Histoire politique et économique du dessin animé français sous l occupation (1940-1944)
336 pages
Français

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Histoire politique et économique du dessin animé français sous l'occupation (1940-1944) , livre ebook

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Description

Les quatre années d'Occupation sont pour le dessin animé français une période de tergiversations politiques : à quoi sert-il de réaliser des dessins animés sous l'Occupation ? La finalité est-elle la même pour tous ou y a-t-il des conflits d'intérêts entre l'occupant allemand et les autorités de Vichy ? Cet ouvrage propose de voir comment s'organise la nouvelle politique économique de Vichy en matière de dessins animés. Comment sont produits et financés les dessins animés français ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2014
Nombre de lectures 8
EAN13 9782336353302
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection « Cinémas d’animations »
Dirigée par Sébastien Roffat
Mobile, indécis, turbulent, rétif à la définition, le film d’animation ne se laisse pas facilement appréhender. La tentative de définition lui est quelque peu chimérique tant la diversité de ses formes, de ses techniques et de ses ambitions contraint à une définition ouverte. Le terme même de "film d’animation" couvre un éventail si large de pratiques artistiques et techniques, qu’il ne saurait désigner un ensemble homogène du point de vue esthétique. La collection "Cinémas d’animations" se veut le chantre de cette incroyable diversité.

Déjà parus

Sous la direction de Sébastien DENIS, Chantal DUCHET, Lucie MERIJEAU, Marie PRUVOST-DELASPRE, Sébastien ROFFAT, Archives et acteurs des cinémas d’animation en France, 2014.

Sébastien Roffat, Histoire du dessin animé français entre 1936 et 1940. Une politique culturelle d’État ?, 2014.

Maurice Noverre, La vérité sur l’invention de la projection animée. Émile Reynaud, sa vie et ses travaux, 2013.

Jérémie Noyer, Entretiens avec un empire. Rencontres avec les artistes Disney. Disneyland Paris raconté par ses créateurs, 2012.

Patrick Barrès, Georges Schwizgebel, peintre cinéaste d’animation , 2012.

Stéphane Le Roux, Hayao Miyazaki, cinéaste en animation , 2011.

Frédéric Clément, Machines désirées. La représentation du féminin dans les films d’animation Ghost in the Shell de Mamoru Oshii , 2011.

Jérémie Noyer, Entretiens avec un empire. Rencontres avec les artistes Disney. Les grands classiques de l’animation : volume 2 : de Dinosaure à Toy Story 3, 2010.

Jérémie Noyer, Entretiens avec un empire. Rencontres avec les artistes Disney. Les grands classiques de l’animation : volume 1 : de Blanche-Neige et les sept nains à Tarzan, 2010.
Titre
Sébastien ROFFAT



HISTOIRE POLITIQUE
ET ÉCONOMIQUE
DU DESSIN ANIMÉ FRANÇAIS
SOUS L’OCCUPATION (1940-1944)


Un âge d’or ?


Tome 2


Préface de Laurent Creton et Jean-Pierre Bertin-Maghit
Du même auteur
Animation et propagande : les dessins animés pendant la Seconde Guerre mondiale , Paris, L’Harmattan, 2005. Traduit en japonais en 2011.

Disney et la France : les vingt ans d’Euro Disneyland , Paris, L’Harmattan, 2007.

Propagandes animées : le dessin animé politique entre 1933 et 1945 , Paris, Bazaar&Co, 2010.

Histoire du dessin animé français de 1936 à 1940. Une politique culturelle d’État ? , Paris, L’Harmattan, 2014.
Copyright

