De sang et d'or

Nadine Bernadet

Description

Il se redressa dans son fauteuil et attrapa le coffret. Il se souvenait parfaitement comment l'ouvrir. Il appuya simultanément sur les signes kabbalistiques correspondant aux syllabes RU, CO, ME, DE, CA (les premières syllabes de Catherine de Médicis et de Côme Ruggieri en sens inversé). Un petit grincement se fit entendre, le même qu'il avait déjà entendu, suivi du léger claquement. Richard tira le tiroir et sortit le deuxième coffret. Il fit glisser les quatre clous le maintenant fermé et resta interloqué par ce qu'il découvrit à l'intérieur. Il s'attendait à voir apparaître le pacte de sang et la bague de Catherine de Médicis. Au lieu de cela, il découvrit un parchemin qui semblait encore plus ancien, cacheté à la cire, rouge à l'origine, mais noircie par le temps. Il le sortit et contempla le document. Le cachet de cire représentait un griffon étrangement ressemblant à la gravure du dessous du coffret mais recroquevillé sur lui-même, sans doute pour tenir dans un cercle. Archéologue, Richard se voit confronté à une énigme jaillie d'un coffret dont il est l'héritier; féru d'histoire, le père Chevignac fait quant à lui, au creux d'une grotte, la découverte d'une croix cathare curieusement accompagnée d'un chiffre latin... Ces deux personnages qui évoluent à des centaines de kilomètres l'un de l'autre, "De sang et d'or" va les entraîner irrémédiablement dans un jeu de piste étourdissant, dont l'horizon apparaît peu à peu comme le trésor cathare lui-même. Textes à décrypter, carré magique, secrets, mais aussi manipulation, trahison et menaces: tels sont les ingrédients au menu de ce roman habile et captivant, intelligent et toujours plus nerveux, qui nous immerge avec érudition dans les arcanes de l'histoire de France et du catharisme.

Sujets

• Suspense
• Mystère
• Histoire de France
• Énigme
• Catharisme

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 10 octobre 2013
• Nombre de lectures: 20
• EAN13: 9782342012767
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

De sang et d’or

Du même auteur

Le Coffret, éditions Publibook, 2009

Nadine Milhau-Bernadet De sang et d’or

Publibook

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À Lahire et Thomas, mes deux petits princes. Puisse cette lecture leur plaire lorsqu’ils seront grands…

Prologue Paris – Collège de France Richard Béthany n’en croyait pas ses yeux. Il tenait entre ses mains un coffret, son fameux coffret qui l’avait tellement per- turbé et dont il pensait en avoir rêvé l’existence. En ébène délicatement incrustée de petites plaques d’or représentant des étoiles à cinq branches avec, entre chaque branche des signes Kabbalistiques ciselés. Sur le dessous était gravée une licorne avec une queue de dragon. Mais aucune serrure n’apparaissait. C’était bien lui. Ainsi, tout était vrai. Il n’était donc pas fou. Tout ce qu’il avait vécu était réel. Il posa le coffret sur son bureau et s’enfonça dans son fau- teuil. Il se remémora les différentes étapes qui lui avaient valu tant d’excitation mais également l’incompréhension de tout son entourage : le vieux notaire, Maître Valais, détenteur du coffret à la demande de sa tante Martha Béthany, décédée depuis peu et qui lui était complètement inconnue ; son héritage, qui serait à lui définitivement s’il parvenait à ouvrir le fameux coffret ; les secrets qui y étaient enfermés concernant Catherine de Médi- cis ; le terrain à Saint-Mandrier sur Mer dans le Gard, le manoir de Kerlaudy en Bretagne, les bijoux, les millions, le cadavre dans la cave du manoir, les gardiens Monsieur et Madame Créac’h, la gouvernante Valentine Dumont, la cuisinière Mary- vonne Le Guen, l’inspecteur Guérinot, le faussaire Bernard Morovski… Il n’avait pas pu inventer tous ces gens-là, avec leurs caractères, leurs comportements, leurs attitudes… C’était impossible ! Il était capable de revivre toute cette aventure avec tous ses déboires et toutes ses joies. Il respirait encore cet air iodé si

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typique de la Bretagne, il sentait le vent du Nord souffler dans ses cheveux. Il entendait les mouettes criant après les bateaux de pêche. Il se voyait encore, lové dans son fauteuil en cuir, au coin du feu dans le grand salon du manoir. Il éprouvait toujours l’excitation qu’il avait ressentie en ouvrant le coffret, sa satis- faction d’en avoir découvert le secret. Mais pourquoi diable personne n’avait l’air d’avoir vécu la même réalité que lui ? Pourquoi personne ne se rappelait cette incroyable aventure ? Comment était-il possible que toute sa famille et ses amis aient tout oublié de cette histoire alors qu’il en avait la preuve devant lui ? Et puis surtout : qui lui avait envoyé ce coffret et quelle en était la raison ? Il devait en avoir le cœur net. Il se redressa dans son fauteuil et attrapa le coffret. Il se sou- venait parfaitement comment l’ouvrir. Il appuya simultanément sur les signes kabbalistiques correspondant aux syllabes RU, CO, ME, DE, CA (les premières syllabes de Catherine de Mé- dicis et de Côme Ruggieri en sens inversé). Un petit grincement se fit entendre, le même qu’il avait déjà entendu, suivi du léger claquement. Richard tira le tiroir et sortit le deuxième coffret. Il fit glisser les quatre clous le maintenant fermé et resta interlo- qué par ce qu’il découvrit à l’intérieur. Il s’attendait à voir apparaître le pacte de sang et la bague de Catherine de Médicis. Au lieu de cela, il découvrit un parchemin qui semblait encore plus ancien, cacheté à la cire, rouge à l’origine, mais noircie par le temps. Il le sortit et contempla le document. Le cachet de cire représentait un griffon étrangement ressemblant à la gravure du dessous du coffret mais recroquevillé sur lui-même, sans doute pour tenir dans un cercle. Richard se leva et alla quérir, dans l’atelier adjacent à son bureau, un scalpel. Il ne voulait rien endommager. Il s’assit et retira très délicatement le cachet, en essayant de ne pas l’abîmer. Malheureusement, il était trop ancien et se brisa en trois morceaux, libérant le rouleau de parchemin. Il regretta de ne pas avoir eu le réflexe de le prendre en photo avant de le décoller. Ce n’était pas professionnel, pensa-t-il. Sans doute

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