Glossaire du pátois poitevin
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Description

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GLOSSAIRE
DU
PATOIS POITEVIN
PAn
M. l'abbé
Curé d'Oirc (Vienoe),
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membre de
Société des antiquaires de l'Ouest.
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INTRODUCTION.
Jules César raconte
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dans ses commentaires, que, à son arrivée
grands dialectes correspondant aux
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dans
la
Gaule,
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y trouva trois
l)rincipales divisions
ethnographiques du pays, savoir
le Belge, et le
,
Celte
au nord
cV'St à la
^Aquitain au midi. Selon toute vraiscmblince division celtique qu'il faut rattacher les diverses peuplades
et
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gauloises de l'Ouest que
établies sous le
môme Jules César
et
Pline nous montrent
la
nom
collectif
de Pictones au sud de
Loire
et
au
nord de l'Aquitaine.
C'est notre
ancien Poitou qui
,
sous
la
domination romaine
,
fit
partie de la grar.de province désignée sous le
taine, et
nom
et la
de seconde Aqui-
dont
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vaste territoire forme, de nos jours, trois divisions
:
départementales
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Vienne, les Deux-Sèvres
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tardèrent pas à
Avec leur domination,
maîtres du
monde ne
imposer leur langue, d'abord
comme
idiome ofHciel seul admis dans
de l'autorité publique.
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les actes divers et les différentes institutions
Bientôt elle eut ses écoles dans les villes principales
primitifs, délaissés par les vaincus
et les dialectes
émancipés
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ne
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Publié le 07 janvier 2011
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Langue Français
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Extrait

-^ ^ 4* '^ *:V, 0,** GLOSSAIRE DU PATOIS POITEVIN PAn M. l'abbé Curé d'Oirc (Vienoe), IiAIiA\\\E, la membre de Société des antiquaires de l'Ouest. V^AWVWW— INTRODUCTION. Jules César raconte , dans ses commentaires, que, à son arrivée grands dialectes correspondant aux : dans la Gaule, il y trouva trois l)rincipales divisions ethnographiques du pays, savoir le Belge, et le , Celte au nord cV'St à la ^Aquitain au midi. Selon toute vraiscmblince division celtique qu'il faut rattacher les diverses peuplades et le gauloises de l'Ouest que établies sous le môme Jules César et Pline nous montrent la nom collectif de Pictones au sud de Loire et au nord de l'Aquitaine. C'est notre ancien Poitou qui , sous la domination romaine , fit partie de la grar.de province désignée sous le taine, et nom et la de seconde Aqui- dont le vaste territoire forme, de nos jours, trois divisions : départementales la Vienne, les Deux-Sèvres les Vendée. tardèrent pas à Avec leur domination, maîtres du monde ne imposer leur langue, d'abord comme idiome ofHciel seul admis dans de l'autorité publique. , les actes divers et les différentes institutions Bientôt elle eut ses écoles dans les villes principales primitifs, délaissés par les vaincus et les dialectes émancipés , ne se parlèrent plus que dans les lieux éloignés des centres administratifs et militaires. Au v* siècle, l'absorption était complète. Mais les invasions germa^/f J( ïxxu. 4' V il Il INTHODLCTION. épo<]uc aiucnèrcnl proniptoinent la clégéiiéresccnce niqiit'S lie cette de la langue latine. Du mélange des l.mgues employces par les vainqueurs et les vaincus se forma la langue romane avec ses différents diatectes, aussi nombreux quelijue féodal (1). , dit M. de Clievallei , que les centres seigneuriaux de importance dont se composait l'échiquier du royaume l'ancien Poitou, dont limportance, Évidemment Aussi le connne centre seigneurial, n'est contestée par personne, eut son dialecte particulier. trouvons-nous indiqué, dans un tableau synoptique des peuples européer)s anciens et modernes classés par familles et par langue, comme ajiparlenant, au moyen âge, à la langue celto- romane qui Il se parlait au centre et à l'ouest. est à croire que la position géographique de cette province aura fait subir de bonne heure à son dialecte de nombreuses modifica- tions empruntées soit à la langue franco-romane ou langue du Nord, se parlait soit à la vasco-romane qui en Gascogne, soit à la langue romane pure ou langue Toujours est-il d'Oc. , que ce dialecte tel qu'il nous et est parvenu , pré- sente à l'observateur un ensemble de mots les de locu lions qui ap- partiennent aux différents idiomes que nous venons d'énumérer. Dans son étude sur vation que les noms de lieux du déi)artement de la Yienne.notre savant archiviste, M. Rédet, fait cette judicieuse obseri noms qui se terminent aujourd'hui pare, y ou xi^ siècle la la avaient dans les chartes du