Sartre et la praxis
294 pages
Français

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Sartre et la praxis , livre ebook

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Description

Ce livre s'efforce d'analyser le tournant sartrien, s'effectuant en plusieurs étapes; de la phénoménologie vers le matérialisme, et de l'existentialisme phénoménologique vers l'existentialo-marxisme qui caractérise la Critique de la Raison dialectique. Ce tournant est analysé par l'auteur à partir de l'évolution philosophique du concept de "praxis", dans l'oeuvre philosophique sartrienne.

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Publié par
Date de parution 01 avril 2005
Nombre de lectures 86
EAN13 9782336266787
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur
Figures de l’utopie dans la pensée d’Ernst Bloch, Paris, Aubier, 1985 (partiellement traduit en italien).
(En co-direction avec M. Löwy et N. Tertulian) Réification et Utopie Ernst Bloch et György Lukacs. Un siècle après. (Actes du colloque parisien), Actes Sud, Arles, 1986.
Ernst Bloch : Messianisme et utopie (Introduction à une « phénoménologie » de la conscience anticipante), Paris, P.U.F., 1989.
Nietzsche et le nazisme , Kimé, Paris, 1995.
Progrès et catastrophe. Walter Benjamin et l’histoire (Réflexions sur l’itinéraire philosophique d’un marxisme “mélancolique”), Kimé, Paris, 1996.
Le Principe dialogique. De la réflexion monologique vers la pro-flexion intersubjective, Paris, Kimé, 1997.
Le « principe discussion ». Habermas ou le tournant langagier et communicationnel de la « Théorie critique », Kimé, Paris, 1998.
Nietzsche et Sitrner. Suivi de Nietzsche Immoraliste ? , Kimé, Paris, 1999.
L’utopie concrète d’Ernst Bloch. Une biographie . Kimé, Paris, 2001 (traduit en allemand).
Heidegger, la « science allemande » et le national-socialisme, Kimé, Paris, 2002.
Sartre et la praxis
Ontologie de la liberté et praxis dans la pensée de Jean-Paul Sartre

