs(elles et eux)avaitétéformés par le moyen dune pé: ldagogie datant de notre roi soleil, Louis XIV imitation, la repro-duction, la répétition derrière«Le Maître». Et surtout, souvent, avec une technique qui devenait le fin du fin, pour ne pas dire la finalité.
Certes, lartiste doit utiliser une technique ou une autre, il ne peut rien faire sans technique, il doit se soumettreàdes lois. Cest jouer avec ces lois qui est passion-nant. Pour le danseur, ce sont, par exemple : la gravitation, le temps, lespace, l’éner-gie, son propre corps et ses limites biomécaniques… Mais, en dernier ressort, la technique ne doit plus se voir : cest lartiste que lon doit remarquer et admirer, lar-tiste qui doit alors dépasser sa technique, la transcender, et faire rêver son public.
Là, le nombre de danseurs répondantàces critères décroît très vite, car ceux qui mettent la technique en premier sont légion. On les a fabriqués ainsi, pour mieux 1 les contrôler,écrirait Pierre Legendre . Or, comme disait lun de mes amis, Plume Fon-taine :«La technique doitêtre broyée au service d!un propos ».
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Les danseurs de scène sont dune catégorie différente des danseurs de bal. Les premiers se montrent pour donner du plaisir aux autres, ils dansent pour ces autres, assis dans leurs sièges, cest-à-dire quils dansentàleur place. Les seconds dansent pour eux-mêmes, ou pour leurs partenaires de danse, et, en tout cas, pour leur seul plaisir. Pour ces derniers, la jubilation personnelle est le seul but recherché. Mais ils ne sont, souvent, pas autre chose que de simples pratiquants qui répètent ce quon leur a apprisàl’école, bien ou mal. Rares sont ceux qui osent remettre en cause leur ensei-gnement, tout simplement parce quon les a dressés ainsi :àapprendre sans douter, ni surtout revendiquer une explication. De ce fait, des danseurs qui se questionnent ne se trouvent pas fréquemment.
Jai même rencontrédes danseurs qui craignaient que le fait davoir, ne se-rait-ce quune réflexion sur leur pratique, risquait de les priver de leur inspiration ar-tistique, de leur veine poétique. Ces danseurs, de fait, nont enseignéque très tard, ou jamais, même si lenseignement peut sembler la suite logique, naturelle et rationnelle dune pratique, ne serait-ce que pour rendre au groupe social tout le bien que lon a tiré de lui.
Ce sont donc souvent de«vieux»danseurs et danseuses(car leurs carrières sont courtes, sauf pour le bal)qui se sont misàenseigner, ouàthéoriser, et doncàse questionner sur la pédagogie, et sur leur propre technique. Une pédagogie qui, avec ses forces et ses limites, sans compter ses excès et ses dangers,était, dans le temps, très loin derrière eux. Il fallait tout réinventer.
Sest alors posé,àces gens-là, la question de la théorisation, de la conception, de la conceptualisation, autant dune pédagogie que dune technique. Un flash-back sur tout une vie de pratique…
La danse est un art vivant, très différent de la peinture ou de la sculpture, qui ne se montrent au public quune fois achevées. La danse est un art qui se joue en di-rect, comme la musique, un art qui se renouvelle constamment, et un art qui obéit aux lois du temps. Il nest donc pas surprenant que les danseurs aillent, progressivement avec l’âge, de la pratique vers la théorie. Et que, souvent, ils attendent un certain mû-rissement(ou un brutal handicap physique qui les prive de leur pratique, ce qui est ar-rivé, par exemple,àGerda Alexander etàMoshe Feldenkrais)pour se mettreàréfléchir etàthéoriser, voireàécrire.
Des danseurs ou des danseuses qui sont assez libres pour avoir longuement pratiqué, pour avoir remis en cause leurs propres apprentissages, pour avoir crééleur propre méthode dassez libres et libenseignement ; érés pour offrir généreusement leur savoir nouveau, en toute humilité, ce qui fait leur grandeur, et qui continuentàap-prendre, sans cesse ; de ces danseurs-là, jai constatéquil ny en avait que très peu.
Il se trouve que mon chemin a croisé celui de Marc Dinet. Nous ne nous sommes jamais rencontrés, seulement par Internet, et aussi, je pense, grâce aux traces
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deDansons Magazine, trimestriel que javais crééen 1990 et qui a donnénaissanceà vingt et un numéros que les passionnés français de danse de couple ont bien connus. Mais, malgréla distance, le contact sest viteétabli, et cest ce contact, avec unêtre pas-sionné, bienveillant, modeste et généreux, qui ma donnéenvie de laideràtransmettre son savoir,àsa façon, avec mes connaissances de vieil imprimeur et ma tendresse pour la langue française, sans parler de mon propre amour de la danse de couple.
Car la danse de couple est fondamentalement synonyme de liberté: cest lim-provisation en direct qui prime sur tout. Une réinvention constante, un ajustement perpétuel, une recréationàla fois incessante et momentanée, dans une récréation per-manente et ininterrompue. Et tout celaàdeux, en«couple embrassé »! Dans un groupe de couples…«Une expérience individuelle, inter-individuelle, groupale et so-2 ciale chargée dune lourde histoire européenne», comme laécrit Remi Hess .
Mais cest, aussi, et avant tout peut-être, parce que je suis moi-même passionné par la transmission, et donc aussi par l’écrit, que jai fait mon possible pour encoura-ger Marc Dinetàcoucher sur le papier toutes ses idées de pratiques et de théories, et que, comme il le dit lui-même, de quelques feuilles, il en est arrivéàun livre entier. Je sais que cest un objet très délicat, que d’écrire le mouvement. Un exercice très risqué, qui serait facilement critiquable. Mais qui est, au demeurant, hautement admirable.
Je souhaiteàce livre un large public, et,àMarc Dinet, dautres envies d’écrire et de transmettre ainsi sa passion et ses connaissances.
Christian Dubar
1 - Legendre Pierre,La passion d’être un autre, Seuil, Paris, 1978 2 - Hess Remi,La Valse, Editions Métaillié, Paris, 1989
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