Musique traditionnelle de Transylvanie et affirmations culturelles
288 pages
Français

Musique traditionnelle de Transylvanie et affirmations culturelles , livre ebook

-

288 pages
Français

Description

Cet ouvrage présente un travail riche et novateur, né du vif intérêt que son auteur porte au folklore roumain contemporain. Le lecteur trouvera ici un grand nombre de sources audio-enregistrées constitutives d'un corpus de chansons extrêmement fouillé. La transcription des chansons a été réalisée par l'auteur lui-même ; il propose des variations sur des mélodies accompagnant les danses locales. (Un CD audio accompagne l'ouvrage).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2012
Nombre de lectures 9
EAN13 9782296483101
Langue Français
Poids de l'ouvrage 29 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Musique traditionnelle de Transylvanie et affirmations culturelles
Phouo de covweruvre : Géxa Joré av wiolon pendanu le fesuiwal qv'il anime dans le willage d'Eliseni. Avuevr dv cliché : Lavrenu Jovavlu.
© L'HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56018-5 EAN : 9782296560185
Patrimoine culturel immatériel
Musique traditionnelle de Transylvanie et affirmations culturelles
Damien
VILLELA
Thèse de doctorat - Université Paris IV Sorbonne sous la direction de André-Marie DESPRINGRE Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC des Pays-de-la-Loire), du Conseil Général de la Vendée et du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire.
Vendée Patrimoine - EthnoDoc - Arexcpo - OPCI
CollectionPatrimoine culturel immatériel
Déjà parus :
Chansons recueillies en Marais-Breton vendéen, par Gaston Dolbeau, Saint-Jean-de-Monts, EthnoDoc-Arexcpo, Paris, L’Harmattan, 2009.
Actes du colloque Chansons en mémoire, mémoires en chanson, le Poiré-sur-Vie en 2003, Saint-Jean-de-Monts, EthnoDoc-Arexcpo, Le Poiré-sur-Vie, Vendée-Patri-moine, Paris, L’Harmattan, 2010.
Actes du colloque La chanson maritime, l’Aiguillon-sur-Mer en 1998, Saint-Jean-de-Monts, EthnoDoc-Arexcpo, Le Poiré-sur-Vie, Vendée-Patrimoine Douarnenez, FRCPM-Bretagne, Paris, L’Harmattan, 2010.
Actes du colloque Le chant de plein air des laboureurs, Pays de la Châtaigneraie en 2010, communauté de communes du pays de La Châtaigneraie, Paris, L’Harmattan, 2011.
@< ;@@ÈÈ<ÇÇ< ;< ÈOÇÈ@< < @È Ç<ÇÇ<, thèse de Damien Villela, Luçon, Ville de Luçon, Le Perrier, EthnoDoc, Paris, L’Harmattan.
À paraître :
Les mémoires de Martin Cayla,Rioms, AMTA, Paris, L’Harmattan.
Analyse linguistique du discours des chansons de tradition orale du pays de Gué-rande, thèse de Laetitia Bourmalo, Saint-Jean-de-Boiseau, Racines-Sant-Yann, Le Perrier, EthnoDoc, Paris, L’Harmattan.
Approche interdisciplinaire des ethnolinguistique et ethnopoétique du CNRS.
formes chantées : ethnomusicologie, chant traditionnel, ouvrage collectif, Lacito/
Actes du colloque Pays de Caux-pays de chanteurs, Fécamp en 2011, Ville de Fécamp, Saint-Martin-de-Taillevende, La Loire, L'Harmattan.
Préface de Pierre-Guy Perrier
Depuis près de sept ans, la ville de Luçon entretient des relations privilégiées avec Sibiu, ville roumaine au patrimoine culturel, architectural et, plus largement, historique particu-lièrement remarquable.
Délégation économique de Luçon à Sibiu, délégation artistique de Sibiu à Luçon, séjour de jeunes, coopération entre le lycée agricole luçonnais et le lycée horticole de Sibiu, partages de savoir faire entre les services des Espaces verts des deux villes…, les exemples de coo-pération décentralisée se sont multipliés entre Luçon et Sibiu depuis le premier contact qui remonte à l’année 2004.
La participation de Luçon lors de l’événement européen « Sibiu 2007, capitale européenne de la culture » a consolidé ce lien qui unit désormais les deux cités. Depuis, un trophée culinaire et la programmation d’un ballet-théâtre roumain ont été réalisés.
