La conquête de l invisible
121 pages
Français

La conquête de l'invisible , livre ebook

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121 pages
Français

Description

Traverser le miroir pour aller de l'autre côté à la poursuite de l'image manquante, seule capable de nous définir, rechercher à travers le medium photographique la mise en forme de l'indicible qu'il est à même de capter, telle est la problématique qu'interroge cet ouvrage.

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Publié par
Date de parution 15 mai 2017
Nombre de lectures 9
EAN13 9782140037788
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Eidos
La conquête de l’invisible
Photographie
Marion Delgoulet
La conquête de l’invisible
Aux frontières des images mentales
Série Collection
Préface d’Alexandre Castant
Marion Delgoulet
La conquête de l’invisible Aux frontières des images mentales
ème Ce livre est le 105 livre de la
dirigée par François Soulages & Michel Costantini Comité scientifique international de lecture Argentine(Silvia Solas, Univ. de La Plata),Brésil(Alberto Olivieri, Univ. Fédérale de Bahia),Bulgarie(Ivaylo Ditchev, Univ. de Sofia St Clément d’Ohrid),Chili(Rodrigo Zuniga, Univ. du Chile, Santiago),Corée du Sud(Jin-Eun Seo, Daegu Arts University, Séoul),Espagne(Pilar Garcia, Univ. Sevilla),France(Michel Costantini & François Soulages, Univ. Paris 8),Géorgie(Marine Vekua, Univ. de Tbilissi),Grèce(Panayotis Papadimitropoulos, Univ. d’Ioanina),Japon(Kenji Kitamaya, Univ. Seijo, Tokyo),Hongrie(Anikó Ádam, Univ. Pázmány Péter, Egyetem),Russie(Tamara Gella, Univ. d’Orel),Slovaquie(Radovan Gura, Univ. Matej Bel, Banská Bystrica),Taïwan(Stéphanie Tsai, Unv. Centrale de Taiwan, Taipei) Série RETINA3 François Soulages (dir.),La ville & les arts11 Michel Gironde (dir.),Les mémoires de la violence 12 Michel Gironde (dir.),Méditerranée & exil. Aujourd’hui13 Eric Bonnet (dir.),Le Voyage créateur 14 Eric Bonnet (dir.),Esthétiques de l’écran. Lieux de l’image 17 Manuela de Barros,Duchamp & Malevitch. Art & Théories du langage 18 Bernard Lamizet,L’œil qui lit. Introduction à la sémiotique de l’image 30 François Soulages & Pascal Bonafoux (dir.),Portrait anonyme 31 Julien Verhaeghe,Art & flux. Une esthétique du contemporain 35 Pascal Martin & François Soulages (dir.),Les frontières du flou36 Pascal Martin & François Soulages (dir.),Les frontières du flou au cinéma37 Gezim Qendro,Le surréalisme socialiste. L’autopsie de l’utopie38 Nathalie ReymondÀ propos de quelques peintures et d’une sculpture39 Guy Lecerf,Le coloris comme expérience poétique40 Marie-Luce Liberge,Images & violences de l’histoire41 Pascal Bonafoux, Autoportrait. Or tout paraît42 Kenji Kitayama,L’art, excès & frontières43 Françoise Py (dir.),dom-enretratsopDuéiirmnaàlmse 44 Bertrand Naivin,Roy Lichtenstein, De la tête moderne au profil Facebook 48 Marc Veyrat,La Société i Matériel. De l’information comme matériau artistique, 1 49 Dominique Chateau,Théorie de la fiction. Mondes possibles et logique narrative 51 Patrick Nardin,Effacer, Défaire, Dérégler... entre peinture, vidéo, cinéma e 55 Françoise Py (dir.),Métamorphoses allemandes & avant-gardes au XX siècle 56 François Soulages & Sandrine Le Corre (dir.),Les frontières des écrans 58 F. Soulages & A. Erbetta (dir.),Frontières & migrations. Allers-retours géoartistiques & géopolitiques60 François Soulages & Aniko Adam (dir.),Les frontières des rêves 61 M. Rinn & N. Narváez Bruneau (dir.),L’Afrique en images.62 Michel Godefroy,Chirurgie esthétique & frontières de l’identité 63 Thierry Tremblay,Frontières du sujet. Une esthétique du déclin Suite des livres publiés dans la CollectionEidosà la fin du livre Publié avec le concours de
Marion Delgoulet La conquête de l’invisible Aux frontières des images mentales Préface d’Alexandre Castant
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-12189-5 EAN : 9782343121895
Je remercie François Soulages, à qui je dois l’édition de ce présent livre ; Alexandre Castant, dont les travaux ont guidé ma recherche, tant sur le plan pratique que théorique, pour avoir accepté de rédiger la préface de ce présent ouvrage, Jean-Marie Schaeffer et Chloé Ouaked-Conant pour leurs encouragements ; Hélène Parveau, pour les nombreuses discussions qui ont contribué à l’élaboration de cette pensée ; Ma mère, pour sa précieuse contribution ; †Sylvie Chalumeau-Brousse, ultime gardienne de phare à Cordouan, pour m’avoir tant aidée.
