L art d être artiste
220 pages
Français

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L'art d'être artiste , livre ebook

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Description

En dépit d'un contexte peu favorable, marqué par un marché du travail tendu et à risque, les métiers artistiques connaissent un engouement croissant qui s'accompagne d'une augmentation du nombre de structures de formation. Si l'on connait de mieux en mieux la manière dont elles sont organisées et à qui elles s'adressent, il reste difficile de savoir ce qu'elles font aux élèves qui les fréquentent du point de vue de la construction de l'identité, des compétences et des savoirs professionnels.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2015
Nombre de lectures 24
EAN13 9782336373317
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright

© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-72342-6
Titre
SOCIOLOGIE DE L’ART

NOUVELLE SÉRIE – OPUS 23-24







L’art d’être artiste

The Art of Being an Artist
COMITE INTERNATIONAL DE PARRAINAGE SCIENTIFIQUE
COMITE INTERNATIONAL
DE PARRAINAGE SCIENTIFIQUE

Howard S. Becker, San Francisco, Californie, USA
Guy Bellavance, I.N.R.S. – Montréal, Canada
Francine Couture, Université de Québec à Montréal, Canada
André Ducret, Université de Genève, Suisse (Fondateur)
Nicole Everaert-Desmedt, Facultés universitaires Saint-Louis, Belgique
Jean-Pierre Esquenazi, Université Jean Moulin Lyon 3, France
Jean-Louis Fabiani, EHESS, Paris, France
Marcel Fournier, Université de Montréal, Québec, Canada
Nathalie Heinich, CNRS-EHESS, Paris, France (Fondatrice)
Antoine Hennion, Ecole des Mines de Paris, France
Susanne Janssen, Université de Rotterdam, Pays-Bas
Jean-Pierre Keller, Université de Lausanne, Suisse
Jacques Leenhardt, EHESS, Paris, France
Mary Leontsini, Université d’Athènes, Grèce
Jean-Marc Leveratto, Université de Lorraine, France
Jean-Olivier Majastre, Université Grenoble II – Pierre-Mendès-France, France
Jan Marontate, Université d’Acadie, Canada
Raymonde Moulin, CNRS-EHESS, Paris, France
Alain Pessin, Université Grenoble 2 – Pierre-Mendès-France, France †
Arturo Rodriguez Morató, Université de Barcelone, Catalogne, Espagne
Daniel Vander Gucht, Université libre de Bruxelles, Belgique
(Fondateur) Pierre Zima, Université de Klagenfurt, Autriche
Vera Zolberg, Université de Newschool for Social Research, New York, USA
COMITÉ DE RÉDACTION
COMITÉ DE RÉDACTION

DIRECTEUR DE PUBLICATION
JACQUES LEENHARDT
DIRECTEUR DE LA REDACTION
Florent GAUDEZ
REDACTRICE EN CHEF
Cécile PRÉVOST-THOMAS
SECRETARIAT DE REDACTION
Chloé Delaporte, Marie Doga, Fanny Fournié, Olivier Zerbib

CONSEIL DE REDACTION
Martine Azam, Université Toulouse II – Le Mirail
Ève Brenel, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
Chloé Delaporte, Université Paul Valéry – Montpellier 3
Marie Doga, Université Pierre-Mendès-France – Grenoble
Emmanuel Ethis, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse
Laurent Fleury, Université Paris Diderot – Paris 7
Fanny Fournié, Université d’Albi
Florent Gaudez, Université Pierre-Mendès-France – Grenoble
Sylvia Girel, Université de Provence
Jeffrey Halley, Université du Texas, San Antonio, USA
Pierre Le Quéau, Université Pierre-Mendès-France – Grenoble Cécile Prévost-Thomas, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
Serge Proust, Université Jean Monnet – Saint-Etienne
Alain Quemin, Université Paris-8
Fabienne Soldini, CNRS-LAMES, Aix-en Provence
Jean-Philippe Uzel, Université du Québec à Montréal, Canada
Olivier Zerbib, Université Pierre-Mendès-France Grenoble

