Les aventures de Philibert au Sri Lanka
68 pages
Français

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Les aventures de Philibert au Sri Lanka , livre ebook

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68 pages
Français

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Description

Philou part avec sa mère, journaliste, tourner un documentaire au Sri Lanka. Sa curiosité l'entraîne sur les bords du lac de Kandy, au milieu duquel trône une île mystérieuse. Ce qui débutait comme des vacances paisibles se transforme en un séjour des plus mouvementés. Au travers de son aventure et des contes locaux qui le fascinent, Philibert découvre une autre culture...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2005
Nombre de lectures 8
EAN13 9782296884199
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright














© L’HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-296-88419-9

Chapitre 1 La petite bande de Philou
L’automne avait fondu sur Paris. Les couleurs de l’arrière-saison avaient teinté peu à peu tous les squares, envahissant chaque quartier un à un. Une lumière cuivre et or enveloppait désormais le paysage tout entier. Les feuilles des arbres blondissaient avant de s’envoler de leur cime pour tourbillonner jusqu’à terre. Philibert était heureux d’avoir douze ans. Il avait l’air astucieux, un regard rusé et des cheveux châtain clair. Il aimait faire les quatre cents coups et parvenait à se sortir des pires situations grâce à une imagination sans limite ; d’ailleurs ses amis le surnommaient « Philou ». Il s’emmitoufla dans une grosse écharpe, prêt à sortir retrouver ses copains, Lulu, Vlad et Pauline. Au square des Batignolles, c’était la fête ; la course à la châtaigne avait déjà bien commencé ! Philou se remplit les poumons d’air glacial et partit retrouver sa petite bande. Dehors, les visages des passants affichaient tous des joues de couleur vive à cause du froid.
Une fois réunis, Philou et ses amis discutèrent des différentes tactiques à employer, puis s’élancèrent à la recherche de châtaignes. A quelques mètres de là, des mamans papotaient en gardant un œil distrait sur les plus petits. Lulu trouva plus de marrons que de châtaignes. De son côté, Pauline renonça rapidement à se fatiguer pour quelques malheureuses châtaignes et se joignit à un groupe de filles qui discutaient entre elles. Seuls Philibert et Vlad, décidés à décrocher le pactole, s’enfoncèrent dans les taillis serrés, pas très loin de la petite cascade. Buisson après buisson, ils avançaient pas à pas lorsqu’ils découvrirent une trouée. Le sol était parsemé de bogues de châtaignes. Après avoir rassemblé un énorme butin, Vlad et Philou l’emportèrent jusqu’au petit chemin qui traversait le square de part en part, juste à côté du manège, près de la piste improvisée de patin à roulettes. Philou et Vlad sautaient à cloche-pied sur les bogues afin d’en extraire les châtaignes, lorsque Lulu se décida finalement à les rejoindre.
– Hé, fais gaffe Vlad ! Tu vas écraser les châtaignes.
– Mais non Lulu, regarde, je saute sur le côté de la bogue pour libérer la châtaigne. Et voilà !
– Quelqu’un a pensé à apporter un sac ? demanda Philou.
– Non… Bah tant pis, on n’a qu’à en mettre le plus possible dans nos poches. Et puis, on ira en chercher un avec Pauline, c’est elle qui habite le plus près, répondit Vlad.
Lulu et Philou partirent à la recherche de Pauline, pendant que Vlad veillait sur les châtaignes. Pauline s’était avancée dans les fourrés avec sa meilleure amie Mélanie, histoire d’enterrer un trésor, une petite boîte métallique recouverte d’un papillon peint sur le couvercle. A l’intérieur étaient disposés en vrac des diamants, faux évidemment, mais tellement brillants qu’on aurait pu s’y méprendre, deux petites barrettes avec des fleurs de couleurs différentes, une jolie feuille trouvée dans le square et une minuscule coquille d’escargot blanche, aussi belle qu’un coquillage. Les deux filles grattèrent profondément dans le sol sous un arbre, près du lac aux canards, pour enterrer leur secret. La terre était tellement humide par là, qu’elles improvisèrent un atelier de poterie, avec d’autres filles décidées à développer leur fibre artistique.
