Nouvelles chroniques d un citoyen ordinaire
151 pages
Français

Nouvelles chroniques d'un citoyen ordinaire , livre ebook

-

151 pages
Français

Description

Textes courts, textes longs, tranches de vie, instants furtifs vécus, rêvés, fantasmés, tels sont les principaux matériaux de cette chronique. Les Lieux, les Gens, les Choses composent le récit. Les traces de Chateaubriand à la vallée au loups semblent encore toutes fraîches. Les personnages de Vermeer, de Rembrandt ou encore de Goya s'animent sous nos yeux. Nicole Kidman, Isabelle Huppert ou Marie Bonaparte envahissent nos têtes et nos coeurs...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2008
Nombre de lectures 176
EAN13 9782296193178
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nouvelles chroniques d'un citoyen ordinaireDu même auteur
Cornnrrœ et déœlopperrent : k cas des afrédes
Editions l 'Harmlttan, 1990
Chronique d'un cita;en ordinaire
Editions l'Harmlttan, 2000
Le Déœlopperrmt en projets : ronœptian-réalisatian-études de cas
Editions l'Harmlttan, 2002 puis rzouWkéditionaugrrentée 2005
Relations internationales: penser autrerœnt
Editions l'Harmlttan, 2003
Qœstions dE urope
Editions l'Harmlttan, 2004 puis 11lJU1£lkéditionaugrrentée 2007
SŒnes de W)Uge à A mterdam,
Editions l'Harmlttan, 2006
Autres publications de référence
Les Dessous du traité de Niœ
GallirrurcVLe Débat n° 114 rrurs-amL 2001
L Europe plurklle
Etudes n° 397 juilkt-août 2002Stéphane MADAULE
Nouvelles chroniques d'un citoyen ordinaire
L'Harmattan@
L'Harmattan, 2008
5-7, rue de l'Ecole polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharrnattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan 1@wanadoo.fr
ISBN: 978-2-296-05188-1
EAN : 9782296051881Introduction
Une suite à Chranique d'wz citay;n ordinaire paru en septembre
2000 ? Pourquoi une suite? Tout simplement parce que la vie
continue et que le besoin de partager à nouveau avec les autres
les impressions les plus diverses est toujours présent.
Aujourd'hui, les textes proposés à la lecture sont plus ordonnés
et ont bénéficié d'une relecture attentive. Merci Sylvie, merci
Josiane. Ils sont toujours aussi courts et plutôt centrés sur les
lieux rencontrés, les personnages découverts ou encore les
œuvres d'art. Ils ne sont plus commentés par l'auteur lui-même,
comme dans le précédent ouvrage, car ils n'ont jamais eu, pour
la très grande majorité, de vies antérieures avant cette première
mise en page. Ces scènes de la vie de tous les jours peuvent
s'articuler autour de trois grandes familles:
Les Lieux ou ce que peut inspirer la visite d'endroits
magiques, pour l'auteur ou répertoriés comme tels par de
nombreux guides. Il ne s'agit pas ici de descriptions fidèles mais
d'une intetprétation très personnelle du ressenti qu'elles
provoquent. On voyage ainsi beaucoup en France et ailleurs :
Paris mais également Strasbourg, Albi ou Colmar. Le
MontSaint-Michel mais également les églises romanes d'Auvergne,
l'abbaye du Val-Richer ou encore le patrimoine chrétien du
Soissonnais. Des lieux encore comme la Vallée aux Loups où
vécut Chateaubriand, des lieux qui n'existent plus (musée des
Arts africains et océaniens), des lieux créés pour l'occasion (une
exposition au Grand Palais à Paris sur le Brésil)...Les Gens, un carrefour de rencontres improbables avec
des personnages présents, du réel ou appartenant à la fiction,
que l'on croise à l'occasion dans les films, les spectacles, les
livres ou dans la vie de tous les jours. On croise ainsi Isabelle,
Isabelle Huppert ou peut-être une autre Isabelle... Catherine
Deneuve en Marie Bonaparte, fidèle soutien de Freud ou
encore peut-être une autre Catherine.. .Maurice Blanchot,
Tharrus !'obsatr ou peut-êtreencore un autre Thomaset avant lui
un autre Pierre... Un dialogue continue avec les juifs comme
s'il s'agissait de poursuivre en dépositaire d'une histoire qui
nous dépasse une œuvre accomplie par d'autres... Et Pascal, ou
le double de mon enfance, la proximité toujours présente d'un
cousin parti beaucoup trop tôt..., et bien d'autres personnages
encore.
Les Choses, les impressions suscitées par le regard
porté sur la peinture, la façon d'écrire ou encore les pommes:
c'est certainement la partie la plus disparate mais elle fonctionne
comme un réactif puissant, fait de jeux de miroirs plus ou
moins lisses ou défonnés qui viennent saisir la personnalité de
