Un soupçon de crime
318 pages
Français

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Un soupçon de crime , livre ebook

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Description

Films, émissions de radio ou de télévision, littérature populaire sont remplis de représentations, souvent sensationnelles, de crimes et de violence. Ces contributions examinent des représentations du crime et de la violence à travers une large palette de domaines culturels et interrogent les positions éthiques implicites, le danger que la violence soit traitée comme un simple spectacle, les conséquences de l'utilisation de la violence en tant qu'outil polémique afin d'influencer l'opinion publique.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2014
Nombre de lectures 32
EAN13 9782336363394
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un soupçon de crime Représentations et médiatisations de la violence
Sous la direction de Suzanne Bray et Gérald Préher
Un soupçon de crime Représentations et médiatisations de la violence
AudioVisuel Et Communication Collection dirigée par Bernard Leconte « CHAMPS VISUELS » et le CIRCAV GERICO (université de Lille 3) s’associent pour présenter la collection AudioVisuel Et Communication (AVEC). La nomination de cette collection a été retenue afin que ce lieu d’écriture offre un espace de liberté le plus large possible à de jeunes chercheurs ou à des chercheurs confirmés s’interrogeant sur le contenu du syntagme figé de « communication audiovisuelle », concept ambigu s’il en est, car si « l’audiovisuel » – et il faut entendre ici ce mot en son sens le plus étendu, celui de Christian Metz, qui inclut en son champ des langages qui ne sont ni audios (comme la peinture, la photographie, le photo roman ou la bande dessinée), nivisuels (comme la radio) – est, on le sait, monodirectionnel contrairement à ce que tente de nous faire croire ce que l’on peut nommer « l’idéologie interactive », la communication implique obligatoirement un aspect multipolaire... Dernières parutions Erika Thomas,Indiens du Brésil, (in) visibilités médiatiques,2012.Frédéric PUGNIERE-SAAVEDRA,Le phénomène Deschiensà la télévision, 2011. Jean-Max MEJEAN,Almodovar, les femmes et les chansons, 2011. Jean UNGARO,Le corps de cinéma, le super-héros américain, 2010. Erika THOMAS,Pol’art Urbain, Didier Barros l’étranger,Art-Action : Des livres et des cendres, 2010. Erika THOMAS,Le cinéma brésilien ducinema novola à retomada (1955-1999), 2009. Erika THOMAS,Ken Loach : Cinéma et société, 2008. Philippe GAUTHIER,Le montage alterné avant Griffith, 2008. Jean-Jacques LEDOS,L’Âge d’or de la télévision, 1945-1975, 2007. Jean-claude MARI,Quand le film se fait musique, 2007. Yves ALCAÏS,L’Atelier selon Luc – Réflexions et scènes de vie d’un peintre contemporain, 2006. Michel CHANDELIER,Élection cinématographique. Le Président des États-Unis vu par Hollywood, 2006. Jean-Max MÉJEAN (dir.),Woody dans tous ses états, 2006. Jean-Max MÉJEAN (dir.),Comment parler de cinéma ?,2005. Yannick LEBTAHI et Isabelle ROUSSEL-GILLET,Pour une méthode d’investigation du cinéma de Laurent Cantet, 2005. Jacques DEMORGON,Le sport dans le devenir des sociétés, 2005. Yvonne MIGNOT-LEFEBVRE,Communication et autonomie, 2005.
Sous la direction de Suzanne Bray et Gérald Préher Un soupçon de crime Représentations et médiatisations de la violence
© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-04644-0 EAN : 9782343046440
Sommaire Introduction (Suzanne Bray et Gérald Préher) 9 Spectacularisation du crime : Une propédeutique du mal ? (Isabelle-Rachel Casta) 15 Le polar contre la tyrannie :Les Origines du roman policier de Dorothy L. Sayers comme texte de propagande en temps de guerre (Suzanne Bray) 33 En marge de l’ordre social : La déjudaïsation du crime à l’écran (Véronique Elefteriou-Perrin) 45 Do the Right Thing: La violence comme moyen d’expression et de reconnaissance ? (Caroline Caulier) 65 Fargo, 1996/2014 : «Regeneration through violence» (Julie Assouly) 81 La tragédie domestique élisabéthaine, théâtre de multiples formes de violence (Jean-Claude Mailhol) 97 L’œuvre de Paul Nash (1889-1946) durant la Seconde Guerre mondiale : Art dégénéré ou art régénéré ? (Erika Dupont) 125 Meurtre dans le camp assyrien : Judith et la décapitation d’Holopherne en perspective (Catherine Vialle) 145 Sinigaglia, le chef-d’œuvre du crime politique de César Borgia vu par Machiavel, témoin et relateur (Jérôme Roudier) 159
7
Les violences banales des contes traditionnels oraux : Du cannibalisme au meurtreà l’inceste (Bochra Charnay)173 Une archéologie de la violence américaine : L’exemple de Shirley Ann Grau (Gérald Préher) 193 «Monsters preying on weaker monsters» ou le crime en question dansThe Real Cool Killersde Chester Himes (Ruth Fialho) 217 Les enjeux éthiques d’une philosophie de la violence criminelle:Lord of Dark Placesde Hal Bennett (Françoise Clary) 233 Des héroïnes violentes et du « normâle » chez Stieg Larsson et Virginie Despentes (Heta Rundgren) 249 Considérations éthiques et politiques des récits de la déportation (Cathy Leblanc) 271 La violence en milieu universitaire (Fabienne Portier-Le Cocq) 285 Les auteurs 305
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IntroductionSuzanne Bray et Gérald Préher La société humaine […] ne semble montrer d’abord que la violence des hommes puissants et l’oppression des faibles: l’esprit se révolte contre la dureté des uns; on est porté à déplorer l’aveuglement des autres, et comme rien n’est moins stable parmi les hommes que ces relations extérieures […], les établissements humains paraissent, au premier coup d’œil, fondés sur des 1 monceaux desable mouvant […]. Ces mots de Rousseau, prononcés il y a plus de deux siècles, illustrent encore aujourd’hui les diverses structures de pouvoir qui se mettent en place pour assujettir l’individu. Les forts l’emportent encore sur les faibles mais ceux qui pourraient les défendre sont toujours aveugles. L’homme serait-il déjà trop enlisé pour se dégager des sables mouvants sociétaux qu’il a acceptés? Est-il impossible de regagner la terre ferme et de reprendre une réflexion qui dirait la démesure, les débordements ? Les penseurs et les chroniqueurs sont là pour engager le dialogue mais la violence s’insinue, répandant à chaque instant le chaos. Les contributions réunies dans ce volume font en partie suite à un colloque intitulé « Crime, violence et culture» qui s’est tenu à l’Institut Catholique de Lille les 15 et 16 juin 2012. Une sélection des textes en anglais a paru fin 2013 sous le titreFatal Fascinations : Cultural Manifestations of Crime and Violencechez Cambridge Scholars Press. Ici figurent quelques autres des textes, remaniés, ainsi que plusieurs articles originaux. Parler de la violencec’est,d’une certaine façon, parler du monde qui nous entoure, comme le suggère la contribution de Fabienne Portier-Le Cocq. La presse, premier témoin de notre temps, rapporte chaque jour meurtres, massacres, scènes de violence, agressions, viols… On pourrait croire que c’est la présence même de la violence qui confirme notre réalitéla qui
1  Jean-Jacques Rousseau, « Préface »,Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi leshommes[1755], Paris, Livre de Poche, 1996, p. 73.9
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