Le Culte du Moi dans la littérature francophone
316 pages
Français

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Le Culte du Moi dans la littérature francophone , livre ebook

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Description

Cet ouvrage propose trois axes pertinents à l'investigation des chercheurs, à savoir : comment se traduit la manifestation du Moi célébré avec lyrisme et exaltation ? Dans quelle mesure la littérature francophone prend-elle en compte cette représentation intime du même et de l'autre ? Et quelles sont les variables diachroniques et synchroniques présentes dans la langue française, aussi bien dans l'évolution des sensibilités et des moeurs que dans la structuration du lexique ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2012
Nombre de lectures 38
EAN13 9782296489837
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Culte du Moi
dans la littérature francophone
Approches littéraires
Collection dirigée par Maguy Albet

Dernières parutions

CALISTO, Lou Andreas-Salomé ou le paradoxe de l’écriture de soi , 2012.
Florence CHARRIER, Le Procès de l’excès chez Queneau et Bataille , 2012.
Mansour DRAME, Poésie de la négritude , 2012.
Mamadou Abdoulaye LY, La Théâtralité dans les romans d’André Malraux , 2012.
Dominique VAL-ZIENTA, Les Misérables, l’Évangile selon ‘‘saintHugo" ?, 2012.
Yannick TORLINI, Ghérasim Luca, le poète de la voix , 2011.
Camille DAMÉGO-MANDEU, Le verbe et le discours politique dans Un fusil dans la main, un poème dans la poche d’Emmanuel Dongala , 2011.
Agnès AGUER, L’avocat dans la littérature de l’Ancien Régime , 2011.
Christian SCHOENAERS, Écriture et quête de soi chez Fatou Diome, Aïssatou Diamanka-Besland, Aminata Zaaria , 2011.
Sandrine LETURCQ, Jacques Sternberg, Une esthétique de la terreur , 2011.
Yasue IKAZAKI, Simone de Beauvoir, la narration en question , 2011.
Bouali KOUADRI-MOSTEFAOUI, Lectures d’Assia Djebar. Analyse linéaire de trois romans : L’amour, la fantasia, Ombre sultane, La femme sans sépulture, 2011.
Daniel MATOKOT, Le rire carnavalesque dans les romans de Sony Labou Tansi , 2011.
Mureille Lucie CLEMENT, Andreï Makine, Le multilinguisme, la photographie, le cinéma et la musique dans son œuvre , 2010
Maha BEN ABDELADHIM, Lorand Gaspar en question de l’errance , 2010.
A. DELMOTTE-HALTER, Duras d’une écriture de la violence au travail de l’obscène , 2010.
Sous la direction de Mokhtar ATALLAH


Le Culte du Moi
dans la littérature francophone


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2012
5-7, me de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http:// www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-96845-5
EAN : 9782296968455

