De la création en art et littérature
280 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

De la création en art et littérature , livre ebook

-

280 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

L'auteur s'interroge sur le processus créateur : pourquoi et comment un créateur conçoit une oeuvre littéraire, picturale ou musicale ? Gounod, Wagner, Cézanne, Van Gogh, Egon Schiele, Camille Claudel, Virginia Woolf : autant d'exemples qui seront analysés avec méthode. La création est une voie royale qui mène à l'inconscient du créateur, véritable lieu de fantasmes. En analysant une pléiade d'auteurs dans des domaines très différents (littérature, peinture, musique, danse), l'auteur illustre les différentes fonctions de la création et montre qu'elle coexiste avec différentes formes de pathologie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2017
Nombre de lectures 33
EAN13 9782140034367
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Études Psychanalytiques

Études Psychanalytiques
Collection dirigée par Alain Brun et Joël Bernat
La collection Etudes Psychanalytiques veut proposer un pas de côté et non de plus, en invitant tous ceux que la praxis (théorie et pratique) pousse à écrire, ce, « hors chapelle », « hors école », dans la psychanalyse.
Dernières parutions
Christiane CHARVET-BERNARD, Une voix s’est tue. Parlons. Le déclin d’une civilisation n’est pas une fatalité , 2017.
Pierre DELMAS, Wilhelm Reich ou le complexe de Prométhée , 2017.
Anne Vernet SEVENIER, Etude d’un Syndrome de relance originaire en cours de coma , 2016.
Jacques LIS, L’homme à l’envers , 2016.
Christophe SOLIOZ, Paul Parin, Voyage au bout de l’utopie, 2016.
Celso GUTFREIND, Narrer, être mère, être père et autres essais sur la parentalité , 2016.
Alessandra GALLI, Comment sortir d’une psychose et terminer sa psychanalyse , 2016.
Stoïan STOÏANOFF-NENOFF, Quatuor d’hommes de désir. Ludwig Wittgenstein, Sigmund Freud, Alain Badiou et Alain de Libéra, 2016.
Raymond ARON, Traces du désir, Proximité de l’abîme , 2016.
Elisabeth LECLERC-RAZAVET, L’inconscient sort de la bouche des enfants , 2016.
Jean-Marie BOYER, Psychanalyse et architecture. Un regard insolite sur Louis Kahn et Le Corbusier , 2016.
Claude BRUERE-DAWSON et Marie-Laure ROMAN, Le psychodrame psychanalytique. Une méthode et une praxis aux confins de l’acte analytique , 2016
Philippe COLLINET, Je est un autre , 2016.
Joseph ROUZEL (dir.), Psychanalyse et écriture, Rencontre avec Pascal Quignard , 2015.
Élisabeth LECLERC-RAZAVET, Georges HABERBERG, Dominique WINTREBERT, L’enfant et la féminité de sa mère , 2015.
Titre


Michelle MORIN







DE LA CRÉATION EN ART ET LITTÉRATURE


Préface d’Alberto EIGUER
Copyright

Du même auteur
« A propos d’un état limite : le cas Lélia », L’Information psychiatrique , n° 7, septembre 1991.
« Une peau carapace : réflexions à propos d’un cas de psoriasis », Revue Française de Psychosomatique ., 18/2001.
« Voix chantée entre corps et imaginaire », Bulletin psychanalytique de Lyon , 2001, n° 51.
















© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www. harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-78672-8
Dédicace

À André BROUSSELLE
Son séminaire « Écoute Opéra » m’a incité à faire une recherche sur la création musicale.
À Michel FAIN
Malheureusement disparu. Sa supervision m’a permis d’avoir des échanges fructueux sur la création.
À Alberto EIGUER
Son séminaire et ses nombreux ouvrages m’ont guidée vers l’exploration du lien entre perversion et création.
À mes filles, Isabelle auteur-compositeur-interprète, qui composait de la musique dès l’âge de 16 ans, et Nathalie auteur et interprète d’une chorégraphie « Mother » créée à l’école de danse Alvin Ailey.
À ma petite fille Rose qui chante si bien en canon et retient les airs du Devin du Village de Rousseau.
Préface d’Alberto Eiguer
L’ouvrage de Michelle Morin est un travail exceptionnel dans un domaine sur lequel nombre de psychanalystes se sont penchés : pourquoi et comment un créateur conçoit une œuvre littéraire, picturale ou musicale ? Ce thème a été certes traité depuis longtemps, d’abord par Freud, mais cette fois ce sont des axes nouveaux qui sont proposés, structuraux dans le sens que le processus créateur répond aux sollicitations de l’organisation de l’esprit du créateur, d’une force intérieure et inconsciente le conduisant à transposer son message en forme esthétique. Et ce message est original ; il le déborde et le dépasse ; lui, il ne peut le taire.
Il est certes intéressant de refaire le parcours des analystes qui ont précédé cet ouvrage. Et Michelle Morin reste pour beaucoup fidèle à Freud qui relie la vie psychique du créateur à son œuvre. Pour cela, elle se sert de biographies et autobiographies, analysant les innombrables exemples avec sensibilité et… son féminin. Entre parenthèses, l’herméneute Hans-Georg Gadamer (1900-2002), comme Freud, étudie la vie du créateur pour comprendre son œuvre. Par contre, Didier Anzieu propose une approche plutôt structurelle : c’est un bouillonnement intérieur qui oriente le créateur vers une mise en forme de ce qui est largement irreprésentable. Michelle lui rend un vibrant hommage dans ce travail.
Il était cependant indispensable de démythifier la démythification à laquelle nombre d’auteurs se livrent, forts de l’outil psychanalytique, utilisé pour mettre à nu les failles et les conflits internes du créateur mais en négligeant le processus singulier qui conduit à leur dépassement.
L’œuvre se crée malgré l’auteur et fréquemment de manière imprévisible ; elle recèle quelque chose qui provient de son désarroi. Et elle puise son inspiration dans la négativité de son archaïque primordial, celui-là même qui est mobilisé par sa souffrance et est réactivé lors des crises de vie. Je vais y revenir parce qu’il y va de l’apport original de Michelle Morin, même si elle ne le dit pas avec ces mots.
J’aime ce travail riche par la profusion d’auteurs analysés, par sa clarté, son sérieux sans emphase ni excès. La vie des auteurs apparait comme celle de tout le monde, ce qui les rend proches de nous et pourtant ce sont des êtres d’exception qui ont pour l’essentiel survécu à la médiocrité. Je ne crois pas que la perspective de la création est d’atteindre « les hautes sphères de l’esprit ». Les auteurs sont plutôt des personnes qui ne se sont pas attardés à patauger dans leur déchéance spirituelle et/ou matérielle. Ils ont su préférer autre chose que ce à quoi leur destin paraissait les conduire. Dans chaque œuvre, son esthétique nous invite à un doux bercement qui nous soulage, nous exalte et nous étonne : comment parvient-on à écrire un texte, peindre un tableau ou composer un air musical si beaux, si enivrants ?
Une des qualités du travail de Michelle est de s’engager dans des domaines aussi différents que la littérature, la peinture, la musique et la danse, même si leurs processus créateurs empruntent des chemins voisins. Le lecteur est rapidement familiarisé avec une pléiade de créateurs qui vont être invoqués pour illustrer certains idées de la première partie et ensuite leurs faits et œuvres sont amplement repris dans des chapitres qui leur sont consacrés. Michelle Morin ne se laisse pas aller aux impressions premières et veut approfondir les pistes ouvertes. Elle est à l’aise pour analyser ce processus chez des auteurs aussi différents que Léon Tolstoï ou Marguerite Duras, Caravage ou Séraphine Louis, Charles Gounod ou Arnold Schönberg pour n’en citer que quelques-uns.
Un autre aspect original : en tant que spectatrice, Michelle Morin parle de son vécu face à l’œuvre notamment en peinture. Ne faudrait-il pas inclure désormais le spectateur dans la réflexion sur ce thème ? N’est-il pas le destinataire du travail ? N’occupe-il pas les pensées de l’auteur dès le début de son travail ? Un public intérieur qui renvoie au public extérieur pour l’instant seulement fantasmé.
Je suis intéressé par ses réflexions sur le féminin et le masculin chez la femme créatrice toujours vibrantes, instructives. La femme serait à la pointe de la découverte novatrice mais elle peut se l’empêcher effrayée peut-être par la portée de son art et la crainte de rivaliser, voire de dépasser, un frère, un conjoint, cf . Nannerl Mozart, Fanny Mendelssohn, Clara Schumann, Alma Mahler. Enfanter ou créer leur pose un dilemme poignant, cela en lien avec le fait que la fonction procréatrice a été objet d’une surveillance rigoureuse dans la société patriarcale, qui craignant au fond le féminin et sa puissance transformatrice, a voulu limiter la femme à trois domaines, les trois « K », Kinder, Kirche und Küche . Les créatrices exceptionnelles citées nous émeuvent par leur endurance, leur courage et leur « puissance féminine ». Elles continuent à produire malgré de nombreux obstacles. De q

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents