Raison et transcendance

Jean-Claude Cayet

Description

Entre réflexion et témoignage personnels, voici l'histoire d'un cheminement à la recherche du sens de l'existence. Cet essai examine les questions fondamentales que chacun se pose, à un moment ou un autre de sa vie, mais de façon souvent partielle et trop décousue. Dans une démarche « raisonnablement rationnelle », l'auteur apporte ses réponses tout en évaluant les limites de sa logique. Ceci fait un ouvrage original, tant par son style que par les perspectives qu'il ouvre.

Sujets

• Philosophie
• Spiritualité
• Témoin
• Religion
• Major religious groups
• Témoignage

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 08 septembre 2017
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9782140044274
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Jean Claude Cayet

Raison et transcendance JeanClaude Cayet

Parcours « philosophique » d’un honnête homme

Raison et transcendance

Éditeur

L e s i mp l i q u é s

Les impliqués É d i t e u r

R AISON ET TRANSCENDANCE

Jean-Claude Cayet R AISON ET TRANSCENDANCE Parcours « philosophique » d’un honnête homme Les impliqués Éditeur

© Les impliqués Éditeur, 2017 21 bis, rue des écoles, 75005 Paris www.lesimpliques.fr [e-mail] ISBN : 978-2-343-12805-4 EAN : 9782343128054

« … J’aurais cru que le vrai Dieu, hein, aurait mis de l’ordre dans le monde. Cela ne doit pas être le Dieu véritable et normal. Mais si (…), je vous assure que c’est le vrai Dieu. Mais je vais vous dire quelque chose : Il est trop grand. Vous croyez ? Oui, il est infini, c’est là le hic. Vous savez, chaque homme s’en taille un morceau de quelques mètres, et se figure que c’est Dieu tout entier. Il s’empare d’un petit bout et croit qu’il Le possède tout entier. Vous comprenez ? Et il en veut à ceux qui ont un autreHum !(…) morceau ? C’est cela. Afin de se persuader qu’il L’a en entier, il doit tuer tous les autres. Parce que, écoutez, cela a une terrible importance pour lui d’avoir Dieu entier et la Vérité entière. S’il le permettait, il avouerait qu’il n’a que ces quelques malheureux mètres, ou gallons, ou sacs de la vérité divine… » Karel CAPEK dansLa Fabrique d’Absolu. « La religion du futur, aurait déclaré Albert Einstein, sera une religion cosmique. Elle devra transcender l’idée d’un Dieu existant en personne et éviter le dogme et la théologie. Couvrant aussi bien le naturel que le spirituel, elle devra se baser sur un sens religieux né de l’expérience de toutes choses, naturelles et spirituelles, considérées comme un ensemble sensé.» Virginie LAROUSSE dansLe monde des Religions,Edito du N°76 de mars-avril 2016, « Dieu bientôt obsolète ? Retour vers le Futur ».

Quelle histoire !?

Dieu est-il mort ? Ce n’est pas sûr ! Et s’Il existe, comment peut-Il être et surtout ne pas être ? En quoi cela peut me concerner si demain, moi, je suis mort et retourné à un néant complet et définitif? Mais cela n’est pas sûr non plus et peut-être même encore moins sûr !

En tout cas, si tout cela a un sens, il doit intégrer l’infini du temps et de l’espace, la richesse et la diversité de l’univers, et y placer l’être humain, ses émerveillements et ses souffrances, à leur juste place, ni trop exceptionnelle, ni trop insignifiante.

Quel magnifique programme quand, arrivé à l’âge des questions existentielles, avec les moyens du bord, c’est-à- dire une culture d’ingénieur à l’issue d’une carrière plutôt technique et d’une existence simple et commune de père de famille, on essaie de faire le point sur ses croyances personnelles et leurs justifications !

Habité par un refus tenace de l’absurdité et de l’injustice des existences, j’ai tant remué questions, hypothèses, logiques, vraisemblances, ressentis et conséquences, que je suis parvenu à une vision du monde qui me semblait si cohérente et si séduisante que je n’ai pu me retenir de la confronter au plus grand nombre d’interlocuteurs possibles, moins pour en faire une certitude que pour essayer de la faire entrer dans le champ des réflexions des « honnêtes chercheurs de sens ».

A cet effet, je rédigeai un texte assez condensé, à mi- chemin entre témoignage et réflexion « philosophique ».

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Largement diffusé à mes amis et connaissances, et édité sur trois sites web d’autoédition, publication et lecture gratuites, il m’a permis de recueillir de nombreuses remarques, pas autant que je l’aurais souhaité, mais en qualité suffisante pour me conduire à approfondir bien des points, sans mettre en cause l’essentiel, au contraire. Ainsi, j’ai été amené à préciser ma pensée, son fil logique et quelques-unes des perspectives qu’ils ouvrent. Au passage, alors que je l‘avais initialement évité autant que possible, ce nouvel examen m’a conduit à positionner la réflexion par rapport au fait religieux et aux religions.

Pour faire suite à la demande de quelques amis, le présent écrit se donne surtout pour but de rendre compte de ces péripéties. Il vous propose de m’accompagner dans l’aventure de ces deux temps de maturation, d’abord avec le texte initiateur très peu modifié par rapport à sa version première, ensuite avec un nouvel essai qui décrit les développements que la diffusion du premier texte a suscités.

Une autre ambition (prétention ?) est de participer à combler un manque de supports pour une réflexion « spirituelle » raisonnablement rationnelle, refusant de prendre pour argent comptant tous les discours à base de révélations, quels que soient la notoriété, l’ancienneté ou le charisme de leurs prophètes, qu’ils appartiennent à des religions établies ou à quelque tendance récente, plus ou moins « New Age ». Une telle carence risque d’amener certains, par réaction contre l’expansion d’une sorte d’agnosticisme mou, à préférer l’intransigeance du dogmatisme, que ce soit celui des fanatiques religieux invitant à des dépassements irrationnels ou celui des rationalistes étroits niant toute dimension spirituelle de l’existence au profit de sa réduction matérialiste.

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C’est pourquoi, espérant une meilleure visibilité, j’ai choisi cette fois de faire appel à un éditeur professionnel classique. Un dernier objectif, très personnel, est la recherche de la chaleur d’une communauté de réflexion, bonheur que j’avais trouvé en rencontrant, grâce à la première publication, un homme qui, partant d’un grand intérêt pour le stoïcisme antique, après avoir examiné la plupart des croyances humaines, arrivait à des conclusions proches des miennes, tout en restant dans un relatif agnosticisme, plein de modestie prudente. Pendant près de deux ans, alors qu’il se battait contre une leucémie, nous avons échangé régulièrement et il est devenu un ami cher. Il est mort en février 2015. Nous avions presque le même âge et des parcours semblables Et il s’est trouvé qu’il habitait non loin du village, berceau de ma famille, où je me rends de façon régulière. Je me sens orphelin. Il s’appelait Jean- Claude Caraco. Je lui dédie ce nouvel écrit qui, je l’espère, sera à la hauteur de sa quête.

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