Soudain Pauline entendit son nom. C’était Philou et Lulu qui l’appelaient. Elle sortit des buissons, suivie de toutes ses amies, ravies. Les mamans sur le banc hurlèrent en découvrant leurs habits couverts de boue et Pauline s’enfuit avec les garçons. Ils partirent dans une course effrénée et faillirent s’étouffer de rire. Ils arrivèrent à bout de souffle devant l’immeuble de Pauline. Après avoir ouvert les grilles en fer forgé du vieil ascenseur parisien, Pauline, Philou et Lulu s’engouffrèrent entre les battants en bois qui craquaient. Lorsqu’ils arrivèrent au sixième étage, les volets de l’ascenseur claquèrent et libérèrent les trois compères qui se précipitèrent sur la sonnette. La mère de Pauline apparut sur le seuil de la porte. Elle avait toujours l’air calme et heureuse. Pauline expliqua à sa mère :
– Les garçons ont besoin d’un sac pour rapporter les châtaignes.
– Bien sûr, toute cette boue, c’est à cause de la chasse à la châtaigne ! Allez les garçons, ne bougez pas du paillasson, je vous apporte un sac en plastique.
– Merci Madame.
– Et où avez-vous stocké votre provision de marrons ?
– Ce sont des châtaignes… rectifia Lulu.
– Euh, c’est Vladimir qui les garde, répondit Philibert.
– Bon, voilà le sac. Eh bien, vous n’avez qu’à revenir goûter avec Vlad, si vous voulez. En attendant, je vais faire chauffer du lait au miel ! Ça se marie très bien avec des châtaignes grillées.
– Vous avez une cheminée ? demanda Lulu
– Non, mais j’ai un très bon grill dans mon four. Allez ouste, ramenez-moi Vlad avant qu’il ne soit gelé.
Lulu et Philou aimaient bien la mère de Pauline parce qu’elle ouvrait toujours les portes de sa maison avec le sourire et ils partageaient déjà ensemble quelques souvenirs de goûters mémorables. Finalement, toute la petite bande se retrouva chez Pauline, les deux pieds sous la table devant un bon lait au miel et une montagne de châtaignes grillées. Plus personne ne parlait. Chacun se concentrait en épluchant les châtaignes brûlantes.
Lorsque Philou rentra chez lui, il était content. Sa journée avait vraiment été un mercredi réussi. Il ouvrit la porte et embrassa sa mère. Ses cheveux longs frôlèrent la joue de Philou. Il prit une mèche et s’en fit une moustache. Sa mère prit une autre mèche et fit de même. Tous deux se regardèrent en même temps dans la glace.
– Je trouve que pour une femme, je la porte bien cette moustache. Mais toi, Philibert, elle te va à ravir !
– C’est parce qu’on a presque la même couleur de cheveux. Ma moustache est juste un peu plus sombre.
– C’est vrai, tes cheveux sont plus clairs que les miens. Tu voudrais avoir la perruque qui va avec ?
Philou hocha la tête pour acquiescer et sa mère se pencha sur lui. Elle fit glisser la masse de ses cheveux bruns de part et d’autre de son visage. Philou sépara les mèches qui déferlaient au-dessus de son crâne. Il s’arrangea un peu dans la glace.
– Parfait, tu ressembles à un petit hippie et sans la moustache à un surfeur !
Tous deux riaient à la vue de Philou, enfoui sous une perruque, avec sa longue moustache fourchue. Brusquement, la sonnette résonna. C’était une voisine qui ramenait sa petite sœur Camille du solfège. Le petit dernier, Antonin, rentra en même temps de chez un copain. Les deux enfants se jetèrent sur leur mère pour l’embrasser, puis filèrent dans leur chambre rattraper le temps écoulé. Ils devaient absolument terminer leurs devoirs de classe avant que le dîner soit prêt. Déjà, une odeur alléchante remplissait l’appartement. De loin, on entendit un claquement de porte. Leur père rentrait du bureau. Il enlaça sa femme et l’embrassait, quand soudain les trois enfants rappliquèrent. La mère de Philou parvint à s’extirper de la mêlée. Elle s’avança vers la cuisine et lança :
– A table !
Pendant le dîner, ses parents discutaient sérieusement, pendant que Philou et ses frères et sœurs complotaient.
– Les enfants, dit leur père tout à coup. Nous voudrions savoir ce que vous aimeriez faire pour les vacances de la Toussaint, la semaine prochaine. Votre mère et moi ne pourrons malheureusement pas prendre de vacances. Alors, il faudrait nous dire ce que vous préférez. Ceux qui veulent rester ici avec moi sont les bienvenus, mais je ne pourrai m’occuper de vous qu’après le travail. Ça veut dire sans doute vous inscrire dans un centre aéré où vous trouverez une activité qui vous occupera pendant la journée.
– Sinon, reprit la mère, vous pourriez aller chez Tante Léa en Bretagne. Camille et Antonin, vous avez le même âge que vos cousins. Mais trois enfants, ça risque peut-être de faire beaucoup. Philou, il faudrait peut-être que tu te trouves un copain.
– Oh oui, ce serait chouette ! Hein Antonin ?! s’exclama Camille.
– De toute façon, je n’aime pas beaucoup être chez la tante Léa.
Philou fronça les sourcils.
– Je n’ai pas d’amis de mon âge et puis y’a rien à faire là-bas.
– C’est vrai, répondit sa mère, si tu t’y ennuies &

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