Galipettes par Félix Galipaux
99 pages
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Galipettes par Félix Galipaux

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Publié le 08 décembre 2010
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

The Project Gutenberg EBook of Galipettes, by Félix Galipaux (1860-1931) This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.net Title: Galipettes Author: Félix Galipaux (1860-1931) Release Date: June 20, 2004 [EBook #12665] Language: French Character set encoding: ISO-8859-1 *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK GALIPETTES *** Produced by Carlo Traverso, Eric Bailey and Distributed Proofreaders Europe, http://dp.rastko.net. This file was produced from images generously made available by the Bibliotheque nationale de France (BnF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr. F. GALIPAUX GALIPETTES DESSINS DE P. BARON, E. BÉJOT BÉTHUNE, COURCHET, DETOUCHE FRIM, GRAY LHEUREUX, L. , LOIR, MERWART MESPLÈS, H. PILLE, RAY TEYSSONNIÈRE VALTON , PARIS JULES LEVY LIBRAIRE-ÉDITEUR , 2, RUE ANTOINE-DUBOIS, 2 1887 A MA MÈRE MON MEILLEUR AMI PRÉFACE Si tous ceux qui ont applaudi Galipaux, tous ceux qu'il a fait rire, achetaient son livre, ce serait—comme le briquet de Fumade—le plus grand succès qu'on puisse voir de nos jours! Il est si gentil, ce petit Galipaux. Il y a des jours où on le prendrait pour Déjazet, et on se demande pourquoi il ne joue pas les PREMIÈRES ARMES DE RICHELIEU et le VICOMTE DE LÉTORIÈRES. Un comique qui n'a rien de grotesque, le cas est presque unique. Hyacinthe avait son nez, Ravel avait sa tournure, Baron a un vice de prononciation qui lui rapporte soixante mille francs par an. De tous les comiques connus, l'un a la maigreur; l'autre l'obésité. Galipaux n'a que la gaîté, l'esprit, la finesse des nuances. Il voudrait être ridicule qu'il ne pourrait pas y arriver. Il justifie le proverbe: Qui peut le plus peut le moins. Un premier prix au Conservatoire lui donnait de droit son entrée à la Comédie Française; mais Galipaux mesura Coquelin qui signait de la rue Lafayette des décrets de Moscou, et, prudemment, il prit l'autre côté du Palais-Royal. Le premier prix du Conservatoire signa un engagement de cinq ans avec le théâtre où triomphèrent Sainville, Arnal, Alcide Tousez, Achard, Gil-Pérez. Et là, même là, on le tint trois ans sous le boisseau. Les jeunes ont à lutter partout. Il est cependant méridional, ce jeune comique arrivé à la force du poignet; mais le midi lui-même est étouffé par les syndicats et les coalitions. C'est pourquoi Galipaux, désireux d'occuper ses loisirs, se mit à écrire de petites études, des esquisses, des monologues, des proverbes qui ont prouvé qu'il était capable de débiter autre chose que l'esprit des autres. Après les DEUX ÉPAVES, saynète en vers, Galipaux se révéla sous trois formes différentes dans le VIOLON SÉDUCTEUR: auteur, comédien et violoniste, il savoura trois succès en une séance. Pourquoi du Palais-Royal est-il allé à la Renaissance? Et pourquoi de la Renaissance ne va-t-il pas à la Comédie Française où son début serait une véritable RENTRÉE? Son professeur, son maître, le grand Régnier, ce comédien qui, sous l'Empire, était plus vénéré qu'un sénateur, n'est plus là pour lui ouvrir la barrière. Et cependant quel Mascarille et quel Scapin ferait ce Galipaux, né pour les planches, qui a dû renoncer provisoirement à Molière et à Régnard pour interpréter Blavet et Bisson!