Le théâtre au jour le jour
246 pages
Français

Le théâtre au jour le jour , livre ebook

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246 pages
Français

Description

Cette recherche trouve son origine dans une volonté de demeurer au plus proche des processus de création, de la pensée en mouvement des artistes : peu étudiés, inégalement exploités, journaux personnels et carnets de création des hommes de théâtre portent la trace d'une réflexion originale. Le journal, véritable atelier, est une porte ouverte sur la création, sur le théâtre en actes, tel qu'il se vit, pour chacun des artistes réunis ici, au jour le jour.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2013
Nombre de lectures 48
EAN13 9782336320847
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Julie Valero
LE THÉÂTRE AU JOUR LE JOUR
Journaux personnels et carnets de création de DidierGeorges Gabily, JeanLuc Lagarce et JeanFrançois Peyret
Préface de Yannick Butel
ARTS & MÉDIAS
Le théâtre au jour le jour
Journaux personnels et carnets de création de Didier-Georges Gabily, Jean-Luc Lagarce et Jean-François Peyret
Arts & Médias Collection dirigée par Catherine Naugrette  Cette collection accueille les recherches collectives et individuelles réalisées dans le cadre de l’Ecole Doctorale Arts & Médias de l’Université de la Sorbonne Nouvelle. Les domaines abordés concernent les Arts du spectacle (théâtre, cinéma et audiovisuel), la Communication et la Médiation Culturelle. La démarche est interdisciplinaire et fait se croiser l’histoire, l’esthétique et les sciences sociales. La collection est placée sous la responsabilité scientifique de Catherine Naugrette, assistée du bureau de l’Ecole Doctorale. Déjà parus Catherine NAUGRETTE, Danièle PISTONE (sous la dir.),Paroles et musiques, 2012. Catherine NAUGRETTE (sous la dir.),Le contemporain en scène, Volume II, 2011. Catherine NAUGRETTE (sous la dir.),Qu’est-ce que le contemporain ? Volume I, 2011.
Julie Valero Le théâtre au jour le jour Journaux personnels et carnets de création de Didier-Georges Gabily, Jean-Luc Lagarce et Jean-François Peyret
Préface de Yannick Butel
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-30096-2 EAN : 9782336300962
« Il ne faut quand même pas trop en demander au théâtre. » (J.-F. Peyret, 30 juillet 2003)
Je tiens à remercier vivement Mme Frédérique Duchêne pour sa disponibilité à mon égard, son entrain toujours communicatif à évoquer la vie et l’œuvre de D.-G. Gabily. Je la remercie tout particulièrement de m’avoir donné l’autorisation de consulter carnets et journaux de l’auteur déposés à l’IMEC ainsi que d’en reproduire une partie dans cet ouvrage. Je remercie M. François Berreur d’avoir accepté de me rencontrer au début de mon cheminement et de m’avoir permis d’accéder à l’un des derniers carnets de Jean-Luc Lagarce, carnets également déposés à l’IMEC. Enfin, toute ma gratitude va à Jean-François Peyret pour lequel je sais qu’il n’a pas toujours été facile de devenir unobjet d’étude mais qui a pourtant joué le jeu avec sa générosité et son élégance habituelles. Il a surtout été un ami dont le soutien et les conseils ont constitué un apport essentiel à ce travail.
PREFACE Faut-il revenir, dans une préface sur un ouvrage scientifique, sur le caractère savant et documenté, précis et exclusif qui guida son auteur ? « Revenir », disons-nous, et donc convoquer la lecture, l’orienter et la contraindre par quelques commentaires au point que l’acte de lecture ne serait plus que le fantôme de ce qu’il aurait pu être : une pratique de la liberté éprouvée au rythme des phrases et de la pensée qui s’y déploie. Une « hémorragie » comme disait Roland Barthes. Le risque de la préface n’est pas là dans son entier, mais il s’avère que ce genre de « texticule » – qui vient entre la première de couverture et l’écriture du livre, qui est le fait de la pensée d’un tiers, qui est un genre littéraire publicitaire où le préfacier (son nom, son œuvre, sa réputation) donne ses lettres de noblesse à l’ouvrage d’un auteur encore inconnu… induit différents risques. Prêter à la préface plus qu’elle n’est à même de développer, la confondre avec un espace d’autorité, la rendre stérile par l’éloge, la rapporter à une forme subalterne de la pensée, l’apparenter à une boussole ou à une clé, etc. Avouons-le, la préface est à l’écriture du livre ce que le lecteur est aux pages du livre. Elle est accessoire, non pas superficielle, mais secondaire. Au mieux, elle ne peut compter d’aucune manière, pour la seule raison qu’elle lui est étrangère, périphérique et,in fine, marginale. Au pire, la préface éclaire et ce rien de lumière se confond, comme nous le suggérions, à un effet mirador qui met le livre et ses développements sous surveillance. Écrire une préface procède ainsi d’un risque, toujours, qui est de faire de la lecture du préfacier, qui précède toutes les autres, une note de lecture exerçant une force sur le lecteur. Loin d’être neutre cette force peut forcer non seulement le lecteur, mais aussi exercer sur le livre une énergie qui dénature l’œuvre. L’un des risques, et non des moindres, pourrait dès lors apparenter la préface à une manière de couper la parole au livre et à son auteur. Reste que le « genre » perdure, que la préface est souhaitée par l’éditeur, attendue parfois par certains lecteurs et régulièrement demandée par l’auteur. Une petite chaîne éditoriale, qui va de la production du livre jusqu’à sa réception, s’arrange ainsi de quelques pages senties qui font « l’article » du livre. A-t-on jamais fait autre chose que d’inscrire la préface dans un rapport de bienveillance plus ou moins critique ? Ou, pour le dire autrement, la préface revient à « faire l’article », plutôt qu’un article… C’est bien là les limites de cet exercice qui ne prétend, bien souvent, qu’à montrer une forme d’intelligence synthétique en révélant la matière extatique qui la nourrit. En me confiant le soin d’écrire une préface, Julie Valero connaissait vraisemblablement tout cela sans imaginer sans doute que la préface (la
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