PréfaceL’invisible (ou la traversée du visible) Des artistes surréalistes à Duane Michals et Victor Burgin, d’Alain Resnais et David Lynch à Bill Viola, force est de constater que les arts plastiques, la photographie et le cinéma ont souvent sollicité comme projet esthétique la figuration des images mentales, c’est-à-dire des rêves, des fantasmes, des cauchemars ou des hallucinations, en créant pour cela des recherches matiéristes, des dispositifs optiques, des systèmes narratifs. Si le XXe siècle a particulièrement exploré telle représentation de l’onirisme comme du trauma, non seulement la source poétique de cette aventure esthétique et poïétique n’est toujours pas, aujourd’hui, tarie, mais les progrès technologiques et numériques continuent de la métamorphoser et de l’activer. C’est dans ce premier cadre, me semble-t-il, qu’il faut penser le bel intérêt du livre de Marion DelgouletLa Conquête de l’invisible – Aux frontières des images mentales. Comme son sous-titre l’indique en effet, la figuration des images mentales en demeure la toile de fond et l’une des questions esthétiques. Il n’en demeure pas moins que le sujet de l’étude de Marion Delgoulet, qui commence avec l’image reproductible est, a priori, moins le visible que l’invisible. Or cette notion d’invisible prend dans le livre plusieurs
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formes et interroge à divers titres. Le premier d’entre eux, et ce n’est pas le moindre, procède de la définition d’un champ d’étude et de la méthode mise en œuvre pour l’appréhender. En effet, si l’ouvrage convoque la photographie, le cinéma et les technologies pour aborder telle notion des images et de l’invisible, et, en cela, privilégie une approche, rarement sémiologique et le plus souvent ontologique ou phénoménologique, il sollicite, avec une forme de générosité d’écriture et de luxuriance citationnelle, la philosophie de l’image, les neurosciences, l’histoire de la photographie et du cinéma, celle des techniques, la psychologie et la psychanalyse. Bref, c’est à un petit voyage dans les philosophies de l’image queLa Conquête de l’invisiblenous invite d’abord. L’autre interrogation que porte alors le livre de Marion Delgoulet participant de son sujet lui-même : de quel invisible est-il question ? L’invisible prend, pourrait-on dire, plusieurs formes dans le livre. La première d’entre elles, qui reste tout de même celle privilégiée par l’auteur, procède, entre trace et science, de la photographie. Celle que – en se référant à l’image idéale,idéelle – le photographe (Eugène Atget) ou l’écrivain (Italo Calvino dansL’Apprenti photographe) ont tenté d’approcher comme dans une utopie. Toutefois, dans La Conquête de l’invisible, l’intérêt de Marion Delgoulet pour la photographie procède d’abord d’une relation troublante, énigmatique, fantomatique au visible (La Chambre claire de Roland Barthes ; mais cela aurait pu êtreL’Image fantômed’Hervé Guibert), comme à des formes plus pittoresques de saisi des apparences (Le Troisième œilde Clément Chéroux). Ainsi, l’invisible avec lequel la photographie converse est une poétique, une ontologie et, aussi, une pratique sociologique et scientifique… À cet égard, un complément de recherche est peut-être à suivre… De récentes recherches sur l’élément sonore ont mis en relation la
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1 photographie et la phonographie … Même enregistrement et restitutionin absentia du sujet, même évocation médiumnique, même puissance littéraire de l’invisible dont elles seraient, photographie et phonographie, le miroir visuel et sonore (par exemple, pour la phonographie, chez Jules Vernes dansLe Château des Carpathes, Raymond Roussel dansLocus Solus, Jean Cocteau dansLe Journal sonore du Testament d’Orphée…). Revenons, toutefois, àl’invisible de l’image… Il en ira de même, ensuite, dans le livre de Marion Delgoulet, mais dans une moindre mesure peut-être, pour les images scientifiques (rayons X, scanner) et pour le cinéma qui seront successivement abordés sous un angle machinique, ou par le biais d’une réflexion sur la notion d’écran, sa projection comme sa dématérialisation, ou encore en liaison avec des œuvres dont les avancées technologiques (par exemple dans des films hollywoodiens récents) défient tout principe de représentation mentale. C’est là où le livre nous propose une entrée en matière passionnante dans son sujet. L’invisible de Marion Delgoulet est aussi, paradoxalement, une interrogation sur l’hyper-visibilité qui le produirait. L’exemple, pris souvent, du scanner ou des rayons X, en est symptomatique. Certes, avec ces techniques, il s’agit de donner à voir ce qui ne peut être vu à l’œil nu, mais, ce faisant, cette mise au jour de l’invisible fait basculer l’opération dans un monde de l’hyper-visualité où, précisément, plus rien ne serait imperceptible. La photographie, puis le cinéma, puis les nouvelles images en auront été les étapes successives. À ce titre, le cinéma propose un exemple significatif de ce beau paradoxe. Gilles Deleuze, dansL’Image-temps, introduisant au cinéma de Stanley Kubrick, comme à celui d’Alain Resnais, évoque la notion de « monde-cerveau » qui est, aussi, à considérer au pied de la lettre : ces cinéastes filmant 1 Cf. notamment les textes de Philippe Baudouin,Au Microphone : Dr. Walter Benjamin. Walter Benjamin et la création radiophonique, 1929-1933(Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, coll. « PhiliaPhilosophie et Littérature allemandes », Paris, 2009) etMachines nécrophoniques, préface au livre de Thomas A. EdisonLe Royaume de l’au-delà(Éditions Jérôme Millon, 2015).
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