Corrigé Bac 2015 - Francais - L
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Bac 2015 Français Série L Question C OR RIG ENO N OF F IC IEL D ES EP REUV E S A NT I C IP EES D E F RA NÇ A IS B A C C A L A UR EA T 20 1 5 – SER I ES L . 1 – Qu e st io n d e co r p u s. A) rappel des principes. • La question de corpus porte sur les trois textes proposés.

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Publié le 19 juin 2015
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Bac 2015 Français Série L
C OR RIG EOF F IC IELNO N D ES EP REUV E S A NT I C IP EES D E F RA NÇ A IS B A C C A L A UR EA T 20 1 5 – SER I ES L . 1 – Qu e st io n d e co r p u s. A) rappel des principes. • La question de corpus porte sur les trois textes proposés. Il faut donc bien répondre à la question en évoquant les trois textes : chacun d’eux doit être cité au moins une fois. • Structurer sa réponse : intro, développement (deux ou trois parties), conclusion. • Ne pas entrer dans le détail d’un commentaire, mais expliciter les grandes idées. • Eviter les plans du genre « premier texte, second texte, troisième texte », mais parler des textes ensemble, en essayant plutôt de trouver en quoi ils sont similaires (1ere partie) puis en quoi ils sont différents (2eme partie), ou l’inverse. • Appuyer ses affirmations par des citations du ou des textes concernés. • Eviter de parler de « Texte A », « Texte B », « texte C »… B) Pistes de réponse. Les quatre textes proposés ont en commun de traiter du voyage et, pour trois d’entre eux, de le prendre comme une métaphore de la vie. Chacun des textes évoque un voyage lointain ou, en tout cas, aventureux : Florian nous parle d’un voyageur qui vachute en« de chute », qui s’égare»« dans un sable mouvant et affronte« les orages »; Lamartine veut découvrir»continents et des îles « des  et s’embarquer vers un« rivage inconnu »; Mirmont évoque un voyage survaisseau »« un qui le mènera« au »delà du rivage vers« des lointains »et Maulpoix, enfin, a« pris le large »et s’en est allé« de par le monde »; ce que Blaise Cendrars. Des voyages lointains, donc appelait « Bourlinguer ». Cependant, d’un texte à l’autre, les conceptions du voyage ne sont pas les mêmes. Pour Florian, il s’agit d’une sorte de voyage forcé :« Partir sans voir goutte »,« se coucher haletant »… Les infinitifs montrent qu’il s’agit d’une succession d’actions inévitables, ce que vient confirmer le dernier vers : c’est la volonté de Dieu, non de l’homme, s’il doit effectuer ce voyage épuisant et trompeur. Pour Lamartine, le bilan est plus nuancé : certes le voyage de la vie a ses périls (« cet écueil me
brisa »,»foudre tomba sur moi « la ), mais on en retire un sentiment fait à la fois d’amertume (« de moi-même partout me montre les débris ») et d’attendrissement (« j’aime encor ces mers »). Mirmont, lui, s’effraie à la perspective du voyage et, tout en reconnaissant son aspect exaltant (»souffle qui vous grise « le ) avoue quant à lui sa préférence pour des idéaux plus calmes et moins tumultueux (« Je suis de ceux dont les désirs sont sur la terre »), même s’il demeure au fond de lui une vague nostalgie de l’ailleurs (« de grands départs inassouvis »). Quant à Maulpoix, un peu comme Lamartine, il voit le voyage à la fois comme une occasion d’assouvir son besoin de liberté (« j’ai fui, j’ai pris le large ») et de découverte (»la recherche de mes semblables « à ) ; mais au prix de certaines déconvenues(la cigarette du voyage m’a piqué les yeux ») e d’une usure physique et morale (perdu ma« j’ai voix »,tout bossué « homme »,« voyageur brumeux qui n’y voit plus très clair »…). ___________
C OR RIG EOF F IC IELNO N D ES EP REUV E S A NT I C IP EES D E F RA NÇ A IS B A C C A L A UR EA T 20 1 5 – SER I ES L . 2 – D isse r t a t io n . Quelques pistes… • Beaucoup de poèmes évoquent le voyage, soit pour en vanter les charmes (« Songe »à la douceur d’aller là-bas vivre ensemble dit Baudelaire, tandis que Mallarmé nous « invite au voyage » et que Cendrars évoque avec émotion ses périples en Russie dans sa « Prose du Trassibérien ») ; mais beaucoup aussi semblent en retirer une certaine amertume (du Bellay dans son célèbre« Heureux qui, comme Ulysse »ou Baudelaire – encore lui – qui nous affirme :savoir, celui« Amer qu’on tire du voyage »ou Rimbaud dont le « Bateau ivre » n’aspire plus, après ses longues odyssées, qu’à« la flache noire et froide »). • Voyage, encore, que ce goût pour l’exotisme exprimé par les Romantiques lorsqu’ils se mettent à rêver d’une Espagne pleine de bruit et de passion (« L’Andalouse » d’Alfred de Musset) ou d’une Arabie sensuelle et violente à la fois (Victor Hugo avecLes