l'auteur. Il se verrait bien accompagné de la laitière de Venneer,
aux côtés de la belle Strasbourgeoise ou en conversation avec la
fiancée juive. Les mythes de Vertumne et Pomone, de Loth et
ses filles sont également présents. Cest donc un voyage en
bonne compagnie, suivant le fil d'Ariane qui nous mène vers la
douceur des vergers, les paysages d'hiver, le couperet des
mOISsons.
Mais ce tableau de la vie d'un homme ordinaire, en
composition pennanente, où les lectures se superposent, n'est
véritablement jamais achevé. Il semble s'enrichir ou se détruire
tous les jours d'expériences inégalées. Les traits n'ont plus la
pureté de la jeunesse, la luminosité de la première enfance. Il s'y
loge le clair-obscur, les marques de la vie, les moments
juxtaposés qui essaient de cohabiter dans le même personnage,
comme dans ces autoportraits de Rembrandt où l'âge porte la
6marque du tâtonnement des années, cheminement tortueux qui
tisse progressivement sa toile.
Le trait s'épaissit, s'épaissit toujours, mais il n'en demeure
pas moins merveilleux et révélateur d'une densité jamais égalée
auparavant.
7Les LieuxLe salon de musique
Nous avions été invités dans cette belle maison proche de la
mer chez un couple channant. Il s'agissait d'assister entre gens
de bonne compagnie à un petit conceIt de musique, dans un
cadre privé. Juchée sur un coteau de la falaise, la maison
smplombait la plage, inondée de soleil à cette heure de la
journée où le ciel n'était pas trop chargé de nuages. De larges
baies vitrées éclairaient un intérieur d'autrefois, fait de meubles
de style, de beaux tapis, de sièges et de tables bien confortables.
N OtISaUans été imités au dernier rrvrrEnt dans cette petite rruisan
prrxhe de la rrEf chez un coupleplus â~ que nous. Il s'aissait d'assister
entre f!!YIS du rrondeà un petit cunœrt de musique, à l'abri des regards
indiscrets de la foule. judJœ sur un coteau de la falaise, la rruisan
surplorrbait la plage, plus ou nvins éd4irée par un ciel tatrrrmté où les
nuages, la pluie et le sdei/ se suaidaient à grande utesse. De larg:s
0U1.ErtUreS éd4iraient œt intéri£ur, fait de rœubles de sl)k, de œaux tapis,
de si£g:s et de tables bien rorfortables.
Le maître de maison nous avait contactés grâce à un ami
commun qui s'était souvenu que nous avions une demeure dans,. .. I . .
cette reglon, et qill avalt pense avec Justesse que nous poumons
ainsi nous libérer très facilement et avec grand plaisir.
Le rruître de rruisan nous amit aJ111:aCtis gr✠à un ami rormun,
en l 'hanneur de sa ne pâtissecraignant que la kIle petite fête préuœ jèrnrrE
au dernier rrvrrEnt d'un m:lrYJue cruel d'assistance. Il fallait donc pouwir
se liMrer tœs ute, tœs facilerrmt, le tout a'l£C grand plaisir.
IlLa maîtresse de maison était fort aimable, toujours munie
d'un large sourire aux lèvres et visiblement très heureuse que
nous puissions être de la fête. De petite taille, elle avait ce côté
effacé et discret, mais tout à fait bien élevé qui sied si bien aux
représentants de la bonne société.
La rntîtresse de mlisan était fart aimlbk, munie d'un sourireaux
lèues quelque peu statique dont an rJ£sawit pas au juste s 'il s 'aissait
d'une façon d'exprirrer un sentirœnt ou d'une attitude cumenue de
persOY/Y/£confite en rmndanités. De petite taille et habillé£ de quelques
Ueilleries, an l'aurait bien irrugjné au sortir de la m:sse, aa:ompagnant le
atré de sa bonté et de san regard bigleux.
Les premiers mots échangés avec le maître de maison furent
fort agréables. On se rappelait en quelques phrases qui nous
étions, ce que nous faisions et comme nous étions heureux de
nous trouver ensemble, même si tout cela avait un côté
légèrement impromptu et imprévu qui ne devait en rien
diminuer notre statut d'invités au plein sens du tenne, de plein
droit, de plain-pied.
Les rmts édJangIs a1JX le rruître de rruisan apparurent dès lepremiers
premier abord quelque peu curieux. On se rappelait en quelques phrases
qui nous étions, œ que nous faisions, rruis an awit l'i111fJi13sion de
~ sU«eSsifs,débités a1JXpeu d'aanxhes currmmes. Œaatn
serrblait déœlopper ses idées, et rommuniquer au sens faible du terrre.
Les autres invités semblaient visiblement tous être retraités.
Ce n'était pas n'importe qui. Les toilettes étaient élégantes et
chacun avait souci de se présenter, créant ainsi pour l&#

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