Leur pas se confondaient
221 pages
Français

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Leur pas se confondaient , livre ebook

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Description

C'est parce qu'un couple, en principe, devrait durer, que la rupture devient souffrance et nous interpelle. Audrey et Céline, deux soeurs élevées dans le même milieu aisé et conformiste, vont aborder leur vie de couple avec la même intensité amoureuse. Pourquoi l'un d'eux va-t-il se briser alors que leurs pas se confondaient dans le sable vierge de la plage ? Attardons-nous sur ces souffrances qui essaient de s'analyser, au travers des somptueux panoramas enneigés des Alpes et des rives paradisiaques du Bassin d'Arcachon.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 49
EAN13 9782296718036
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LEURS PAS SE CONFONDAIENT
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-14025-7
EAN : 9782296140257

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Paulette ABBADIE-DOUCE


LEURS PAS SE CONFONDAIENT


L’Harmattan
COPYRIHT ET ISBN + OUVRAGES DU MEME AUTEUR


ISBN : 2-7384-2351-5 L’école du Manguier - L’HARMATTAN – 7, rue de l’Ecole Polytechnique 75005 PARIS

ISBN : 2-7384-9518-4 Le chant du ressac - L’HARMATTAN – 7, rue de l’Ecole Polytechnique 75005 PARIS

ISBN : 2-7475-2436-1 Une institutrice suppléante dans la tourmente de l’occupation - L’HARMATTAN – 7, rue de l’Ecole Polytechnique 75005 PARIS

ISBN : 978-2-296-07598-6 Graines de Rencontre - L’HARMATTAN – 7, rue de l’Ecole Polytechnique 75005 PARIS

ISBN : 2-84910-432-9 Femmes de marins-pêcheurs à Arcachon – Editions ALAN SUTTON – 8, rue du Docteur Ramon – 37540 SAINT CYR SUR LOIR
A mon ami Jean-Pierre
qui m’a donné l’impulsion et le désir d’écrire ces pages.
A l’entrée du Bassin d’Arcachon, un soir…


Elle est seule…
Ce soir, à l’abri de la dune,
Ses yeux se portent, rêveurs,
Sur la houle perfide
Qui bouscule les vagues
A l’entrée du Bassin.
Elle est seule, désespérément seule,
Et son esprit s’évade, loin dans sa vie
Agitée à l’image des vagues tumultueuses
Tourmentée par ses illusions brisées… et son cœur meurtri.
Tempêtes communes à bien des couples
Dont certains s’accommodent, sans joie aucune,
Que quelques-uns surmontent, amoureux et lucides
Où d’autres encore, comme le sien s’y noient…
Surmontera-t-elle une implacable solitude ?
… Il est tard dans sa vie
Comme il est tard ce soir…
Tandis que le chant du ressac
Accompagne le feu d’artifice silencieux
Que le soleil a choisi pour amorcer sa descente.
Son et lumière sur les Passes.
PROLOGUE
Audrey et sa sœur Céline ont grandi dans une vaste maison familiale au Pyla, sur les bords du Bassin d’Arcachon. Deux années les séparent. Enfants de commerçants aisés, venues tardivement au foyer, elles ont eu une enfance heureuse, des parents attentifs à leur développement harmonieux, désireux avant tout de leur donner une bonne éducation, telle qu’ils la concevaient. Ils leur ont inculqué "les bons principes", reçus eux-mêmes de leurs parents, qui n’avaient guère évolué avec les générations, et qu’ils considéraient comme essentiels.

A l’adolescence, ils avaient appréhendé leur évolution sentimentale, guetté de très près leurs premiers émois, les mettant en garde contre la "gent masculine" et ses dérives "inévitables", préférant des sous-entendus auréolés de mystère à de franches explications qui auraient grandement contribué à leur éducation sexuelle.

Il faut dire que, catholiques par tradition familiale, même si leur foi avait tiédi, ils n’en gardaient pas moins les préceptes de cette morale catholique qui prévaut toujours dans le milieu "bien pensant" de la bourgeoisie : la virginité avant le mariage et la rigidité des bonnes mœurs. La peur du "qu’en dira-t-on" était toujours présente à leur esprit.

Leurs premiers flirts, les soirs d’été, sur les plages du Pyla envahies par une jeunesse internationale alliant allègrement les plaisirs de l’eau avec ceux des rencontres, avaient été soigneusement cachés à leurs parents.