Orientales). Ici, le voyage devient un moyen de s’évader, par la pensée, d’une société étouffante ou trop policée pour s’imaginer dans une autre société, où les passions les plus débridées peuvent se donner libre cours. • D’un point de vue métaphorique, on peut dire que la poésie nous propose, d’un certain point de vue, un voyage imaginaire : il s’agit de dépasser le quotidien banal ou prosaïque pour, en portant sur lui un regard neuf, apercevoir une autre réalité, un monde différent, plus enchanteur et plus chatoyant. C’est l’ambition des Symbolistes qui veulent décrire avec Baudelaire un monde oùcouleurs, les« les parfums et les sons se répondent »; mais aussi des Surréalistes qui cherchent à dépasser la réalité par le recours débridé à l’imaginaire et à l’inconscient. C’est d’ailleurs en partie ce regard différent porté sur les choses qui constitue l’esprit poétique. • Mais la poésie, est-ce forcément l’ailleurs ? Après tout, la poésie, c’est très souvent le lyrisme, l’expression délicate d’états d’âme, d’un ressenti à la fois intime et universel. Ronsard avec ses poèmes à Hélène ou à Cassandre, Hugo dans ses évocations de Léopoldine dansLes
Contemplationsou Aragon dansLe Fou d’Elsanous émeuvent sans pour autant nous appeler au voyage, que ce soit physiquement ou métaphoriquement. MAIS, c’est justement dans ces évocations qu’ils savent trouver les formules ou les tournures les plus poétiques (Malherbe dans saConsolation à Monsieur Du Périer, par exemple). • Sans oublier que le voyage poétique peut aussi être un voyage dans le temps. Les poètes du Parnasse, comme Leconte de Lisle avec « Le Cœur de Hialmar » ou Hérédia avec « Les Conquérants », par exemple, ressuscitent de grands moments de l’Histoire, épiques et exaltants. Tout comme le fait Hugo avec certains poèmes de saLégende des siècles comme « Aymerillot » ou « Le Mariage de Roland ». Ainsi, le voyage géographique n’est qu’un aspect du dépaysement que nous propose la poésie… • On peut donc proposer le plan suivant : A)La poésie comme invitation au voyage physique… a.une invitation tentante (Baudelaire, Mallarmé…) b.mais aussi un avertissement : le voyage est quelquefois l’occasion d’expériences amères (du Bellay, Baudelaire, Rimbaud). B)La poésie comme invitation au dépaysement… a.: les Romantiques, leà travers l’exotisme géographique Parnasse, Cendrars… b.à travers l’exotisme temporel : Hugo (La Légende des siècles), le Parnasse. C)La poésie comme « voyage intérieur »… a.: les Symbolistes, lesà travers une réalité transcendée Surréalistes, Francis Ponge… b.à travers le lyrisme et l’évocation de sentiments à la fois intimes et universels. En conclusion, ce n’est peut-être pas tant que la poésie est une invitation au voyage que l’inverse : c’est lorsqu’une écriture nous permet de voyager au delà d’une certaine forme de réalité que nous la trouvons poétique… ___________
C OR RIG ENO N OF F IC IELD ES EP REUV E S A NT I C IP EES D E F RA NÇ A IS B A C C A L A UR EA T 20 1 5 – SER I ES L . 3 – C o m m e n t a ir e co m p o sé . Introduction : situer l’auteur (Lamartine, poète lyrique du début du XIXème siècle, précurseur des Romantiques, auteur desMéditations). Il s’agit d’un texte composé en 1844, c’est à dire lorsque l’auteur a déjà 54 ans. On sait que Lamartine a consacré de nombreux poèmes a évoquer, avec une certaine douceur amère, le temps qui s’enfuit (« Le Lac », par exemple). Quelques problématiques possibles : • La métaphore de la vie comme voyage. L’idée du voyage traverse tout le poème. Elle est exprimée dès le titre (« Les Voiles ») et le champ lexical du voyage, de l’évasion, est largement employé :»vents des mers « les ,continents », « les « les îles », « les flots »… Mais en même temps, la dimension métaphorique de ce voyage est elle aussi affirmée d’emblée : le vers 2 nous parle des « ailes de mon âme »(il s’agit donc de pensées, de projets, ce que confirme le vers 4 :« mes rêves flottaient ») et les métaphores du vers 7 (« des continents de vie et des îles de joie ») ou du vers 17 (« cet écueil me brisa ») nous montrent bien, elles aussi, la dimension symbolique du voyage évoqué. Ce voyage, le poète l’a effectué :« J’ai traversé ces flots et j’en suis revenu ».Il a donc en quelque sorte réalisé ses rêves, ou du moins l’a-t-il tenté. Et ce voyage effectué lui a laissé finalement un sentiment mitigé : d’une part, une certaine désillusion puisqu’il contemple« les débris de lui-même », c’est-à-dire les restes de ses projets, ou les résultats obtenus par rapport aux espoirs qu’il avait ; mais aussi une certaine tendresse pour ce chemin effectué puisqu’il nous ditencor ces mers « j’aime ». Ainsi, Lamartine exprime ici à la fois le regret de n’avoir pas pu faire tout ce qu’il désirait, et une sorte d’affection pour celui qu’il a été (« Quand j’étais jeune et fier ») et qu’il ne renie pas. On note cependant que ce voyage semble s’être achevé par un naufrage,« écueil »et « foudre »s’étant ligués pour faire « sombrer sa fortune »…