COMITE DE LECTURE OP U S 23-24

RESPONSABLES DU DOSSIER
Célia BENSE FERREIRA ALVES, Université Paris-8
Frédéric POULARD, Université de Lille 1
MEMBRES DU COMITE
Léonie HÉNAUT, Centre de Sociologie des Organisations
Frédérique LEBLANC, Université de Paris Ouest Nanterre
Delphine NAUDIER, Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris
Marc PERRENOUD, Université de Lausanne, Institut de Sciences Sociales
Aurélie PEYRIN, Centre Maurice Halbwachs
Gwenaële ROT, Université Paris Ouest Nanterre
Séverine SOFIO, Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris

http://sociologieart.wordpress.com
SOMMAIRE Couverture 4e de couverture Copyright Titre COMITE INTERNATIONAL DE PARRAINAGE SCIENTIFIQUE COMITÉ DE RÉDACTION SOMMAIRE ÉDITORIAL Se former à l’art dans et en dehors de l’école L’art d’être artiste La formation en art Construire et évaluer des savoirs incertains. L’enseignement de la création de mode Comment devient-on auteur de cinéma ? Sociologie de l’accès à l’activité de réalisateur dans le cinéma français Devenir musicien dans l’ère numérique Varia L’accession au statut d’artiste des dessinateurs de bande dessinée en France et en Belgique La féminisation du travail artistique à l’aune des réseaux sociaux Des mises en scène du « nous » contre le « eux » dans le rap français. De la critique de la domination postcoloniale à une possible critique de la domination de classe Fiches de lecture SERGE CHAUMIER ET FRANÇOIS MAIRESSELa médiation culturelle NELLY QUEMENERLe pouvoir de l’humour. Politiques des représentations dans les médias en France Résumés de thèses PIZZINAT Baptiste, Approche de la compagnie Pippo Delbono : sociologie d’une expérience théâtrale FOURNIÉ Fanny, Danse, émotions et pensée en mouvement. Contribution à une sociologie des émotions. Les cas de Giselle et de MayB SONNETTE Marie, Des manières critiques de faire du rap : pratiques artistiques, pratiques politiques. Contribution à une sociologie de l’engagement des artistes TILMAN Alexandra, Aux confins du travail industriel, les free parties. Une réflexion socio-filmique sur une déviance temporaire. THIBAUD Virginie, « Challenge » ou « Ballet ». La formation de deux mondes professionnels de la danse hip hop Agenda LES BEAUX ARTS AUX ÉDITIONS L’HARMATTAN Adresse
ÉDITORIAL
Se former à l’art dans et en dehors de l’école
A Autonomie créatrice et contraintes productrices, singularité de l’artiste et pluralité des participants à la production des œuvres, croissance du secteur et instabilité de l’emploi : les signes contradictoires envoyés par les mondes de l’art en font un secteur d’activité mystérieux et rendent complexe l’appréhension des métiers qui l’animent. Simultanément, les tensions sur le marché du travail artistique, et les tentatives de traitement public des conflits auxquels elles donnent lieu, font de la définition de l’activité artistique un enjeu de la sociologie contemporaine. Ce dossier tente de préciser notre compréhension des métiers artistiques en s’intéressant à la manière dont on devient artiste par le biais des différentes formes de savoir à acquérir.

Le marché du travail artistique est un marché à risque, caractérisé par une dispersion importante sur un grand nombre de structures de production et de diffusion, et par une forte concentration dans les grandes zones urbaines. Il existe également une importante mobilité entre divers secteurs des mondes de l’art et le nombre de demandeurs d’emploi est supérieur à l’offre 1 . À cette situation, il faut ajouter le fait que l’entrée sur le marché du travail artistique n’est ni fixée par des règles bureaucratiques, ni déterminée par des groupes professionnels, mais par les consommateurs. En l’absence de références formelles attestant d’une formation réussie, le marché du travail artistique n’offre pas, en effet, de zone protégée qui garantisse une embauche et une continuité de l’emploi. Ces facteurs expliquent que les syndicats ne sont pas en mesure de déterminer le droit exclusif pour leurs membres d’avoir certaines qualifications ou de définir les tâches à effectuer, même s’ils tentent d’en fixer les règles. Ce sont donc avant tout « le commentaire critique et le contexte écologique et institutionnel [qui] font l’artiste » 2 . Si le secteur public en France peut définir certaines carrières verticales 3 , cela n’a, en revanche, pas d’influence sur la manière dont l’ensemble des carrières sont construites. En conséquence de quoi l’étiquette d’artiste provient davantage de la reconnaissance des pairs et, en France, du « certificat de professionnalité » conféré par les systèmes d’assurance chômage 4 . La demande étant instable et créée par l’offre, le jugement esthétique est donc partie intégrante de la définition sociale des biens produits par les mondes de l’art, sans qu’il existe de consensus sur la nature du produit artistique 5 , qui suscite une pluralité de registres de valeurs 6 .

Dans ce contexte, le travail artistique implique que soient constamment menées à bie

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