Aujourd’hui Sibiu et la Roumanie tiennent Luçonnais. C’est pourquoi Luçon souhaite son aide pour permettre sa conservation.
une place toute particulière dans le valoriser le patrimoine roumain en
cœur des apportant
Et, c’est dans cet esprit que depuis 2009, j’ai conduit, accompagné de Jean-Pierre Bertrand, président de l’association Ethnodoc, une mission culturelle basée sur l’archivage du patri-moine immatériel en Roumanie.
De part et d’autres, nous avons pu constater les moyens mis en œuvre pour cette valori-sation, noter leur avance dans les domaines du cinéma et de la photographie et déplorer, réciproquement, le manque de sources musicales accessibles à Sibiu, tant du répertoire lu-çonnais que roumain. Cette édition et la mise en ligne des sources regroupées par EthnoDoc vont pallier cette absence.
Pierre-Guy Perrier Maire de Luçon Conseiller Régional des Pays de la Loire
5
ÚĆĄùāĆô ąăðóùąùÿþþôüüô óô âăðþĄĊüćðþùô ôą ðõlăýðąùÿþĄ òĆüąĆăôüü ôĄ
D
Avant-propos de Jean-Pierre Bertrand
De la Roumanie… à la Vendée
Si l’édition de cette remarquable thèse a pu voir le jour, c’est grâce à des passions et à des rencontres : passions pour les musiques traditionnelles roumaines et vendéennes ; rencontres entre les élus des villes de Luçon et de Sibiu, entre les chercheurs du musée Astra et ceux menant des enquêtes en Vendée. Cet ouvrage est un des volets, de l’ensemble des échanges qui se concrétisent chaque année depuis 2004 entre Luçon et Sibiu, grâce à la complicité des maires de ces deux villes.
Pourquoi la musique roumaine ?
Pour moi, toute cette histoire débute avec un cadeau de Noël qui m’est offert : un album Rythme et danse populaires de Roumaniepublié chez Déesse, portant la référence DDLX 902. C’était vers 1975. La programmation de ce double album constituée d’une sélection des grands artistes roumains me révélait une musique que je ne connaissais pas : ce fut le coup 1 de foudre ! Dumitru Farcas et sa taragote me subjuguent ! Commence alors la recherche d’autres vinyles, puis de disques compacts. S’enchaînent des commandes chez le disquaire ^\  ^` \ŝ   `^` \ \ _ _` ^``  ` _ \\ _\ ` dépôts ventes, les vides greniers, et, depuis une dizaine d’années, les achats sur ventes en ligne, sans oublier les amis qui m’offrent leurs vinyles, voire leur CD, comme Alain Pennec 2 qui me fait découvrir la collection initiée par Jean Lambert :Musique de villages. En août 2011, un bouquiniste au cœur de Bucarest me cède une cinquantaine de vinyles, etc. En une trentaine d’années, ce sont 4 335 publications qui sont ainsi rassemblées. Cette collection deviendra le fonds qui permettra de mettre en place l’un des volets de la collaboration entre les Villes de Luçon et de Sibiu. Mais nous y reviendrons.
Les sources originelles des musiques roumaines – les enregistrements des porteurs de tradition eux-mêmes – se révèlent à moi avec les deux coffretsAntologia muzicii populare 3 romanesti, qu’avait publié Electrecord, puis la sérieThe Romanian national collection of Folkloreégalement éditée par ce même éditeur. Par ailleurs, dans les années 1980, les JMF invitent Paul Stinga à Challans, ville voisine : je suis sous le charme ! L’artiste me dédicace 4 son album . Et l’emballement est total avec le concert du Taraf de Haïdouk, à Fontenay-le-Comte, dans les années 1990. L’écoute des collectes menées en Roumanie me rapproche de celles que j’ai réalisées en Vendée. Les interprétations des chanteurs ont bien des points communs. Mais si celles de
1
2
3
4
Dumitru Farcas,Un virtuose du taragote et de hautbois, Trésors folkloriques roumains, Electrecord, ST-EPE 0896, vers 1975. Musique de villages, enregistrements réalisés de 1933 à 1943 par Constantin Brãiloiu, Collection AIMP IX, réf. : VDE CD 537 à VDE CD 539, 1988. Antologia muzicii populare rominesti, nr. 2, Electrecord, EPD 8, 1959 ;Antologia muzicii populare romanesti, Electrecord, EPE 01220, 1971. Paul Stinga,Cymbalum1984., Trésors folkloriques roumains, Electrecord, ST-EPE 01747,
AJan-pĀopoB
`_ ` ` `` \  _` \_  ` \ _` `   ^`` _` \` sont le fait de chanteurs en pleine force de vie !