Audrey la première, Céline ensuite vont aborder la vie bouillonnante estudiantine des facultés bordelaises avec l’image de leurs parents, très respectueux entre eux, s’abstenant en présence de leurs enfants, de tout élan spontané de tendresse qui eût pu passer pour équivoque ou osé.

Néanmoins polies, réservées, sérieuses dans leur travail, "bien élevées" elles étaient devenues deux belles jeunes filles qui faisaient le bonheur et la fierté de leurs parents.
LE TEMPS DES FACULTES Années 1970…
Audrey
Audrey, l’ainée, a été la première à quitter le giron familial.

Son baccalauréat brillamment réussi, en ce premier jour de rentrée universitaire, elle arpentait les avenues ombragées du campus, portée par une foule de jeunes étudiants, bruyants, bavards et rieurs. Particulièrement intéressée par les langues vivantes, elle avait décidé de s’inscrire en licence d’anglais sans trop savoir encore quel serait le chemin emprunté par la suite. Accompagnée par sa mère, elle découvrait sa chambre universitaire, qu’elle aménageait avec plaisir, premier petit coin d’indépendance, exigu certes, mais combien précieux pour matérialiser le désir de liberté qui montait en elle. Elle appré-hendait de quitter le lieu de rêve où elle avait grandi, les senteurs de résine des vacances, l’appel du large, les plages dorées… Mais elle savait qu’elle y reviendrait en adulte, appréciant d’aborder la vraie vie, affranchie de la rigi-dité parentale qui commençait à lui peser.

Se séparer de Céline avait été le plus difficile. Toutes deux savaient que quelque chose de définitif s’accomplissait, là. En dehors des liens fraternels qui les unissaient, Céline savait bien qu’elle perdait sa confidente, leur complicité les avait tant de fois aidées dans le partage de leurs secrets, de leurs premiers chagrins, qu’il était impossible de confier à leurs parents trop stricts.

- Je serai là souvent, lui avait-elle dit, écris-moi autant de fois que tu en sentiras le besoin. Je t’ouvre la voie, dans deux ans, ce sera ton tour, sois patiente.

Et elles s’étaient étreintes avec beaucoup d’émotion.

*

Audrey s’épanouit dans sa nouvelle vie d’étudiante.

Passionnée par ses cours, elle commence aussi à prendre sa place dans cette communauté si diversifiée, si riche de ses différences. Etudiante sérieuse, elle aime se retrouver le soir, devant sa table de travail, la fenêtre ouverte sur la verdure du campus l’été, ou bien calfeutrée l’hiver dans la chambre chaude. Elle aime aussi le soir, voisiner chez l’une ou l’autre, ou recevoir chez elle, se raconter les potins de cette vie communautaire, échanger des points de vue sur des devoirs communs, sur une nouveauté en librairie ou un film qui vient de sortir dans les salles bordelaises… Elle apprécie de suivre, en compagnie, des émissions sur la petite radio que sa mère, attentive à son confort matériel, n’a pas manqué de lui acheter.

Elle est un peu intimidée quand elle pénètre dans le grand amphithéâtre pour le cours magistral où chacun recherche une place dans une joyeuse confusion. Rassurée du silence qui se rétablit lorsque le professeur, étrangement seul, égrène son savoir devant cette nuée de têtes penchées sur les cahiers de cours. Elle est frappée par la solitude de l’enseignant, maître de lui-même devant toute cette jeunesse avide d’apprendre.

Frappée aussi du respect et de la confiance qui lui est accordée. Une profession qu’elle découvre, attachante certes, dont elle mesure la rigueur.

Elle découvrait aussi dans cet univers privilégié consacré à la culture et à l’épanouissement de chacun, l’envers d’une jeunesse côtoyée, l’été, sur les plages de son enfance, jeunesse alors libre et insouciante qui se défoulait dans l’euphorie des vacances, avide de plaisirs, dont les parents appréhendaient toujours le libertinage…

Dans cet univers qui était le sien à présent, elle était toujours attendrie de découvrir des attirances mutuelles, de remarquer des couples enlacés qu’elle retrouvait côte à côte dans l’amphithéâtre, redevenus sérieux et concentrés pour suivre le cours. Audrey s’en amusait, mais n’était pas insensible elle-même à un regard qui se prolongeait ou à un compliment qui lui faisait plaisir.

Les moments qu’elle privilégiait étaient ceux des repas au restaurant universitaire. Là, se retrouvaient des étudiants de toutes filières, débutants ou en fin d’ét

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