• Un texte romantique et lyrique. Ce poème est bien caractéristique du style de Lamartine, où le lyrisme de l’expression s’unit à une vision déjà romantique. Le lyrisme : -l’expression des états d’âme sentimentsJe », : présence du « clairement nommés (« j’enviais »,« la gloire et l’amour m’appelaient »,« j’aime encor »,« mon cœur »)… -: lesla description un peu convenue des paysages « gouffres amers »pour la mer, le« vague »se noie »« l’horizon , le « rivage inconnu »-l’exaltation sentimentale, traduite par des métaphores elles aussi un peu convenues :« les ailes de mon âme »,« la foudre ici sur moi tomba de l’arc céleste »mais aussi, déjà, le romantisme : -la position du poète seul, méditant devant une mer réelle ou imaginaire (« assis au bord du cap qui fume ») ; -l’espoir d’un destin exceptionnel rêvé par un jeune homme ambitieux (« jeune et fier »,« la gloire et l’amour ») et brisé par des forces supérieures (« cet écueil »,« la foudre »). • Un bilan doux-amer. Tout le poème, au delà de l’image du voyage, est construit comme un bilan une opposition entre « hier » et « aujourd’hui », entre rêves de jeunesse et réalisations effectives. Cela se manifeste à la fois dans la construction du poème et dans le jeu des oppositions. -le poème est construit en 5 strophes de quatre vers, en rimes alternées, soit 20 vers en tout. De ces vers, les 10 premiers sont à l’imparfait ou au passé simple et sont consacrés au passé : « Quand j’étais jeune et fier ». Le basculement s’effectue au vers 11 avec la formule« Et maintenant », qui introduit la description du poète aujourd’hui, les verbes étant alors conjugués au présent, juste après le vers 12 qui semble résumer cette structure hier/aujourd’hui par l’évocation d’un aller-retour métaphorique :« J’ai traversé ces flots, et j’en suis revenu ».Enfin, la dernière strophe renoue avec le passé simple pour évoquer les avanies du « voyage » par le champ lexical du naufrage (« brisa », « surgit », « sombra »). -Les deux parties du poème semblent se répondre à travers un jeu d’oppositions :
o« mes rêves flottaient »du vers 4 s’oppose à« ma fortune sombra »(c’est à dire coula, fit naufrage) du vers 18 ; o« des continents de vie »(vers 7) s’oppose àbord « funeste »(vers 17) ; o« îles de joie »(vers 7) s’oppose à« écueil »(vers 17) ; o« tout verdoyants de pampre et jasmin »(vers 6) s’oppose à« les débris »vers 16 oet bien entendu, on note le parallélisme des vers 14-15 : « champ de mes rêves / champ de mort ». -Il s’agit donc bien d’un bilan. Et si ce bilan peut sembler assez attristant (vers 14-15), le poète nous affirme néanmoins qu’il « aime encor »les mers qui lui ont valu toutes ces désillusions. En effet, il se reconnaît dans toutes ces difficultés puisque « chacun de ces flots roule un peu de(son)cœur». Ainsi, au delà de la tristesse apparente, c’est bien finalement une sorte de tendresse qui se dégage de cette poésie. Conclusion : Un poème de la maturité, dans lequel Lamartine exprime à la fois son regret d’un passé révolu et, peut-être, une affection souriante pour celui qu’il fut. Si Verlaine a pu dire« Je me souviens des jours anciens et je pleure », Lamartine semble nous dire ici Je me: « souviens des jours anciens, et je souris un peu tristement ». ___________
C OR RIG EOF F IC IELNO N D ES EP REUV E S A NT I C IP EES D E F RA NÇ A IS B A C C A L A UR EA T 20 1 5 – SER I ES L . 4 - Ecr it u r e d ’in v e n t io n . A faire / A éviter Comme toujours dans cette épreuve, il est primordial de bien respecter les consignes données. Ici, elles sont très précises : -Il s’agit d’un dialogue argumentatif (une délibération). Chacun des personnages doit donc présenter clairement sa thèse et la défendre, soit avec des arguments rationnels, soit avec des arguments affectifs. Ces thèses doivent être clairement exprimées et compréhensibles par le lecteur ; -il s’agit d’un dialogue : vous aurez donc intérêt à oopter pour le style direct (comme une pièce de théâtre) ; -vous avez grand intérêt à ce que vos personnages étayent leurs thèses enciitant des exemples de poètes ou d’œuvres poétiques à l’appui de leur argumentation ; -Il n’est pas interdit de faire recourir l’un ou l’autre des personnages à l’humour ou à la mauvaise foi, comme dans une vraie discussion... ___________
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