La "Terre-Mère"
206 pages
Français

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La "Terre-Mère" , livre ebook

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206 pages
Français

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Description

Quatre poètes anciens racontent l'origine du monde : Hésiode, Ovide, Milton, Le Kalevala des Finlandais. Les mythes concernant la “ Terre-Mère ” devraient passionner les psychanalystes ! Le commentaire psychanalytique suit les récits, riche de nombreuses lectures analytiques et littéraires. En deuxième partie, la méditation à propos de John Cowper Powys et Joseph Conrad pose la question : l'enracinement de l'homme dans la “ Terre-Mère ” est-il bénéfique ou maléfique pour l'homme ? Et l'homme, que fait-il de la terre ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2011
Nombre de lectures 52
EAN13 9782296466258
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La "Terre-Mère"


Suivi de

Etude sur John Cowper Powys et Joseph Conrad
Psychanalyse et Civilisations
Collection dirigée par Jean Nadal

L’histoire de la découverte de la psychanalyse témoigne que démarche clinique et théorie issues de champs voisins ont concouru, par étayage réciproque à élaborer le concept d’inconscient, à éclairer les rapports entre pathologie et société et à reconsidérer les liens entre le malaise du sujet singulier et celui de la civilisation.
Dans cette perspective, la collection Psychanalyse et Civilisations tend à promouvoir cette ouverture nécessaire pour maintenir en éveil la créativité que Freud y a trouvée pour étayer, repenser et élargir la théorie. Ouverture indispensable aussi pour éviter l’enfermement dans une attitude solipsiste, qui en voulant protéger un territoire et préserver une identité, coupe en réalité la recherche psychanalytique de ses racines les plus profondes.

Dernières parutions

Richard ABIBON, Scène Primitive, 2011.
Marie-Noël GODET, De la réglementation du titre de psychothérapeute. La santé mentale, une affaire d’État, 2011.
M.-L. DIMON, Psychanalyse et empathie, 2011.
Roland BRUNNER, Freud et Rome, 2011.
Renaud DE PORTZAMPARC, La Folie d’Artaud, 2011.
Harry STROEKEN, Rêves et rêveries, 2010
Madeleine GUIFFES, Lier, délier, la parole et l’écrit, 2010.
Prado de OLIVEIRA, Les meilleurs amis de la psychanalyse, 2010.
J.-L. SUDRES (dir.), Exclusions et art-thérapie, 2010.
Albert LE DORZE, Humanisme et psy : la rupture ?, 2010.
Édouard de PERROT, Cent milliards de neurones en quête d’auteur. Aux origines de la pensée , 2010.
Jean-Paul DESCOMBEY, Robert Schumann. Quand la musique œuvre contre la douleur. Une approche psychanalytique, 2010.
Serafino MALAGUERNA, L’Anorexie face au miroir. Le déclin de la fonction paternelle , 2010.
Larissa SOARES ORNELLAS FARIAS, La mélancolie au féminin. Les rapports mère-fille en lumière, 2009.
Alain LEFEVRE, Les lesbiennes, une bande de femmes. Réalité ou mythe ? , 2009.
Richard ABIBON, Les Toiles des rêves. Art, mythes et inconscient, 2009.
Jacy ARDITI-ALAZRAKI, Un certain savoir sur la psychose. Virginie Woolf, Herman Melville, Vincent van Gogh, 2009.
Nicole BERRY


La "Terre-Mère"


Suivi de

Etude sur John Cowper Powys et Joseph Conrad


L’Harmattan
© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55344-6
EAN : 9782296553446

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Être pensé – Penser
Le lecteur trouvera dans ce livre des textes poétiques racontant les mythes anciens qui concernent l’origine du monde, de la "Terre-Mère" et de l’homme. Les thèmes se rejoignent parfois, aussi éloignées que soient les terres qui leur ont donné naissance. Saisie par leur beauté et parfois amusée par des contrastes ou des coïncidences, j’éprouve d’abord une réticence à interpréter.
C’est pourquoi je reporterai à la fin des récits poétiques les interprétations psychanalytiques qui me sont venues à l’esprit, sans toutefois m’abstenir d’exprimer ma pensée première, rêveuse, et l’enthousiasme que ces poèmes m’ont inspiré.
Etre pensé avant de penser !