Le rôle décisif du maire de Luçon, Pierre-Guy Perrier
Pierre-Guy Perrier, le premier magistrat de la ville vendéenne où je suis né, avec lequel j’entretiens des relations de travail autour de la collecte de la mémoire, me fait part de ses relations avec le maire de Sibiu, capitale de la Transylvanie, ville européenne en 2007. Des contacts et des échanges de collaboration sont déjà établis entre eux, comme il l’évoque _\ \  \^`  \  \ _` `ŝ _` \` ` \` `  \ de son souhait de voir se développer le volet culturel et m’invita à son prochain séjour en Roumanie. C’était en juin 2009. Sur place, une rencontre fut organisée entre la délégation luçonnaise, Johannis Klauss, le maire de Sibiu, et l’ethnologue Ovidiu Baron, chargé de la communication au musée Astra.
Me présentant les compétences de ce remarquable établissement, nous convenons d’engager une première collaboration en mettant à disposition du complexe muséographique l’accès au site RADdO, base de données sur l’oralité développée depuis 2004, avec plusieurs partenaires, par EthnoDoc, le centre du patrimoine oral situé au Perrier, en Vendée. Cet accès permit aux chercheurs du musée d’organiser une première exposition qui mettait en parallèle des situations enfantines luçonnaises et transylvaniennes.
Ś `^_ ^^` `    ^`  \ ^`^ \`   ` \ Ā^  rendre accessible le fonds de publications discographiques sur la Roumanie que j’ai constitué, soit quelques 6 000 notices relatives à des pièces musicales roumaines, avec illustration sonore et reproduction des imprimés de l’emballage (pochette ou livret). À ce fonds, s’ajoutent plus de 2 000 clichés photographiques et quelques reportages vidéos documentaires sur la musique traditionnelle roumaine trouvés …en Vendée ! Cette mise en ligne permet également aux Luçonnais (et à tous les adhérents au site de la base RADdO) d’accéder à la culture musicale roumaine tout en visionnant les clichés.
Ces différents volets du projet de collaboration étaient en cours d’élaboration lorsque le `` _ \` Ā`` `  \ _` \\ŝ _` Ā\` `\ \ ` vous l’avez entre les mains !
Fasse que d’autres initiatives comme celles-ci puissent être mises en œuvre grâce à cet intérêt collectif à partager les connaissances. C’est cela qui engagea les membres des associations Arexcpo, Vendée Patrimoine, EthnoDoc et OPCI à porter ce dossier. Mais sans les aides de leurs partenaires respectifs : Conseil Général de la Vendée, Conseil Régional des Pays de la Loire, Ministère de la Culture et de la Communication pour la constitution des fonds archivistiques, et de la Ville de Luçon pour l’édition de cet ouvrage, rien ne serait possible.
Merci à tous.
Jean-Pierre Bertrand Président d’EthnoDoc, de Vendée Patrimoine et de l’OPCI
Ç
ÚĆĄùāĆô ąăðóùąùÿþþôüüô óô âăðþĄĊüćðþùô ôą ðõlăýðąùÿþĄ òĆüąĆăôüü ôĄ
8
Avant-propos d’André-Marie Despringre
` _` `` `\ _ `  \ Ā\` `\ \  _  _`  enquête sur les musiciens de Transylvanie, fut le fait qu’autant Béla Bartók (1981 :The Hungarian Folk Song) que Constantin Brãiloiu (1973 :Problèmes d’ethnomusicologie), ethnomusicologues éminents de la Roumanie, n’avaient pas voulu considérer les Tsiganes ^` _` \ ^` \ ` _ ``` _` `\ _`\ \`-ment aboutir à mieux distinguer, parmi les trois catégories de musiciens en présence dans cette région (Roumains, Hongrois et Tsiganes), la part respective que chacun d’eux prenait dans les pratiques festives qu’il observait. Il prouve par ce travail que les Tsiganes sont demeurés les derniers détenteurs d’un fonds roumain aujourd’hui en voie rapide de dispa-rition.
\` `` ` \`  \` _`\  \  _ ` ` \ ^\^ de notre équipe « Parole-Musique » du Département Anthropologie de la parole (UMR, LACITO-CNRS avec l’Université de Paris IV). L’auteur a pu ainsi être en rapport direct avec d’autres sources méthodologiques en provenance de praticiens de France et du monde entier.
Il s’agissait, pour lui, de développer un dialogue que nous appelons dans notre jargon d’an-thropologue : « interlocution », comme base de l’enquête ethnographique (cf. les sources américaines de l’ethnomusicologue Steve Feld,Sound and Sentiment : Birds, Weeping, Poetics, and Song in Kaluli expression. University of Pennsylvania Press, 1982, et celles de l’ethnomusicologue Hugo Zemp (Musée de l’Homme) ainsi que de l’école française des ethnotextes : Bouvier, 1978 ; Pelen, 1987 ; Joutard, 1978).
