Même les fauves se dévorent entre eux !
178 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Même les fauves se dévorent entre eux ! , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
178 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Dans un village africain, de gros 4x4 noirs viennent prendre livraison de leur cargaison d’esclaves, qui serviront à monter les armées de Dieu. Au fin fond de la Sibérie orientale, le professeur Anastanov, entouré d’une armée de nains, se livre à des expériences bien inquiétantes dans son laboratoire. Devant la menace, les Gardiennes, belles de jour et combattantes féroces, agents secrets de la Justice, ont lancé la chasse… Sur un rythme endiablé, la guerre intense que livrent les Gardiennes aux forces du mal a tout du combat de super héros. Charlotte et ses amies luttent pour la paix et la liberté quand polices et gouvernements ont abandonné la partie. Elles sont le poing des faibles contre la cruauté de ceux qui ne s’embarrassent pas des dommages collatéraux. Ils devraient pourtant s’en méfier, car les Gardiennes ne s’encombrent pas de politesse quand il s’agit de faire le ménage.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 10
EAN13 9782748365078
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait












Même les fauves
se dévorent entre eux !
Didier Debievre










Même les fauves
se dévorent entre eux !

Les Gardiennes – Opus 1
















Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook :




http://www.publibook.com




Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les
lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son
impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et
limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou
copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une
contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les
textes susvisés et notamment le Code français de la propriété
intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la
protection des droits d’auteur.





Éditions Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55






IDDN.FR.010.0116359.000.R.P.2011.030.31500




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011






Centre de Londres, fin d’un après-midi de l’Automne
2001.
Le fog, froid et gras, pesait sur la ville, enveloppant
chaque chose d’un halo blanchâtre.
Charlotte enfonça rageusement l’accélérateur, faisant
rugir les six cylindres de sa Jaguar type E de 1964. La
voiture bondit, avalant les cent mètres qui la séparaient
encore de l’entrée du 221 Becker street.
Après un vif coup d’œil dans le rétroviseur, elle braqua
à droite d’un coup sec, et le bolide plongea dans une ruelle
en pente, à peine visible entre les maisons de briques
rouges.
Elle stoppa face au mur qui fermait l’impasse, coupa le
contact et attendit quelques secondes que le silence
reprenne ses droits, et que l’œil électronique caché sous une
tuile, analyse son hôte.
Le mur du fond bascula enfin sans bruit, et la Jaguar
glissa en roue libre au fond de sa cache.
Charlotte descendit de la voiture, prit un sac dans le
coffre, avant de monter l’escalier métallique au fond du
garage.
— J’ai deux heures pour me préparer, pas de temps à
perdre ! pensa-t-elle en s’engouffrant dans le couloir qui
succédait à l’escalier.
Au dehors, le brouillard continuait d’épaissir. Un chien
hurla. En remontant le col de sa capote, le bobbie qui
gardait le sanctuaire du plus célèbre détective privé du
monde, pensa au jour ou il s’était enrôlé en espérant des
années d’aventures au service de sa très glorieuse
majesté…
9