C’est en analyste, que j’ai lu : père jaloux, Œdipe, mère phallique toute puissante, concept du no-thing , élaboration des représentations de faits terrifiants, répétition d’un traumatisme, envie à l’égard du sein maternel, ces problématiques devraient faire la joie des analystes, en particulier la question du narcissisme. J’invite le lecteur à sortir de son cabinet et à prendre pour sujet clinique ces poésies venues d’un lointain passé afin de confronter les mythes qui nous fondent et les théories psychanalytiques, avec respect mais liberté. La mise en doute est féconde, que l’on adhère ou que l’on critique.
Le rêve n’est pas seulement "matériel" d’une séance, c’est un drame, une trame sur laquelle s’inscrivent les événements de nos vies, décisifs ou futiles, apparemment.
J’aimerais écouter la musique, la musique des mots, la musique de la poésie.

Je me sens à l’étroit devant les concepts répertoriés {1} et je me suis souvent rebellée devant les théories respectables mais trop respectées. Nous avons besoin d’innover. Les écrivains et les poètes, parfois plus perspicaces encore que nos théoriciens d’aujourd’hui, élargissent nos horizons. Je voudrais d’abord m’amuser : to muse signifie méditer, rêver, "musarder", et entraîner le lecteur dans ma promenade, une expédition hasardeuse !
La faculté d’émerveillement me semble plus noble que le vouloir toujours expliquer. Le désir de découvrir me pousse à écrire, tandis que, proche des arbres et des fleurs de la terre, des oiseaux aventureux de la mer, j’éprouve encore une fois le besoin de partager mon enthousiasme dans l’acceptation d’une fatalité que ces mythes et quelques écrivains offrent à notre méditation.
La création du monde, chantée par Hésiode renverse les idées reçues ! Les Métamorphoses d’Ovide sont nos références culturelles, le Paradis perdu de Milton est une source inépuisable de concepts à propos du narcissisme. Quel visionnaire ! Ces drames, enchanteurs souvent, terrifiants parfois, sont un enrichissement, une mine pour la réflexion du psychanalyste qui peut se sentir agréablement modeste ! Le Kalevala étonne par sa fraîcheur.
Le lecteur trouvera dans ce livre un récit de ces quatre grands poèmes.

Nous revisiterons ensuite Pompéi dont les fresques sont souvent inspirées par Ovide. Le lien entre l’homme et la nature est présent dans les maisons, les jardins et emporte la conviction qu’ainsi nous accédons à une spiritualité.
L’homme sur terre cultive les fruits de la terre ou les recueille. L’homme sur terre laisse dépérir les fruits de la Nature ou détruit ses dons étourdiment. Par quelle hargne, quelle rancune ? Au sujet de la terre il s’interroge : depuis quand, comment ? L’interrogation, si bien exprimée par la voix d’Eve, d’Adam et surtout de Satan dans le grand poème de Milton, fait de lui un être humain. Par la pensée, il se différencie de la bête, de l’arbre et des fleurs. Qu’il se nourrisse ou néglige et détruise, il est homme parce qu’il contemple. Son désir est imprégné de pensée. La terre est donc Terre-Mère, nourricière matérielle et psychique, miroir de notre identité, fontaine de poésie, d’amour, de rêve. Elle est aussi objet de conflits avides et destructeurs. Mais elle-même se montre effroyablement destructrice. {2}
La terre-Mère est-elle donc bonne ou maléfique ?
Les récits d’Hésiode et, après lui, d’Ovide sont ambigus… et amusants.
Le Kalevala finnois, de l’époque d’Hésiode et Homère dérange nos références habituelles et nous offre ainsi une fraîche histoire du monde.

Au XVIème siècle, la "Renaissance", a donné conscience à l’homme de son individualité. Est-ce à dire que jusqu’alors les hommes n’étaient que masses indistinctes ? Nous savons que vers le XIIème siècle des groupes d’hommes se déplaçaient pour travailler, des années durant loin de leurs familles, à la construction des cathédrales. Par nécessité sans doute et dans une exaltation commune extraordinaire si l’on suit le récit enthousiaste de Louis Gillet, " La cathédrale vivante ". {3} Parmi ces hommes se trouvaient des artisans doués pour un art particulier : les uns sculptaient les clés de voûte, d’autres façonnaient les gargouilles et ils n’étaient pas dénués d’humour ! Avec art et originalité, ils sculptaient partout les fruits de la terre avec gratitude et enthousiasme.
Cet enthousiasme à créer n’est pas éteint, ni la spécialisation artistique : Basilique d’Amiens, Palais de justice et Cathédrale de Rouen, Abbaye de Lessay dans la lande du Cotentin ont été reconstruits après les ravages des guerres. C’était l’œuvre d’hommes en groupe et aussi d’artistes solitaires.
Depuis ce temps du Moyen Â

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