Il s’agit du questionnement permanent des musiciens qui porte à la fois sur leurs senti-ments, leurs vie personnelle et collective, leur technique instrumentale, etc. En produisant de la sorte ce que nous appelons des « ethnotextes », qui sont obtenus à partir des paroles des praticiens, il recoupe méthodiquement leurs concepts voire leurs opinions, c’est à dire ``` _` _^  \ `^` \ _` ` \`` ^``` `^ _` ^`` `^`^` ` ` _ ` _` _ `` `   ` __`  \ _` ``-gistrement et de l’écriture de l’expression orale des protagonistes.
Sur cette base ethnographique solide et nouvelle, complétée d’enregistrements numériques nombreux et de la meilleure qualité, il tentait alors une approche musicologique, là aussi novatrice par l’emploi de la méthode paradigmatique. Car distinguer la variation des élé-ments musicaux des structures notamment rythmiques, plus permanentes (à l’instar de C. Brãiloiu, 1973), c’était là commencer à déterminer les caractéristiques culturelles, princi-palement des tsiganes mais aussi des roumains et hongrois posés là par contraste métho-dologique.
Ā\ \  \^` `^` ^\  ^\ _ \` ``  ^` \\
AJan-pĀopoB
e Ā` \  _XXsiècle, les liens qui unissent EthnoDoc et Arexcpo et notre laboratoire qui a développé, rappelons-le ici, des recherches ethnomusicologiques en Afrique et en Europe, enquêtes tout à fait rares car elles associent systématiquement le regard des ethno-^` \`^ ^` _` ` `ŝ` ` `  ` \\ ` Ā\` \ rencontré les associations EthnoDoc et Arexcpo.
\_`  ` `\ ` _`   _^\ _` \` _` _ ` _ \` ` ` ` \`  ` _` `_ ` _ `\^  ^` ^`ŝ` ^`` ` associatif.
Paris le 8 Décembre 2011 r r P D André-Marie DESPRINGRE Ecole doctorale V, Concepts et langages, Paris IV, Sorbonne
9
ÚĆĄùāĆô ąăðóùąùÿþþôüüô óô âăðþĄĊüćðþùô ôą ðõlăýðąùÿþĄ òĆüąĆăôüü ôĄ
1M
Avant-propos de Lucian Emil Rosca
` ^`` _` Ā\` `\Musique traditionnelle de Transylvanie et @È Ç<ÇÇ<soutenue à l’Université Paris IV Sorbonne sous la direction r exceptionnelle de l’ethnomusicologue P André-Marie Despringre, représente une recherche moderne qui s’inscrit dans la zone d’intérêt accrue de l’auteur pour la connaissance du folklore roumain et notamment de celui transylvain de nos jours.
Lors des années passées en Transylvanie, Damien Villela a réalisé une œuvre à part également par la zone large qui a fait l’objet de sa recherche. C’est donc une œuvre dont le contenu est unique et très divers.
Je cite ici le chapitre intituléPrincipaux aspects de la musique en Transylvanie : entre des musiques « locales » et des musiques « nationales », qui a réussi, par le développement des sources informationnelles, à apporter en premier plan des éléments d’histoire de la Transylvanie, d’histoire du folklore de la région, autant par le contenu musical des communautés de Roumains, Tzigans et Hongrois, que par leurs préoccupations.
Le grand nombre de documents audios enregistrés et que l’on retrouve dans cette œuvre constitue la base d’un corpus de chansons bien articulé et réalisé avec grande responsabilité.
Dans le même contexte, leur classement, du point de vue typologique, nous offre une image claire et détaillée sur la terminologie, la variété et la diversité du contenu musical enregistré.
Le modèle d’analyse musicale choisi par l’auteur met en évidence la façon d’approcher une analyse musicale détaillée : 1 - Écoute d’une version qui fait référence et qui sera donc transcrite et analysée, cette analyse doit mettre en évidence les paramètres remarquables qui sont susceptibles d’attirer l’attention des musiciens. 2 - Comment cette version de référence est-elle entendue par les musiciens ? Il s’agit de discuter de la dénomination ou de la description que donne un musicien de la version de référence. 3 - Analyse de la réinterprétation par rapport aux caractéristiques dégagées dans la version de référence et la réponse donnée par le musicien, ou même ce qui a attiré l’attention du musicien dans la version de référence.
Les éléments de forme et de structure des chansons transcrites, le choix mélodique, les éléments rythmiques constitutifs, se retrouvent dans un chapitre à part et mettent en évidence les connaissances solides de l’auteur pour une analyse la plus complète que possible de l’architecture de la ligne mélodique.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents