Le Maréchal Grouchy 1766-1847
304 pages
Français

Le Maréchal Grouchy 1766-1847 , livre ebook

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304 pages
Français

Description

Le maréchal Grouchy est un personnage controversé du Premier Empire. Au lendemain de Waterloo il devient le bouc émissaire tout trouvé de cette néfaste journée du 18 juin 1815. Pourtant Grouchy n'a pas trahi, il a joué de malchance. Il est un fait établi aujourd'hui que Grouchy n'était pas en mesure d'appuyer l'Empereur. Des campagnes de la Révolution aux plaines de Belgique, c'est un personnage valeureux à découvrir à la veille du bicentenaire de la Bataille de Waterloo. Lui, seul, ne pouvait empêcher ce désastre.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 avril 2015
Nombre de lectures 23
EAN13 9782336375533
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

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Extrait

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Marc CORNET Le Maréchal Grouchy 1766 – 1847 La malédiction de Waterloo
Préface de Jean TULARD
Le Maréchal GROUCHY 1766 – 1847 La malédiction de Waterloo
Marc CORNET LEMARECHALGROUCHY 1766 – 1847 La malédiction de Waterloo Préface de Jean TULARD L’Harmattan
© L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-05922-8 EAN : 9782343059228
PREFACE Qui ne connaît le vers fameux de Victor Hugo : « Soudain joyeux, il dit : Grouchy !C’était Blücher! » Grouchy est peut-être, à cause de ce vers, le maréchal de Napoléon le plus célèbre. Des noms comme Mortier, Maison, Moncey ou Pérignon ne disent plus rien. Murat est avant tout roi de Naples et Ney survit dans les mémoires pour sa retraite de Russie et sa fin tragique. Les autres sont des noms de boulevards parisiens. Dernier maréchal nommé par Napoléon, le 15 avril 1815, Grouchy voit son nom associé au désastre de Waterloo. Et Waterloo est la bataille la plus racontée, la plus analysée, la plus filmée de toutes celles livrées par Napoléon. Hugo, Stendhal, Chateaubriand, Byron, Thackeray l’ont évoquée.Ce désastre qui dépasse Azincourt et Pavie, c’est à Grouchy que l’on impute la responsabilité. Il est coupable de « la chute des géants ». Ses états de service que l’on trouvera évoqués dans ce livre ne justifient pas l’accusation d’incapacité. Certes Grouchy n’a pas fait la première campagne d’Italie, ni celle d’Egypte; il ne s’illustre ni à Austerlitz, ni à Iéna, mais est blessé à Eylau. Après l’Espagne, il participe à la campagne de Russie et commande pendant la retraite « le bataillon sacré ». Blessé à deux reprises en 1814, il est l’un des premiers à rallier Napoléon au retour de l’île d’Elbe. Il n’est pas indigne du bâton de maréchal. Coupable d’avoir fait perdre? MaisNapoléon à Waterloo d’autres, comme Soult, chef d’état-major peu fiable, ou Ney, suicidaire dans ses charges, ne sont pas exempts de reproches. Ni Napoléon lui-même, diminué, il est vrai.
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Bien sûr, il faut être prudent lorsqu’on lit les mémoires de Grouchy : cinq gros volumes publiés par son descendant en 1873, ou les différentes réfutations de Thiers ou de Gourgaud. Les historiens de la bataille se divisent sur le comportement de Grouchy, tous rendant hommage à sa retraite. Une mise au point sans préjugés s’imposait. La voici. Jean TULARD  de l’académie des sciences morales et politiques 8
AVANT-PROPOS Dans son dictionnaire des maréchaux du premier empire, Jacques Jourquin précise qu’il n’existe aucune biographie de Grouchy, seulement quelques articles dans des revues. Deux siècles plus tard, ce vide est enfin comblé et cet ouvrage est sensé réhabiliterce grand cavalier de l’Empire trop souvent décrié et méconnu du grand public. Aujourd’hui encore, dans l’esprit du commun des mortels, la bataille de Waterloo a été perdue car Grouchy n’est pas arrivé sur le champ de bataille en cette fin de journée du 18 juin 1815. Trop longtemps la mémoire de Grouchy est restée entachée par son absence ce jour fatidique et par sa fin de non-recevoir aux pressantes demandes de «marcher au canon » formulées par le général Gérard. Ces épisodes ont bien vite occulté sa formidable participation aux grandes batailles de l’Empire, telles Friedland, Prenzlow, Eylau. Pendant la campagne de Russie en 1812, il commandera «l’escadron sacré», dernier rempart de l’Empereur contre les cosaques. C’est dire la confiance que lui témoignait le grand homme. La vie du maréchal Emmanuel de Grouchy est remplie de gloire et de nobles actions. Au lendemain de la défaite de Waterloo, il ramènera en France son corps d’armée intact en veillant tout particulièrement à ce que pas un de ses hommes blessés ne tombe aux mains de l’ennemi.Au fil de sa lecture, le lecteur découvrira un personnage attachant, élevé avec les idées du siècle des lumières. Dans sa jeunesse, il a côtoyé Concordet, homme politique et philosophe qui fut l’époux de sa sœur aînée Sophie. En 1796, sa sœur cadette épousa à son tour un autre philosophe en la personne de Cabanis. C’est donc avec enthousiasme que le futur maréchal adhère aux idées nouvelles prônées par la révolution. Cette révolution, qui pourtant, s’en prendra à lui ainsi qu’à sa famille.
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