© L’HARMATTAN, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-70341-1
Sommaire Couverture 4e de couverture Collection « Cinémas d’animations » Titre Du même auteur Copyright Sommaire Préface Introduction Chapitre 1 – Organisation et nouvelles institutions pour le dessin animé français (1940-1941) I. La drôle de guerre du dessin animé français. II. La nouvelle organisation du dessin animé français sous Vichy. Chapitre 2 – Structuration industrielle du dessin animé français (1942-1944) I. Studios, équipement et personnel. II. Cartographie des lieux de production. III. La régulation de l’industrie du dessin animé français en temps de guerre et ses effets. Chapitre 3 – Organisation de la politique économique de Vichy. Production et financement en matière de dessins animés. I. Le contexte économique de l’Occupation et les contrats de participations financières du ministère de l’Information (Service du cinéma puis Direction générale de la Cinématographie nationale)621. II. Le contexte économique de l’Occupation. Un nouvel acteur : le Crédit national. III. Qu’en est-il pour les dessins animés non soutenus officiellement ? Chapitre 4 – Organisation de la politique économique de Vichy en matière de dessins animés. L’heure des remboursements. I. Le remboursement des participations financières du ministère de l’Information (Service du cinéma puis Direction générale de la Cinématographie nationale). II. Le contexte économique de l’Occupation et le remboursement des prêts du Crédit national. La question des assurances du temps de guerre883. Conclusion Cinéma aux éditions L’Harmattan Adresse
Préface
Pendant la Seconde Guerre mondiale et sous l’Occupation, s’est jouée une part peu connue de l’histoire du cinéma en France. En juin 1940, une large partie du territoire est envahie et la production cinématographique s’en trouve paralysée : tournages suspendus, studios fermés, équipes techniques dispersées, producteurs et réalisateurs désemparés. Pourtant, dans les mois suivants, se met en place un nouveau cadre institutionnel destiné à sauver le cinéma français après le choc de la Débâcle et à le réorganiser profondément. La loi du 26 octobre 1940 donne naissance au Comité d’Organisation de l’Industrie Cinématographique (qui préfigure la création du CNC en 1946) et le décret du 19 mai 1941 instaure un système d’avances à la production géré par le Crédit national. Tout ce dispositif, ainsi que le jeu complexe des acteurs impliqués, auront une influence directe sur le type de films produits sous l’Occupation, également dans la longue durée sur le cadre institutionnel de la politique du cinéma en France.
Dans cette période troublée, l’administration publique veut éviter l’effondrement de l’économie française et ses conséquences prévisibles sur la vie quotidienne de la population. Le pouvoir politique a pleinement perçu l’enjeu du cinéma comme instrument de régulation sociale. Pour le régime de Vichy, il s’agit d’offrir aux Français un loisir populaire qui leur reste accessible, tout en cherchant à entretenir la croyance en la permanence de la nation et d’un cadre culturel qui la constitue. Pour l’occupant, les films produits et diffusés devront être de nature à apaiser les populations et contribuer à les faire entrer de bonne grâce dans la nouvelle ère de collaboration. Pour les professionnels, la mise en avant du cinéma comme porte-drapeau du prestige français n’exclut pas des motivations plus ordinaires et communes à bien des Français de l’époque : préserver un outil de travail qui est aussi un gagne-pain.
La visée de la réorganisation du secteur cinématographique engagée dès la fin de l’année 1940 est de remettre en ordre de marche un secteur en proie depuis plus d’une décennie à de graves problèmes structurels et de procéder à un « assainissement moral » de la profession, en étroite correspondance avec la politique de « redressement national » du régime de Vichy et l’application du statut des Juifs du 4 octobre 1940. C’est pourtant dans ce contexte nauséabond, entaché des ambiguïtés, des obscurités et des compromissions qui marquent la période, qu’une politique du cinéma s’échafaude, que le dessin animé est l’objet d’un regain d’intérêt. Le secteur du dessin animé bénéficie en effet sous l’Occupation de l’étrange conjonction du projet allemand de constituer un groupement paneuropéen du cinéma d’animation capable de rivaliser avec les États-Unis, s’appuyant notamment sur les atouts de quelques sociétés françaises (notamment Les Gémeaux, qui est étudiée dans cet ouvrage de façon approfondie), et de l’ambition de la haute administration de faire revivre un art né en France pour lui donner un nouvel élan. Volontarisme politique et soutien financier inédit se conjuguent afin de développer la production de dessins animés marqués par une nouvelle esthétique française se démarquant délibérément du cartoon américain devenu la norme dominante sur une échelle internationale.
La convergence entre les pouvoirs publics, les organismes financiers et les acteurs privés s’effectue essentiellement autour de la visée de garantir la permanence de la production et la reconnaissance des films de qualité française. Ce système a soutenu certains genres, notamment les films de dessins animés, afin de relancer un domaine de production spécialisé soumis à la suprématie américaine. Sous le régime de Vichy, la question de la déf

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