Histoire du cinéma en Guinée depuis 1958
178 pages
Français

Histoire du cinéma en Guinée depuis 1958 , livre ebook

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178 pages
Français

Description

Sous la 1ère République, "le Guinéen n'avait rien mais il allait au cinéma tous les soirs". En 1971, presque tous les travailleurs du Sily Cinéma sont partis faire "un stage" au camp Boiro... Certains perdirent la vie, d'autres en sortirent traumatisés. En 1984, Sékou Touré meurt, avec ses idéaux, et on enterre avec lui le Sily Cinéma et les salles. Depuis les années 90, les cinéastes guinéens expatriés en France reviennent tourner régulièrement des films de bonne facture en Guinée. Ce livre veut rendre hommage à tous les cinéastes talentueux de Guinée et inscrire les jeunes désireux de "faire du cinéma" dans cette histoire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 août 2017
Nombre de lectures 27
EAN13 9782140042935
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

OUSIN
Jeanne C
Jeanne COUSIN
Histoire du cinéma en Guinée depuis 1958
Histoire du cinéma en Guinée depuis 1958
Histoire du cinéma
en Guinée depuis 1958
Jeanne COUSINHistoire du cinéma en Guinée depuis 1958
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-12043-0 EAN : 9782343120430
Le cinéma est une conscience 1 qui éclaire les peuples »
A tous les cinéastes guinéens disparus, particulièrement à Cheik Fantamady Camara
1  Samba Gadjigo, professeur de littératures francophones et de cinéma au Mount Hlyoke College de Massachusetts et qui par ailleurs fut pendant de longues années un proche collaborateur de Sembène Ousmane.
L’HERITAGECOLONIAL
Ce sont principalement les milieux industriels du cinéma, par le biais des Sociétés Lumière et Pathé, qui furent à l’origine de l’introduction du cinéma en Afrique. Leur préoccupation à l’époque était de se servir des « contrées sauvages » comme décor naturel. Pour atteindre ses objectifs de propagande coloniale, l’administration institua le Service Photographique et Cinématographique de l’Armée, avec deux détachements situés 2 l’un au Maroc l’autre en AOF . Il faut attendre 1919 pour voir s’installer une politique systématique d’utilisation du cinéma sur le plan idéologique, visant à présenter une image particulière de la colonie et de ses habitants. Une image où les colons représentaient toujours le monde civilisé, éduqué, face à la sauvagerie des populations autochtones. (…) Entre autres, les Pères Blancs ont cerné très tôt les avantages indéniables des images pour la diffusion du message évangélique auprès des 3 populations.Les séances ont commencé dans les rues, les cours ou les cafés. Puis surgirent les salles aux noms grandioses, tout droit venus d’Europe : Rex, Vox, Palace ou Palladium… Nous sommes en Afrique subsaharienne, (…) dans la période de l’entre-deux-guerres : « Fantômas », « Tarzan », « les Trois Mousquetaires », « King Kong », font désormais partie d’un paysage culturel partagé. (…) Le 7ème art est bien perçu par les populations comme un moyen d’échapper, provisoirement, à un quotidien marqué par la colonisation. Et le lieu de la projection est comme un espace étrange où Noirs et Blancs se côtoient sans se mêler, où s’exerce une censure qui ne dit pas son nom, où l’on apprend aussi, que les Européens ne sont pas invincibles, que leurs 2 Afrique Occidentale Française. 3  Dragoss Ouédraogo, professeur d’anthropologie visuelle à Bordeaux II, cinéaste burkinabè.
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