désinence ec : Antoignec, Archincc, et ceci Turcc^ affaiblissement de désinence ac du midi, pour l'ar- rondissement de Chàtelleraud. Tandis que dans l'arrondissement de Montmorillon la terminaison méridionale s'est religieusement conservée jusqu'à nos jours, Lussac, Millac, Persac, etc. (2). De même dans le vocabulaire actuel de notre Poitou, avec les terap[)arlieunent aux dialectes du Nord, se sont a^ âe, minaisons fiî, e, î, qiii conservées les désinences lectes ou ci our, qui appartiennent aux diaaie, du Midi, et encore des variantes en ade^ ée^ eie eigne qui ne sont probablement que des corru[)tions ou modifications des (1) ('2} Origine A formation de la la langue française. Mémoires de Société des antiquaires de l'Ouest, tome xiil. INTRODUCTION. désinences généralement admises dans d'indiquer. C'est qu'il les IIl langues que nous venons en citant diverses phrases recueillies sur facile les lieux mêmes de nous sera étas de démontrer les nombreuses ^^ariétés formes que présente ce patois. «lé li d'mandac'qu'o : m'fellit; iéfat d'manda » J'ai été lui j'ai fait un chemin pour rien, il ne m'a rien donné de ce que je lui ai demandé. (La Barre de Moulismes, village limitrophe de la commune d'Adriers et lieux circonvoisins, canton de l'Isle- Jourdain.) « Eu en quette annade dant in bri d'autant mai que d'iavé dan très bris de quoquedécs annadées qu'o io » Il y en a cette année dans un brin bailla d'c, qu'i é i : inchemi à ré, m'a ré demander ce qu'il me fallait; bien davantage que quelquefois dans trois brins quelques années qu'il y a. (Commune de Luchapt l'Isle- Jourdain.) et autres voisines du Limousin, canton de « Aja,mossieu l'chirugian, qu'o lin d' veire il dissit mâete le Piarrot, gi'abraquâe pou arr. « nàe : » Ah ah ! ! monsieur chirurgien, dit maître Pierre, a lancé l'ordure pas loin de votre nez. (D.-S., c. de Celles, de xMelle et ! Vendée.) , Oh m'mon i vau allai ! à la ballade. ! — Eh veux ! qu' faire? — Per gueuillai les autres dan » Oh maman, je aller à la ballade. ! — Eh «t ! que faire? qu'ol eu — Pour regarder i les autres donc (Dans les trois départements.) Oh ! brav' houme : , d' ! premire qualiti , et qui se bai , tourni seues petites affaires » Oh que c'est un brave homme de première qualité , et qui sait bien donner une bonne tournure à ses petites affaires. (V., c. de Neuville, de Mireheau, de c. Youillé.— D.-S., de Thénezai, d'Airvault et beaucoup d'autres lieux. — Vendée, dans î quelques cantons.) « E-tu enguillcbaudaie? — non. — Eh bé ! i t'cnguillebaude pre ? tout' la journaie : » Es-tu retenue pour la danse la je te retiens pour toute journée. (V., Parth., etc. et — Vend.) c' —Non.— Eh bien arr. Giv. — D.-S., arr. Mel., ; Se poué : quel y a meingne drôle gl' é greil, ; gne fé qu' greil; laudai fait » Je ne sais point ce qu'a mon drôle il est hargneux il ne que pleurnicher. (D.-S., c. B.) Ces nuances diverses sont surtout bien caractérisées, à l'exception X IV (les finales INTRODUCTION. /et gnc, dans dit, les i)rononis personnels corrélatifs des Frantai, çais moi et toi. L'on té, suivant les lieux, ina, ta, mac, tâe, mai, 1er, maie, taie, me, Il mée, mcic, teie, meUj teu, mo, to, moie , ioie. moue, tour. toie, n'échappera à personne <|ue jné, té sont latins; moie, grecs cet amalgame de désinences qui persistent à se maintenir côte à cote, souvent dans nne même commune, une seule est universellement admise c'est la désinence a, non pas pour indiAu milieu de : quer buta le féminin , connue dans la langue l'omane , mais pour tenir ehapa, bureau. Dans lieu de la terminaison française eau. Aussi dit-on partout , chapea, burea, chapia , buria , , pour chapeau , l'arrondissement de \îontmorillon cette môme é et er, désinence a non- seulement prévalu dans encore aux Versa, et les terminaisons mais elle s'étend noms des lieux en ac. Ainsi l'on prononce Lussa, Milla, , non pas Lussac Millac, Persac. La désinence latine or, remplacée, en français, par cuxai cur, est encore en vigueur dans certaines contrées mais elle a été affaiblie ; presque partout parle retranchement de meilleur. la finale r,meillour, meillou, de cet examen des désinences nous passons à celui de nonciation de certaines lettres là encore nous verrons que Si , la le prodia- lecte poitevin a subi des modifications puisées à diverses sources. Il en est de générales au pays , d'autres particulières à certaines conb, c, trées. Ce sont surtout les consonnes , g,j, l,p, q, s, qui, combi- nées avec d'autres lettres présentent ces particularités. B e, suivi de / est mouillé, dans certains mots, devant dans Il les voyelles a, comme dans blarri, jeu d'enfants, ci blette, \)e{\{ morceau de des lettres : bois pointu qui sert à lier les gerbes. en est de même les combinées c/, , cœ, eu, gl, gn, gu, pi, qu, , comme dans gnolea (3) , mots (4) classe, cœur curé , gleu glin (1) , gnon (2) , gugle , place , plume, qucurre (5), qui (6). Excepté l'arrondissement de Chàtelle- (1) (2) (.3) Chaume. Non. Petit bateau. (4) (5) Jupon. Cuiro. (C) Ici.
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