La corde musicale d'Alfred Hitchcock

Lydie Decobert

Description

Musique et crime ne se dissocient pas dans le cinéma hitchcockien. La musique joue un rôle déterminant dans la narration : elle déclenche le soupçon, trahit un meurtrier, place une héroïne en danger de mort, révèle un repaire de bandits ou attise la furie d'oiseaux ravageurs. Comment " la corde musicale " d'Alfred Hitchcock se manifeste-t-elle ? La musique mise en scène scande la montée de la tension, dynamise les images, découpe les séquences.

Sujets

• Chanson
• Musique
• Photographie
• Cinema
• Beaux arts

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 15 octobre 2015
• Nombre de lectures: 12
• EAN13: 9782336393490
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 9 Mo

Extrait

LA CORDE MUSICALE D’ALFRED HITCHCOCK

LydieDecobert

Cinéma(s)

Collection « Cinéma(s) » dirigée par Jérôme Martin

LA CORDE MUSICALE D ’ ALFRED HITCHCOCK

Cet ouvrage est le premier de la collection « Cinéma(s) »

Lydie D ECOBERT Le corde musicale d’Alfred Hitchcock

© L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris www.harmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-343-07362-0 EAN : 9782343073620

 «J’utilise le langage musical quand je mets en scène. Je dis :“Ne mettez pas un gros plan ici, c’est un coup de cymbales strident, et vous ne devez utiliser une note stri- 1 dente que si c’est absolument vital” ».

1  Alfred Hitchcock cité par B. Villien, inHitchcock, Paris, Éditions Colona,coll. l’Œil du Cinéma,1982, p. 308

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AVANT-PROPOS

 Alfred Hitchcock tend la corde de son arc avec une telle virtuositéqu’elle rendun beau son,pareil au cri de 2 l’hirondelleet les imagesn’enfinissent pas de vibrer : les flèches décochées parl’archer musicien traversentl’écran pour nous atteindreen plein cœur. De prime abord il faut bien reconnaître que la musique, omniprésente dans le cinéma hitchcockien et redevable à 3 de prestigieux artistes , se pratique très souvent en direct. Bons ou mauvais, les musiciens jouent « en situation » dès lesdébuts d’Hitchcock: le tout premier scénario, un récit de la vie mouvementéed’un violonistepour écrit The Blackguard(« Le voyou », 1925), donne le coup d’envoi! Nous ne cesserons dès lors plus de croiser des destinées de musiciens : ils composent sous nos yeux (Waltzes from Vienna, Rear Window), ils chantent (The Lady Vanishes, Foreign Correspondent,Stage Fright,The Man Who Knew Too Much, seconde version), ils jouent. Seuls ou en orchestre, des instrumentistes pratiquent la batterie (Young and Innocent), la flûte (Lifeboat),l’accordéon(Stage Fright), la contrebasse (The Wrong Man), les cymbales (The Man Who Knew Too Much), et très souvent le piano (Blackmail,Waltzes from Vienna,Saboteur,Rope, Stage Fright,Rear Window, The Wrong ManouThe Birds). 2 Homère,L’Odyssée, traduit et postfacé par Philippe Jaccottet, Paris, La découverte, 2000, p. 349. 3 Voir l’essai de J.-P. Eugène,La Musique dans les films d’Alfred Hitchcock, Paris, Dreamland éditeur, 2000, ainsi que le catalogue Musique & cinéma : le mariage du siècle ?Paris, Actes Sud, 2013.

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