Récits de vie dans la Russie tsariste
216 pages
Français

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Récits de vie dans la Russie tsariste , livre ebook

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Description

Les douze Récits de vie de Kouprine se déroulent dans la Russie tsariste de 1900 à 1917 en passant par la révolution de 1905. Ils nous font entrer dans la vie quotidienne et les antagonismes des catégories sociales de la société de cette époque : les partis politiques nouveaux (Martyr de la mode), la situation de la femme (Issu de la rue, Une vie paisible), la vie du soldat (En manoeuvres), la vie dans un foyer d'enfants (Courageux fuyards), le rôle de l'Église dans les bonnes moeurs ou la politique (Une vie paisible, L'anathème), la répression (L'offense)...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 25
EAN13 9782296470934
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

RÉCITS DE VIE
DANS LA RUSSIE TSARISTE
de 1900 à 1917
Espaces Littéraires
Collection dirigée par Maguy Albet


Dernières parutions

Pascal GABELLONE, La blessure du réel, 2011.
Jacques Pezeu-Massabuau, Jules verne et ses héros, 2011.
Samuel ROVINSKI, Cérémonie de caste (traduit de l’espagnol par Roland Faye), 2011.
Mirta YANEZ, Blessure ouverte, 2011.
Jean-Michel LOU, Le Japon d’Amélie Nothomb, 2011.
Serge BOURJEA, Paul Valéry, la Grèce, l’Europe, 2011.
Masha ITZHAKI, Aharon Appelfeld. Le réel et l’imaginaire, 2011.
Frantz-Antoine LECONTE (sous la dir.), Jacques Roumain et Haïti, la mission du poète dans la cité, 2011.
Juan Manuel MARCOS, L’hiver de Gunter, 2011
Alexandre EYRIES, Passage du traduire, Henri Meschonnic et la Bible, 2011.
Charles WEINSTEIN, Pouchkine. Choix de poésies, 2011.
Manuel GARRIDO PALACIOS, Le Faiseur de pluie. Roman, 2011.
Lucile DESBLACHE, La plume des bêtes. Les animaux dans le roman, 2011.
Elizabeth LEGROS CHAPUIS, Le Mexique, un cas de fascination littéraire au pays des chiens morts, 2011.
Claude FRIOUX, Le Chantier russe. Littérature, société et politique. Tome 2 : Écrits 1969-1980, 2011.
Najib REDOUANE, Yvette BENAYOUN-SZMIDT (dir) ;° L’œuvre romanesque de Gérard Etienne. E(cri)ts d’un révolutionnaire, 2011.
Fabrice BONARDI (sous la dir. de), La nouvelle Georges Sand, 2011.
MD. SHELTON, La révolution imaginée. Haïti et les autres, 2011.
Mireille NICOLAS, Henri Bosco, Le Mas Théotime, 2011.
Nathalie DE COURSON, Nathalie Sarraute, la ¨Peau de maman , 2010.
René AGOSTINI, Théâtre poétique et/ou politique ?, 2010.
Alexandre Ivanovitch KOUPRINE


RÉCITS DE VIE
DANS LA RUSSIE TSARISTE
de 1900 à 1917


Traduit du russe, introduit et annoté
par Françoise Wintersdor – Faivre
DU MÊME AUTEUR
La noce et autres récits, trad. Michel Niqueux, eds Librairie du Globe, 1996.
Clair obscur, trad. Nadia Gouëry, eds des Syrtes, 2000.


Henri Mongault traducteur :
Le bracelet de grenats, réed., Circé, 1990.
La Fosse aux filles, réed., eds des Syrtes, 2002.
Le duel, réed., Rocher, 2006.
Olessia et autres récits, réed. Ressouvenance, 2009.
Gambrinus, réed., Ressouvenance, 2009
Les Lestrygons et autres récits, réed., Ressouvenance, 2009


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56342-1
EAN : 9782296563421

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Introduction
L’œuvre d’Alexandre Ivanovitch Kouprine reflète sa vie, sa vie nourrit son œuvre, toutes deux sont imbriquées et font écho à la société russe de la fin du 19 e et du début du 20 e siècle.
La première partie de sa vie se déroule sous le règne d’Alexandre III (1881-1894), puis sous celui de Nicolas II (1894-1917), en passant par la révolution de 1905. De 1917 à 1919, il accompagnera la Révolution d’octobre puis quittera alors la Russie. Arrivé à Paris en 1920, il restera en France jusqu’en 1937 et très malade retournera en Russie pour y mourir en 1938.
On a choisi de réaliser et de publier ici une traduction originale de douze récits de Kouprine. Ces pages s’ajoutent à celles qui permettent déjà aux lecteurs français d’accéder à l’œuvre de l’écrivain russe, notamment aux romans, mais il reste cependant beaucoup à faire dans la traduction de l’ensemble des récits et nouvelles de Kouprine.