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Les auteurs


• Mokhtar ATALLAH,
Université Abd el Hamid ibn Badis, Mostaganem, Algérie.
• Murielle MARTIN,
Heinrich Heine Université, DüsseIdorf, Allemagne.
• Marianne BESSY,
Furman University, Greenville, U.S.A.
• Laetitia ITURRALDE,
Stonehill College, U.S.A.
• Anne-Marie PICARD,
American University of Paris, France.
• Cécile BARRAUD,
Université Carlos III de Madrid, Espagne.
• Thierry POYET,
Université Biaise Pascal, Clermont-Ferrand 2, France.
• Slimane LAMNAOUI,
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès, Maroc.
• Yassin Karim BEN KHAMSA,
Université de Tunis El Manar, Tunisie.
• Khalifa GASSER,
Université de Québec à Montréal, Canada.
• Youcef FERDJANI,
Université du Sud – Toulon – Var, France.
• Georges FRERIS,
Université Aristote de Thessalonique, Grèce.
Présentation
Même s’il met en scène des personnages fictifs dans son aventure de l’écriture, tout écrivain part à la recherche de lui-même, à travers quelque trame où se dessine peu à peu sa propre individualité extirpée, au nom de la fiction, aux vicissitudes et aux manipulations accommodantes de la société.
En ce sens, le texte littéraire pourrait être appréhendé comme le lieu de cooptation où s’affrontent et se confondent les tensions du Moi individuel de l’écrivain et celles du Moi collectif qui recèle les nombreux paradoxes fondateurs de notre culture moderne ; d’où la singularité des auteurs qui prétendent rejeter, en signe de déculpabilisation, les mots et les lieux communs de leurs milieux d’appartenance ; ce qui s’avère contre toute attente une chimère.
En effet, quelles que soient ses prétentions, l’écrivain ne fait que célébrer son Moi dans des textes systématiquement définis en fonction de son intention et de la forme adoptée puisque, souvent, le sujet et l’ objet de son écriture se confondent dans le langage , à l’exemple de la traditionnelle Autobiographie qui, définie comme l’écriture de sa propre vie, implique un pacte de sincérité ; les Confessions , les Mémoires , les Journaux intimes et les Récits de voyage , où l’autographe prend à témoin son lecteur considéré comme un confident ; le Portrait , l’ Autoportrait et l’ Autofiction où la narration confond auteur et personnage.
Loin de nous la prétention de participer aux débats houleux portant sur l’authenticité de l’Autobiographie et de l’ Autofiction ; notre problématique ne s’interroge ni sur la subversion des techniques en vogue, ni sur leur fiabilité dans les « écritures de l’intime » ; mais sur l’appel des mots et l’investigation de Soi par l’implication, implicite ou explicite, du Moi de chaque écrivain dans son acte d’écriture.
Quant à la potentialité d’une axiomatisation des deux formes d’écriture du Moi, les plus célèbres à l’heure actuelle, elle reste successivement l’apanage de Philippe Lejeune avec son Pacte autobiographique , depuis 1975 et de Serge Doubrovsky qui tente de systématiser depuis 2001, par la mise en pratique scripturaire, dans son roman Fils , l’ Autofiction en l’ancrant dans les interstices du discours théorique de son devancier.
Cela dit, le but de cet ouvrage collectif n’est certainement pas l’évaluation concurrentielle des concepts théoriques en cours d’emploi par les postulants, mais la synthèse de quelques productions majeures qui ont traversé les siècles pour nous rendre compte de la diversité des écritures autonomes visant à mettre en scène le Moi de certains écrivains même s’ils s’en dérobent. Quoi qu’il en soit, le propre de cette écriture affranchie de poncifs, conçue comme une exaltation du Moi porte souvent sur un espace imaginaire, intime, que certains scripteurs dévoilent aux yeux des lecteurs ; contrairement à d’autres qui le dissimulent et le refoulent délibérément.
Par conséquent, nous avons sélectionné, dans nos hypothèses, trois axes pertinents que se proposent d’analyser alternativement chacune des contributions réunies dans cet ouvrage, à savoir :
1. Comment se traduit cette manifestation du Moi célébré avec lyrisme et exaltation ?
2. Dans quelle mesure la littérature francophone à l’instar ou à l’inverse des autres littératures prend-elle en compte cette représentation intime du même et de l’ Autre ?
3. En examinant l’apport linguistique de chaque écrivain, quelles seraient les variables diachroniques et synchroniques qui se manifestent dans la langue française, aussi bien dans l’évolution des sensibilités et des mœurs que dans la structuration du lexique ?
Dans cette optique, nous considérons l’affirmation du Moi individuel et sa célébration en tant qu’ Ego de l’écrivain, en perpétuel conflit avec Autrui , comme un enjeu littéraire majeur dont les énoncés performatifs portent indubitablement sur son Identité ; ce qui pourrait advenir dans sa propre réalité qui est, somme toute, avant l’acte de l’écriture qui la sublime, ignorée et refoulée.
Les douze études retenues et publiées sont regroupées selon un découpage arbitraire, répondant plus à l’aire géographique des participants qu’aux axes délimités plus haut ; ce qui a le mérite d’exposer clairement les notions développées, sur les écritures de l’intime et les relations qu’elles impliquent aussi bien sur le plan individuel que collectif pour certaines générations d’écrivains, en corrélation avec l’ Histoire tumultueuse de leurs pays. Conséquemment, cet ouvrage rend compte des travaux de quelques enseignants-chercheurs représentant certaines universités du pourtour méditerranéen, auxquels s’adjoignent d’autres condisciples aussi bien de l’Europe du nord que des Etats-Unis et du Canada.
En effet, chez bon nombre d’écrivains, le Culte du Moi, qui s’énonce comme une confrontation entre un Ego et son Alter Ego , se transforme tout au long des textes en une défense exaltée et quasi-professionnelle ; à l’exemple de certains auteurs, cités dans l’étude de Mokhtar Atallah , tels que Montaigne, le Cardinal de Retz, Molière, Rousseau, Baudelaire et tant d’autres puisqu’il est sans doute question, en ce sens, de l’intégrité de ces scripteurs, de leurs cohérences intrinsèques. En somme, cette étude, Le Culte du Moi dans la littérature française , qui inaugure l’ouvrage, est présentée comme un exorde dans lequel s’enchâssent presque toutes les autres études qui suivent en s’inscrivant, du même coup, dans une tradition linguistique purement francophone.
En se conjuguant dans la même optique que Mokhtar Atallah, Cécile Barraud , pour sa part s’est intéressée au Lexique du Culte du Moi dans la création littéraire fin de siècle dans la trilogie de Maurice

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