Sur le pont de son yacht, ancré à une vingtaine de miles
nautiques de Zanzibar, Sergueï Vanus sirotait lentement le
Bourbon qu’un des membres d’équipage venait de lui
servir. “Membre d’équipage”, ce qualificatif qu’il
affectionnait ne laissait pas deviner l’horreur de la
situation des hommes et des femmes qui le composaient.
Embarqués deux mois plus tôt, au cours d’une escale à
Freetown, ils provenaient tous du même petit village de
Sierra Leone, à une cinquantaine de kilomètres de la ville
de Makeni.
Le scénario du “recrutement” était toujours le même.
Quand les collaborateurs de Vanus avaient débarqué au
petit matin, leurs deux puissants 4×4 soulevant la
poussière rouge entre les cases de torchis, les villageois
pensèrent à une intervention d’une antenne de l’aide
humanitaire.
Mais pas de sac de riz ou de boîte de lait en poudre.
Des deux Range Rover de couleur noire aux vitres
opaques, plutôt destinés aux déplacements de VIP, qu’aux
raids dans la savane Africaine, descendirent dix hommes
qui semblaient avoir été clonés à partir du même modèle.
Blonds, 1,90 m et la carrure de monsieur univers.
Leurs costumes sur mesure en alpaga caramel ne
présentaient aucun pli, malgré les 5 heures de piste endurées
pour venir de la côte.
Pas d’arme visible.
Tous, sauf un, portaient des lunettes noires de forme
ovale qui accentuaient encore leur ressemblance.
Celui qui laissait voir ses yeux, d’un noir profond,
avança au centre de ce qui devait être la place principale
du village.
11 — Qui est le chef ? lança-t-il dans un dialecte parfait.
Rassurés par la maîtrise de leur propre langue, que
même les interprètes qui accompagnaient parfois des
visiteurs officiels maîtrisaient mal ; quelques villageois se
risquèrent au dehors.
De la case centrale sortit un vieillard, soutenu par deux
hommes mûrs.
Il s’avança vers eux.
— Bienvenue, Que voulez-vous ? demanda-t-il.
— Bonjour chef, je viens te proposer un marché, et la
richesse pour ton village, si nous nous mettons d’accord,
lui lança l’athlète en souriant.
Attirés par le mot richesse, plus que par son sourire, les
villageois commencèrent à sortir des cases et à envahir la
place.
— Pouvons-nous nous isoler pour discuter ? demanda
le visiteur, en désignant la case d’où venait de sortir le
vieillard.
Celui-ci acquiesça et, suivi des deux jeunes hommes
qui ne le quittaient pas, y précéda son interlocuteur qui dut
se baisser pour passer la porte basse.
Une heure passa, pendant laquelle les neuf autres
visiteurs ne bougèrent pas, immobiles sous le soleil déjà
agressif de cette aube africaine, face aux villageois qui les
observaient silencieusement.
Ils ressortirent enfin, et sans un regard pour leurs hôtes,
s’engouffrèrent dans les véhicules qui démarrèrent en
trombe, soulevant à nouveau un épais nuage de poussière
rouge.
Les regards des villageois se tournèrent alors vers leur
chef, immobile à la porte de sa case.
D’un geste, il les invita à se réunir autour de lui, et
commença à leur parler sur un ton monocorde.
À la tombée de la nuit, le vieil homme parlait encore,
alors qu’un groupe d’une soixantaine d’hommes, femmes
et enfants avait quitté le village en direction de l’ouest.
12 Au bout d’une heure de marche dans la pénombre
naissante, ils rejoignirent les dix hommes en costume qui les
attendaient.
Aux deux 4×4 étaient attelées des remorques tôlées,
dans lesquelles ils firent monter les villageois, qui
s’assirent sur des couvertures étalées à même le sol.
Pas un bruit, pas une parole échangée.
Le convoi prit la direction de la côte atlantique.
Au matin, les villageois restant constatèrent la mort de
leur chef, gisant sur le sol de sa case près d’une bouteille
de whisky et de quelques traces de poudre blanche.
Les deux guerriers avaient disparu.
Ils furent retrouvés deux jours après par des gardes
forestiers.
Ils s’étaient sauvagement entre-tués, avant d’être à
moitié dévorés par des hyènes avec lesquelles les gardes
forestiers durent longuement disputer leurs dépouilles.


Les disparus du village constituaient des familles
complètes d’hommes, de femmes et d’enfants, sans vieillards à
charge.
Ne rien laisser derrière eux favorisa le fait que l’affaire
ne s’ébruita pas, mais ce qui fut décisif à leur silence, c’est
la découverte par le fils aîné du chef, de mille dollars US
laissés sur le sol de la case.
Il se proclama aussitôt nouveau chef de tribu et dès le
lendemain, acheta des vaches et des chèvres pour calmer
les esprits jaloux, en intimant l’ordre de ne parler à
personne de ce qui venait de se passer.
Bravant cette interdiction, Naomi, arrière petite fille du
chef disparu, partit le lendemain avant l’aube pour le poste
des gardes forestiers situé près du terminus de la voie
ferrée de Marampa.
Assise au fond du vieux car Berliet poussif et surchargé
bien au-delà du maximum que pouvait supporter la vieille
13 mécanique, elle serrait dans sa main

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents