Afrique Liberté N°5
48 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Afrique Liberté N°5 , livre ebook

48 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Ce mensuel - d'informations générales - qui traite de l'international (Afrique et Monde), est une tribune panafricaine pour la construction et le développement de l'Afrique. Il est également une véritable passerelle - un lien - entre les membres de la Diaspora et leur(s) pays.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2007
Nombre de lectures 56
EAN13 9782296645370
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Directeur de la publication
Denis Pryen

Directeur de la rédaction
Claude Koudou

Rédacteur en chef
Jean-Molière Gnégbé

Maquette de couverture
Patrick Dioh

Maquette intérieure
Julien Denieuil

Coordonnateur des investigations pour l’Afrique
Malick N’diaye

Photographe reporter
Serge Lerus

Administration
TEKHNE : 7, Rue des Carmes 75005 Paris

Directeur général fondateur
Claude Koudou


Ont collaboré à ce numéro :
G Malsa, Claude Garrier, Fodjo Abo, Riosse Beko, Régina Kasongo, Beda Akichi, Alexandre Gerbi, Alain Kisito Metodjo, Malick N’diaye, Raphaël Tribeca, Vincent Kraft, Akaffou Saturnin, Claude Koudou, Marlyn Grâce Asy, Stéphane Dupond, Anne Prosperine, Serge Lerus, Simon Mougnol, Jean Christophe Soumahoro, Mirza Koun.
AFRIQUE LIBERTE
Mensuel
16, rue des écoles, 75005 Paris
Imprimé en France

Contact : François Manga-Akoa
06 18 61 37 95
afrique.liberte@yahoo.fr


Dépôt légal : Novembre 2007
ISSN : 1959-4836
Imprimé par Corlet Imprimeur

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
É DITORIAL
La démocratie :
ce fondement qui doit s’imposer
en Afrique
Par Claude KOUDOU



L es Africains doivent en avoir assez d’observer que rien en Afrique n’est valorisé. Pourtant ce continent a ses points positifs. Il y a les coutumes, les traditions et d’autres valeurs profondes. Ainsi donc, au lieu de tares ou d’insuffisances, le monde a effectivement à apprendre de ce continent des choses qui sont aussi valorisantes. L’Afrique, ce n’est donc pas que des enfants à ventres ballonnés et aux grosses têtes ; l’Afrique, ce n’est pas que des guerres ou des violences. En un mot, l’Afrique n’est pas synonyme de faillite ou d’obscurité. Tout dépend donc de la façon dont les Africains communiquent ou de la résignation à laisser les autres parler à leur place. Il faut accepter de rompre avec un statut d’assistanat supposé ou réel.


A la base de tout cela, il est judicieux de passer en revue les effets des modes de gouvernance dans les pays africains. On doit reconnaître que l’Afrique n’avance pas parce que les dirigeants refusent d’observer des principes démocratiques, base de la bonne gouvernance. Aussi constate-t-on que l’impunité, le népotisme, le favoritisme et la corruption font entorse à la construction de la dignité des sociétés africaines. Rappelons que les pays occidentaux ont connu de « grandes guerres » mais ont réussi à décoller grâce à des révolutions même parfois éprouvantes. C’est parce qu’ils ont identifié les priorités et ont agi en conséquence. Les Noirs ont connu l’esclavage et ensuite la colonisation. Mais en même temps, on doit malheureusement constater que l’inclination de l’homme africain n’est pas de construire sur la durée pour produire ou récolter à terme. On relèvera également l’attitude des dirigeants africains. Mais avant, il faudrait examiner le comportement du peuple ou des populations africains. On peut remarquer que les actions des Africains ne s’inscrivent pas dans la durée. C’est l’absence d’engagement sur la durée qui explique le positionnement alimentaire de nombre d’Africains dans la pratique politique. L’Afrique ne peut s’en sortir qu’en observant la démocratie, « doctrine politique d’après laquelle la souveraineté doit appartenir à l’ensemble des citoyens ». La notion de pouvoir et de contre-pouvoir doit donc être enseignée pour être ancrée dans l’esprit de l’Africain. Cela éviterait ou réduirait les confusions et les amalgames qui causent tant de dommages à l’Afrique.


Comment les pays africains peuvent-ils se développer s’il n’y a pas d’alternance ? Cette question invite les sociétés civiles et les intellectuels à se mobiliser pour qu’il y ait la démocratie en Afrique. Car l’absence de démocratie encourage la culture du favoritisme, du clientélisme et intensifie la corruption. La démocratie est donc un moyen de pression sur les gouvernants de la part du peuple. Elle conditionne ainsi le développement.
Politique
MONDE
Bonne gouvernance : la corruption, ça suffit !
O n trouve plusieurs définitions de la « bonne gouvernance ». Le PNUD (Projet des nations unies pour le développement) relie la gouvernance au développement humain durable. Il ne limite pas son action au niveau central des États mais a élaboré un projet de « renforcement des capacités des élus locaux pour une bonne gouvernance ». Très concrètement, le Fond d’équipement des Nations Unies (FENU) a choisi, dans la bonne gouvernance, l’appui à la décentralisation qu’il concrétise en partenariat avec le PNUD dans le cadre du PADMIR (Programme d’appui à la décentralisation en milieu rural). Ce programme initié par le Gouvernement du Sénégal avec l’appui du FENU/PNUD vise à appuyer le processus de décentralisation en milieu rural en renforçant les communautés rurales à travers la mise en place d’un instrument de financement décentralisé et l’amélioration des pratiques de planification locale participative. L’objectif est de satisfaire les besoins essentiels des populations rurales du Sénégal.
Pour l’OCDE (Direction de la gouvernance publique et du développement territorial) la bonne gouvernance est fondée sur l’obligation de rendre compte, la transparence, l’efficience et l’efficacité, la prospective et la primauté du droit. Cette dernière notion mériterait d’être complétée par « la stabilité du droit ». En effet, dans certains pays, dont la France, la loi est l’expression de la volonté du groupe qui a su s’emparer du pouvoir. Elle cesse donc d’être le rempart derrière lequel se réfugier en cas de litige, elle n’est plus le frein qui s’impose aux gouvernants eux-mêmes puisqu’ils la manipulent, allant jusqu’à retoucher les dispositions constitutionnelles dans le sens qui leur convient.
La Mauritanie s’est dotée d’un « Comité interministériel chargé de la bonne gouvernance ». Son rapport d’octobre 2005 mentionne notamment l’égal accès de tous aux emplis et services publics, la valorisation de l’intérêt général dans l’action administrative, la lutte contre la corruption et autres infractions financières. Ce dernier point est essentiel.



Peu après son arrivée au pouvoir du président Laurent Gbagbo, Pascal Affi N’guessan, premier ministre, avait organisé une semaine de tables rondes sur la bonne gouvernance au cours de laquelle un participant avait souligné que les anglo-saxons s’informent de l’indépendance des magistrats avant d’investir dans un pays ; le président Gbagbo avait lancé une campagne d’affiche visant à dissuader les fonctionnaires d’accepter les « cadeaux ». A la même époque, il avait déclaré que les fonctionnaires ne devaient plus compter uniquement sur leur traitement. Certains ont compris que le nouveau chef de l’État les incitait à devenir entrepreneurs ; ils ont monté des maquis, des élevages de poulets, etc. D’autres ont imaginé que « tout est permis ». Les « tarifs » de la corruption ont alors flambé à tous les niveaux de la pyramide. Un ministre des eaux et Forêts n’attribuait aucun périmètre forestier aux industriels sans que son compte ouvert à Bordeaux ait été convenablement crédité. Policiers et gendarmes dont la rapacité le long des routes est légendaire, ont tiré avantage des circonstances : les « corridors » de sécurité sont devenus des hauts lieux de l’extorsion de fonds au détriment des voyageurs des autocars.
Déjà sous la présidence d’Ahidjo, des investisseurs étrangers venus au Cameroun pleins d’espoir, ont dévoré leur argent en jours d’hôtels à attendre des autorisations qui ne venaient pas malgré des dossiers très solides, et en « cadeaux » pour tenter de décoincer leur demande. Ils sont repartis déçus et financièrement très diminués. La croissance du pays n’a en rien bénéficié de ces dépenses. Cette corruption était la conséquence presque inéluctable d’un système dans lequel la création d’une entreprise et l’acquisition des terrains nécessaires pour l’

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents