Pieds-noirs, Pieds-verts

Albert Géron

Description

C'est ainsi qu'en fin de compte il entreprit de chercher ailleurs avant d'avoir gâché son restant de jeunesse et trouva facilement une place en Algérie chez le grand armateur local. C'était en effet l'époque où, face à la forte migration des pieds-noirs vers la métropole, de nombreuses places de cadres restaient inoccupées dans les entreprises françaises demeurées sur le sol africain. Les futurs pieds-verts" obtenaient ainsi de bons contrats. Le départ de Paris lui serra quelque peu le coeur car, malgré sa condition abrutissante, la capitale possédait pour lui, comme pour tant d'autres, des attraits incomparables. Et puis, même à vingt ans, changer si radicalement de vie n'est pas une partie de plaisir." Avec ce roman qui place un jeune expatrié au coeur de l'Algérie fraîchement indépendante, A. Géron signe une analyse sans faux-semblant, sans pincette, des jugements, rancoeurs et préjugés qui avaient cours alors au sein de cette société. Une société qui découvre la désillusion... et que l'on découvre fortement clivée, ses différentes composantes, inamovibles, s'observant, se jaugeant, parfois même se méprisant. Et le romancier de dresser un portrait tout en fissures de l'Algérie et d'immerger son lecteur et son héros dans un univers où les paroles sont souvent acérées et terribles, où les prises de position se font tranchées... "Pieds-noirs, pieds-verts" s'impose ainsi comme un grand roman des mentalités...

Sujets

• Expatrié
• Experience
• Algérie
• Illusion

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 12 février 2015
• Nombre de lectures: 76
• EAN13: 9782342034509
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Pieds-noirs, Pieds-verts

Du même auteur

Mémoires d'un enfant de vaincu, Éditions Publibook, Roman, 2014

Albert Géron Pieds-noirs, Pieds-verts Chronique de l’Algérie au temps de Boumédiène Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0119936.000.R.P.2014.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2015

Note de l’auteur Cette chronique commence en Algérie, en 1967. Ce qui signifie que, non seulement tous les hommes mûrs de cette époque sont nés avant la guerre de quarante, mais aussi qu’une certaine façon de penser et de réagir leur a été inculquée – à la fois par leurs familles respecti- ves et par l’école qu’ils ont fréquentée. Une telle empreinte psychique ne s’efface pas subite- ment d’un coup de baguette magique. Affirmation qui peut sembler, de prime abord, une évidence à la limite de la lapalissade. Cependant il serait peut-être profitable, et plus sain pour tout le monde, de rappeler cette affirmation con- tinuellement. On assiste en effet de nos jours à l’évocation récurrente des événements des siècles écoulés (travail honnête d’historiens), mais aussi hélas à l’interprétation arbitraire des pensées et des valeurs morales de nos malheureux an- cêtres, qui ne sont plus là pour rétablirleurCe vérité. procédé et ces jugements sommaires ne sont pas, pour le coup, un travail honnête d’historiens. Massacrer l’Histoire de France est devenu, pour cer- tains, un passe-temps à la mode et une occupation ludique ! Le cinéma a déjà ouvert le chapitre (si l’on peut dire) en faisant parler et agir les hommes de l’Antiquité de manière si anachronique qu’ils pourraient, à cause de leur comportement décalé, être nos voisins de palier ! Si les grands esprits actuels (ceux qui dictent au petit peuple lapensée uniquecontinuent sur ce obligatoire) chemin scabreux, nous irons droit vers l’esprit despé-

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plumscinématographiques – avec, en prime, un ridicule bien mérité. Quant à la vérité profonde des acteurs disparus de la grande Histoire, elle change aujourd’hui très souvent de couleur, au rythme de l’humeur del’intelligentsiabien en cour – et probablement de désirs politiques inavouables. Comme on le sait, politique et Histoire n’ont jamais fait bon ménage. L’auteur de la présente chronique, lui, a essayé de pré- senter ses personnages – et leur façon de s’exprimer – le plus fidèlement possible, ni plus ni moins, avec leurs pré- jugés hérités de l’enfance et les conséquences des traumatismes subis. Enfin, pour comprendre la psychologie de ce récit, n’oublions pas que tous ces citoyens français d’avant- guerre ont été élevés dans un pays qui possédait un im- mense empire colonial (le deuxième du monde), et qu’il en découlait logiquement chez eux un sentiment de supériori- té, disons le mot : de supériorité raciale. Rapporter des propos entendus autrefois ne veut pas dire, nécessairement, qu’on les approuve ou qu’on les aime.

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