—Il y a des degrés, disait à Alexandre Dumas le président du tribunal de Rouen. Galipaux les franchira. En attendant, l'excellent comique, le comédien poète et auteur, offre au public les fleurs de son imagination. La plupart des morceaux qui composent ce volume ont paru dans les journaux de Paris, non point dans les feuilles volantes et éphémères, mais bien dans les journaux qui ont des abonnés—comme l'Opéra. Galipaux a été imprimé tout vif dans le FIGARO, dans l' ÉCHO DE PARIS, dans l' OPINION, dans l' ESTAFETTE. La Renaissance, l'Athénée les Menus-Plaisirs, le théâtre Déjazet ont donné de ses pièces. Il mérite d'être lu, ayant mérité d'être écouté. Et puisqu'il ne joue que le soir, lisez-le le matin. AURÉLIEN SCHOLL. NOS ACTEURS EN TOURNÉE A Alexandre BISSON. Depuis quelques années, lorsqu'une pièce a du succès à Paris—comédie ou opérette—il se trouve toujours une dizaine d'impressarii in partibus tout prêts à l'exploiter en province. Pour ce faire, ils racolent dans les agences et cafés du boulevard les comédiens inoccupés, montent rapidement l'ouvrage, et en route pour l'exportation dramatique ou musicale! Ces troupes formées de brio et de broc, et composées d'éléments hétérogènes, offrent la plupart du temps à l'observateur d'innombrables sujets d'études, et au caricaturiste quantité de modèles à croquer. Si vous le voulez bien, nous allons examiner ensemble les types que nous présente la tournée Saint-Albert. Saint-Albert, grand premier rôle, aujourd'hui éloigné de la scène (l'ingratitude des auteurs!), vient d'acheter le droit unique de représenter dans toute la France la nouvelle pièce de Dubéquet. Il n'a pas eu la main heureuse, Saint-Albert, dans le recrutement de sa troupe: elle est formée d'une jolie collection de types! Aussi, ce malheureux directeur rentrera-t-il dans la capitale avec les cheveux un tantinet blanchis. Dam! qu'est-ce que vous voulez! quand on a affaire à des gens comme ce Floridor, par exemple!... LE GRINCHEUX Floridor est comique au théâtre ... parfois, mais grincheux à la ville ... toujours. Il a décroché avec peine et protection un second accessit au temple du faubourg Poissonnière, où il n'est cependant resté que six ans. Cela lui suffit pour mettre sur ses cartes de visites «lauréat du Conservatoire» (lauréat! comme c'est malin, c'est pour le bourgeois, ça.) Il n'a pas voulu entrer aux Français, il n'y aurait rien fait avec Machin qui est là et qui accapare tous les rôles. Entre nous, Floridor ne cache pas son jeu. Dès qu'on l'écoute dix minutes, on donne raison à ceux qui disent de lui: sale caractère! Ce n'est pas extraordinaire qu'il soit sans cesse sans engagement: à peine dans un théâtre, il débine tout et tous. Depuis le directeur, «qui n'y connaît rien», jusqu'aux artistes, «tous mauvais» en passant par le régisseur, «une moule», tout le monde a son paquet avec lui. Je vous laisse à penser ce qu'il dit de l'artiste qui joue son emploi, à lui, Floridor! Enfin, il y a huit jours, il rencontre un camarade, boulevard Saint-Martin, qui lui dit: —Que fais-tu? —Rien. —Veux-tu venir jouer le Névrosé avec nous? —Qui, vous? —Eh bien, Chose, Machin, Dazincourt.... —Ah! môssieu Dazincourt en est? —Oui, qu'est-ce qu'il t'a encore fait, celui-là? Tu n'as pas l'air de l'aimer beaucoup. —Moi? je me fiche pas mal de lui! Ça m'embête seulement de jouer avec un cabot. —Allons, décidément, il t'a fait quelque chose. —Mais non, je t'assure. Et ce serait pour jouer le Névrosé, naturellement? —Non, c'est Vilter qui le joue. —Qui ça, Vilter? —Vilter, du
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