Chaque pas est merveilleux

Elie Gourion

Description

Après plus de six mois de prison, tout lui paraît désormais facile. Pourtant, tout reste à faire... ou à refaire. Sa femme l'attend, enceinte de son fils. Une nouvelle vie? Au delà des rebondissements de la destinée, cet électron libre va fuir toute sécurité afin de vivre par son esprit une liberté impossible. Cette apologie de l'égoïsme est en ligne droite la cause de sa perdition. N'y aurait-il pas pris goût? Il réalisera finalement que la liberté ne se ressource qu'à travers l'amour. La solitude est fade, même si les autres en sont une parade. La richesse des relations ne se puise pas dans un "palmarès" comme il le croit, mais dans la profondeur de quelques-unes... Vendeur de voiture, taulard, poète, philosophe, acteur... Autant d'étapes à la recherche d'une liberté aux mille visages. À travers le parcours singulier d'un épicurien en quête d'absolu, Élie Gourion nous emmène quelque part entre la vie et la mort, le fantasme et la réalité. Empreint de poésie et de folie douce, un voyage déroutant à la recherche du sens de la vie.

Sujets

• Sens de la vie
• Famille
• Amour
• Prison

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 18 octobre 2012
• Nombre de lectures: 27
• EAN13: 9782748394054
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Chaque pas est merveilleux

Elie Gourion Chaque pas est merveilleux

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0117897.000.R.P.2012.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012

À Johann du New Jersey

Chapitre I. Dans la tanière Je ne pensais pas qu’un jour, j’aurais à y penser. Il n’est pas question de suicide, ô non, il est, seulement, question de la mort ! Cette mort qui devient une libération. On la craint, alors qu’elle est peut-être meilleure. Je suis en train de vous expliquer que l’on m’a ôté ma liberté, et, qu’imaginer la mort me soulage. Je suis entre ces murs, mais la vie fait que rien n’est statique, je me faufile dans un chemin encadré de quatre murs. Que va être mon existence pendant six mois ? Je vais penser à la vie de dehors, m’imaginer des scènes de vie banales, et rêver d’une bonne bouffe ! En finalité, vous ne trouverez dans l’incarcération, qu’une lutte contre le temps. Je ne me trouve aucun talent particulier pour m’occuper, alors, je regarde, sans la voir, la télé, espérant toujours en ma bonne étoile. La seule dis- traction qui m’aide, est la lecture. J’ai beaucoup lu. J’écris ces lignes pour laisser des traces, et pour m’en souvenir dans quelques années. Cette inexorable et interminable lutte est une véritable torture. Lorsque se termine chaque matinée, chaque après- midi ou chaque soirée, j’ai l’impression d’avoir remporté une nouvelle victoire contre mon ennemi : le temps ! Vous voyez, j’en suis là ! Mais, dit-on, la prison te rend un homme ? Je n’ai plus peur de rien ! Une chance nous a été donnée, à nous, les incarcérés, une belle garantie de confiance ; demain, je suis libéré pour la journée.

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Je trouve là, que l’humanité en a à revendre ! Finale- ment, la prison est une reconstruction à parcourir. Demain, donc, je passerai la journée avec mon épouse Bianca et je ne prendrai ni le temps ni le risque d’aller retrouver mes camarades ou d’aller au bistrot. Je suis fatigué. Je ne sais pas comment les anges font notre expérience, mais la prison fait… écrire ! Quoique je fasse, je trouve le temps long, et, ironie du sort, demain, je ne le verrais pas passer ! Je me souviens de ma vie, maintenant, et, rien n’est à déclarer, si ce n’est une léthargie due à un sommeil qui n’a que trop duré. Cette histoire devient presque inhumaine, tant elle est ba- nale.

* * * Ce matin, j’ai eu beaucoup de mal à me réveiller, mal- gré l’excitation d’avoir une journée de liberté. Je suis dans la voiture avec Bianca, et, toute l’idée que je me faisais de cette scène, me désenchante. En réalité, il ne s’agit là que d’un déboussolement passager dû au fait de me retrouver dehors. Bianca me rassure. En vérité, je n’ai qu’elle. Comment vais-je profiter de ma journée ? Comment exploiter au maximum, notre « temps de liberté » ? Nous optons, d’abord, pour une promenade dans Paris avec une escale dans un de ces parcs. Car, autant le ciel est grand, autant la terre est large. — Alors, ma chérie, que ressens-tu de ne plus m’avoir à tes côtés ? (Je crâne involontairement, comme si la prison était sournoisement entrée dans les veines) ! — Penses-tu vraiment que tu n’es pas à mes côtés ? Elle n’avait pas de temps à perdre en fioritures et autres traits d’esprits. Mais sa question n’était pas dénuée d’une légère saveur psychologique.

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