Dès sa naissance, le 26 août 1870 à Narovchat dans la région de Penza, à quelque 500 kilomètres au sud de Moscou, Kouprine va connaître un destin mouvementé. Tout jeune enfant il perd son père, petit fonctionnaire, qui meurt du choléra. Sa mère, princesse Kalountchakov, issue d’une famille tatare appauvrie sous Pierre le Grand, s’installe alors avec son fils dans un foyer pour veuves à Moscou.
A six ans, il est placé dans un orphelinat où il restera jusqu’en 1879. Nous trouvons l’écho de cette période, certainement éprouvante, dans « Courageux fuyards » (1917) {1} . Kouprine nous y fait vivre les rêves d’un enfant, placé dans un orphelinat d’Etat, pour qui la vie est difficile, non seulement parce qu’il est séparé de sa mère, mais aussi à cause des obligations, des sanctions corporelles, du favoritisme et donc de l’injustice qui y règnent ; il a le courage de fuir.
En 1880, Kouprine entre en internat au Corps des Cadets à Moscou et, en 1888, à l’Ecole des élèves officiers.
En 1889, son premier récit « Dernier début » lui vaut d’être mis aux arrêts parce qu’il n’a pas demandé à ses supérieurs la permission de publier ; l’histoire ne concernait pourtant pas l’Armée, mais la fin d’une jeune actrice de théâtre. En 1890, il est nommé sous-lieutenant au régiment du Dniepr dans une bourgade de Petite-Russie. Il quittera l’armée en 1894.
Ce sera des années plus tard que l’écrivain témoignera de sa vie militaire, soit au cours d’un récit « Issu de la rue » (1904), soit dans un récit comme « En manœuvres » (1901), ou dans le roman de 1904, « Le Duel » (traduit en français par H. Mongault en 1920), qui eut un grand succès.
Le temps passé à l’armée a laissé des souvenirs amers à Kouprine. La vie militaire qu’il décrit est faite d’ennui, de débauche, de boissons pour les gradés, et d’abrutissement, de bastonnades et de mauvais traitements pour les hommes de troupe. Il faut noter que si un oukase du tsar Alexandre II avait supprimé, en avril 1863, les baguettes et le fouet, les verges étaient conservées pour les soldats… et pour les paysans.

Ayant quitté l’armée, Kouprine va à Kiev travailler comme journaliste et reporteur. Cela sera la première d’une longue liste de métiers qu’il va exercer jusqu’à ce qu’il puisse vivre de sa plume en s’inspirant d’ailleurs de ses expériences : secrétaire, géomètre, instituteur, choriste, etc. On se croirait dans son récit « Issu de la rue » (1904) !
En 1896, il publie « Types de Kiev ». Il travaille alors en tant que comptable dans une usine métallurgique du Dombas. Cette activité lui fournit matière pour la nouvelle « Moloch » dont le titre illustre son vécu à l’usine.
En 1897, alors qu’il travaille en Polésie, exerçant encore d’autres métiers, notamment planteur de tabac, paraît le premier recueil de « Miniatures ». L’année suivante, il écrit « Olessia » qui connaît un grand succès.

En 1899, Kouprine est acteur dans une troupe ambulante.
Il décrira, en 1902, le sort fait aux acteurs passant de troupe en troupe dans « A la retraite ». L’action se déroule en 1899 dans un Refuge pour artistes très âgés et infirmes. Récit poignant sur ces artistes laissés dans le dénuement à la fin de leur vie.
Le théâtre de cette fin de siècle tient d’ailleurs une place notable dans la vie culturelle russe avec les œuvres de Gogol, Pouchkine, Ostrovski ou de contemporains de Kouprine comme Tchekhov ou Gorki.
L’école théâtrale impériale forme les acteurs. Toute pièce nouvelle avant d’être montée sur la scène impériale doit être approuvée par la censure dramatique et par un comité spécial littéraire et théâtral composé de trois professeurs d’Université et d’un dramaturge. Mais la censure peut venir directement du tsar. Il en fut ainsi pour la pièce de Léon Tolstoï « La puissance des ténèbres » qui fut interdite par le tsar Alexandre III pour « offense au sens moral ». La représentation ne fut autorisée qu’en 1895, sous la pression de l’opinion publique et après avoir subi de nombreuses modifications imposées par la censure.
Les théâtres impériaux de Saint-Pétersbourg sont au nombre de trois, le théâtre Mariïnski pour l’opéra (où Marius Petipa fut maître de ballet), le théâtre Alexandrinski pour le drame russe, le théâtre Michel moins spécialisé, mais qui accueille en alternance une troupe française. « Les Français de passage à Saint-Pétersbourg (…) sont sûrs d’y rencontrer toute l’aristocratie. Ensuite il

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