Arno Münster
Ouverture Philosophique
Collection dirigée par Bruno Péquignot, Dominique Chateau et Agnès Lontrade
Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques.
Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions qu’elles soient le fait de philosophes “professionnels” ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou... polisseurs de verres de lunettes astronomiques.
Déjà parus
Dominique LÉVY-EISENBERG, La pensée des moyens , 2005. Joseph JUSZEZAK, Invitation à la philosophie, 2005.
Franck ROBERT, Phénoménologie et ontologie. Merleau-Ponty lecteur de Husserl et Heidegger , 2005.
G. BERTRAM, S BLANK, C. LAUDOU et D. LAUER, Intersubjectivité et pratique , 2005.
Hugo Francisco BAUZA, Voix et visions , 2005.
E. HERVIEU, L ’ Intimisme du XVIII ème siècle , 2005.
Guy-Félix DUPORTAIL, Intentionnalité et trauma. Levinas et Lacan, 2005.
Laurent BIBARD, La Sagesse et le féminin , 2005.
Marie-Noëlle AGNIAU, La philosophie à l’épreuve du quotidien, 2005.
Jean C. BAUDET, Mathématique et vérité. Une philosophie du nombre, 2005.
Olivier ABITEBOUL, Fragments d’un discours philosophique, 2005.
Paul DUBOUCHET, Philosophie et doctrine du droit chez Kant, Fichte et Hegel, 2005.
Pierre V. ZIMA, L’indifférence romanesque , 2005.
Marc DURAND, Agôn dans les tragédies d’Eschyle , 2005.
Odette BARBERO, Le thème de l’enfance dans la philosophie, de Descartes, 2005.
Alain PANERO, Introduction aux Ennéades. L’ontologie subversive de Plotin , 2005 .
Tous mes remerciements à
Elisabeth et Camille
© L’Harmattan, 2005
9782747581776
EAN: 9782747581776
Sommaire
Page de titre Ouverture Philosophique - Collection dirigée par Bruno Péquignot, Dominique Chateau et Agnès Lontrade Remerciements Page de Copyright INTRODUCTION CHAPITRE PREMIER - REGARDS SUR LA PHILOSOPHIE DU JEUNE SARTRE CHAPITRE DEUXIEME - LA PROBLEMATIQUE DU NEANT ET DE LA NEANTISATION DANS L’ONTOLOGIE EXISTENTIALE SARTRIENNE. CHAPITRE TROISIEME - LE RAPPORT PHILOSOPHIQUE DE SARTRE A HEIDEGGER CHAPITRE QUATRIEME - LE CONCEPT DE PRAXIS DANS L’ETRE ET LE NEANT CHAPITRE CINQUIEME - DU POUR-SOI AU POUR-AUTRUI. CHAPITRE SIXIEME - L’EXISTENTIALISME DE SARTRE — UN HUMANISME ? CHAPITRE SEPTIEME - VERS UN MARXISME « EXISTENTIALISTE » ? LE TOURNANT DE SARTRE VERS LE MATERIALISME HISTORIQUE ET DIALECTIQUE. (DE « MATERIALISME ET REVOLUTION » (1946) A « QUESTIONS DE METHODE » (1960)). CHAPITRE HUITIEME - DE LA PRAXIS INDIVIDUELLE COMME TOTALISATION A LA PRAXIS COLLECTIVE. CHAPITRE NEUVIEME - DE LA PRAXIS DU « GROUPE EN FUSION » A LA PRAXIS DE « L’ÊTRE DE CLASSE ». CHAPITRE DIXIEME - RESUME CHAPITRE ONZIEME - DE L’INTELLIGIBILITE DE L’HISTOIRE DANS LE CHAMP DE REALISATION HISTORIQUE. (A PROPOS DU TOME II DE LA CRITIQUA DE LA RAISON DIALECTIQUE (1985)). CHAPITRE DOUZIEME - LE RAPPORT PRAXIS-VIOLENCE CHAPITRE TREIZIEME - CONCLUSION. ANNEXE - A PROPOS DES REFLEXIONS SUR LA QUESTION JUIVE DE JEAN-PAUL SARTRE BIBLIOGRAPHIE - L’ŒUVRE PHILOSOPHIQUE DE JEAN-PAUL SARTRE
INTRODUCTION
« La philosophie de Sartre est, affirme Olivier Revault d’Allonnes, la seule philosophie du sujet, la seule qui cherche à définir et à défendre la place de la subjectivité dans le monde dans la France du XX ème siècle. Un monde qui donnait, à l’Est, la priorité absolue au Parti sur le sujet, et à l’Ouest, la priorité au profit. Contre cela, il est notable que chaque fois que Sartre s’est engagé avec ou parmi d’autres, il l’a toujours fait comme individu que ce soit avec Thorez ou avec Aron, ou que ce soit tout seul » 1 .
On pourrait aussi compléter ce jugement de fond d’Olivier Révault d’Allonnes, aujourd’hui - quatorze ans après la chute du mur de Berlin et l’écroulement de tout un système qui, à l’époque de la «guerre froide », avait exercé une réelle fascination sur tant d’intellectuels de gauche (y compris Sartre) qui étaient opposés au capitalisme occidental et à son système du profit -, par la remarque que pour Sartre, l’homme est toujours libre , même dans des conditions extérieures niant totalement la liberté ; que pour Sartre, du moins pour le Sartre de la Critique de la Raison dialectique , la dialectique de l’histoire est toujours celle d’une action d’individus, de groupes ou de groupes organisés, déterminée essentiellement par la subjectivité des hommes agissant en « situation » ; et, qu’en conséquence, la praxis des hommes et des groupes dans l’histoire est toujours déterminée par les buts que les individus ou les groupes poursuivent ; mais elle est aussi en même temps aliénée et déviée par la contre-finalité que comporte cet agir téléologique.
La place centrale qu’occupent les concepts de praxis et d’ intelligibilité de l’histoire (une histoire qui est toujours produite par les hommes qui, eux, sont produits par l’histoire) dans la pensée sartrienne nous confronte immédiatement avec la question de savoir si la fascination émise en permanence par Sartre - en tant que philosophe, romancier, auteur de pièces de théâtre et homme « politique » (qui ne tarda pas à présider le « Tribunal Russel » contre la guerre au Vietnam ou à vendre la Cause du Peuple sur les boulevards de Paris, en défiant ouvertement l’interdiction de diffusion du journal maoïste de l’époque par le gouvernement gaulliste) n’est pas éventuellement réductible à ce passage surprenant, dans l’œuvre et la pensée de Sartre, d’une pensée de la subjectivité radicale articulée avec une éthique du « choix » et une pensée de la praxis (sociale et politique) des individus dans l’histoire, c’est-à-dire au passage de l’ontologie phénoménologique existentiale heideggerienne à l’existentialisme « engagé » sartrien, et de cet existentialisme ontologique « nouvelle formule » au matérialisme historique et dialectique. Ne s’agit-il pas plutôt du passage de l’apolitisme individualiste « petit-bourgeois » de La Nausée à un engagement politique de plus en plus radical, conduisant Sartre des cercles intellectuels sympathisant avec la Résistance (« Socialisme et Liberté ») (1941-1942) à l’engagement politique aux côtés des communistes, dans les années 50, et de cet engagement — temporaire - en tant que « compagnon de route » des communistes - après Mai 68 -, au rôle du protecteur intellectuel des maoïstes français de la Cause du Peuple ?
Si ce vingtième siècle a été, comme l’attestent certains 2 , effectivement, le « siècle de Sartre », c’est parce que Sartre s’y est réellement imposé comme le philosophe français et européen qui, en assumant pleinement ce rôle de l’intellectuel engagé « total », intervenant régulièrement sur les questions d’actualité de la politique, et s’exposant ainsi de manière spectaculaire aux critiques, tenait à s’exprimer en permanence, sur « l’agora » parisienne, non seulement philosophiquement, mais aussi politiquement, en tant que représentant éminent d’une pensée critique et radicale.
Si Sartre a effectivement convaincu, sur le plan philosophique, en augmentant, dans l’après-guerre, aussi rapidement, le nombre de ses admirateurs et lecteurs, c’est sans nul doute parce qu’il avait dès le début de son activité philosophique radicalement ciblé sur la q

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