La lecture à portée de main
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 mars 2011 |
Nombre de lectures | 24 |
EAN13 | 9782296805033 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Ma famille du Cameroun
de Paris à Yaoundé
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54548-9
EAN : 9782296545489
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Didier Reuss et Jessica Reuss-Nliba
Ma famille du Cameroun
de Paris à Yaoundé
Illustrations de Claire Dubois-Montreynaud
L’Harmattan
Des mêmes auteurs
Cameroun, éditions Grandir
La Cuisine d’Afrique Noire, Éditions Aedis
Afrique, le droit à l’enfance, Éditions du Sablier
Afrique du Sud , Éditions Grandir
À nos familles au Cameroun et en France…
À nos princesses Alyssa et Léna,
et à notre petit roi Rivel…
Yaoundé
I l est 9 heures du matin lorsque nous atterrissons à l’aéroport de Yaoundé.
Je suis exténuée après ce long voyage : nous sommes partis hier soir de Paris Charles-de-Gaulle, nous avons atterri en fin de soirée à Casablanca au Maroc, puis nous avons attendu presque quatre heures dans l’aéroport avant de pouvoir à nouveau embarquer. Nous avons fait une nouvelle escale à Douala avant de finalement arriver dans la capitale camerounaise.
Le Cameroun ! C’est mon premier voyage dans ce pays d’Afrique centrale et, pourtant, j’en ai tellement entendu parler ! Il faut dire que mon père est français mais ma mère est camerounaise. Elle a quitté le pays lorsqu’elle avait 20 ans, puis elle a rencontré papa à Paris… Depuis, je suis née ! Maman m’a donc souvent parlé de son pays. Elle m’a toujours dit qu’un jour nous irions là-bas tous les trois, elle, papa et moi.
Maman est très heureuse à Paris, mais souvent elle pense à son pays avec un peu de nostalgie. Cela fait des années qu’elle a envie d’y retourner et de nous montrer les lieux de son enfance.
Cette année enfin, il nous est possible d’y aller ! Maman semble si impatiente de retrouver toute sa famille qu’elle n’a pas vue depuis tant d’années…
Encore une heure de patience pour descendre de l’avion, passer la douane et récupérer nos valises et nos sacs. Quelle agitation dans l’aéroport. Nous n’avons pas encore vu nos bagages sur le tapis roulant que déjà deux ou trois « porteurs » nous alpaguent avec leurs chariots. Maman les repousse sèchement en leur disant que nous n’avons besoin de rien. Mais ces derniers insistent alors maman nous dit de les ignorer, « sinon ils vont nous demander des sous pour chaque colis ou chaque valise qu’ils portent »…
Encore un sac à prendre et nous pourrons y aller. À la sortie de la zone internationale, j’aperçois un groupe de personnes qui nous font signe. Maman accourt vers eux. Pendant quelques minutes, tout le monde s’embrasse, et des larmes de joie coulent sur toutes les joues.
Je vous présente mon mari et notre fille Tania, dit maman. Et voici mon papa, ma maman, et voici Stella et Julie, deux de mes sœurs. Ils sont venus tous les quatre à l’aéroport pour nous accueillir !
Que de nouveaux visages à retenir. Et maman a encore deux frères et une sœur que nous verrons sûrement au cours des prochains jours, ainsi que de nombreux oncles et tantes. J’ai souvent dialogué avec eux sur Internet, leur ai parfois dit un petit coucou au téléphone, alors j’ai l’impression de bien les connaître… mais les voir enfin, en « vrai », je me sens d’un coup toute timide et impressionnée…
Nous voilà sortis de l’aéroport. Papi ouvre le coffre de sa voiture, une vieille Opel Astra, et essaie d’y entasser nos nombreuses valises et sacs… Mais même en poussant de toutes ses forces, il n’y parvient pas. Il va falloir en mettre un peu sur le toit et les encorder.
C’est parti, nous dit-il.
Comment allons-nous monter tous les sept dans cette voiture ?
Pas de problème, nous répond-il, bienvenue en Afrique !
Nous nous entassons dans la vieille Opel, Papi, Mamie et Julie à l’avant, et Stella, papa, maman et moi sur un genou de papa, un de maman à l’arrière. Comment allons-nous pouvoir rouler aussi chargés ? Maman me dit de ne pas m’inquiéter, « ça va aller » ! !
Tu es en Afrique ma chérie, ici on monte à 7 parfois même à 8 dans les voitures !… et elles sont généralement beaucoup plus vieilles qu’en France. Ici on ne fait pas un contrôle technique tous les 4 ans, et on ne les met pas à la casse au bout de 10 ans ! On fait durer le matériel, et tant que ça roule, on l’utilise, et quand ça ne roule plus, on le répare !