Engramme

Pierre Caussat

Description

Tribulations autour d’un lave-linge: voilà comment ce livre aurait aussi pu s’intituler. Les anecdotes fusent à vitesse grand V et les situations sont drôles, cocasses, voire insensées. Entre les rares instants de délire avec les clients et ses mésaventures, le narrateur, qui n’est autre que réparateur, a de quoi remplir des centaines de pages! Un bruit étrange, une odeur à en repousser plus d’un, une machine introuvable ou un client classé "indésirable": tout peut faire l’objet d’un commentaire. Des clients, parlons-en: improbables, farfelus, désemparés, gaffeurs… Le technicien les observe attentivement entre deux tuyaux. Sauveur d’un jour, on le découvre farceur et soumis à son chef. Des rencontres et des scènes d’anthologie composent cet ensemble original et incontestablement folklorique! Le métier de technicien après-vente réserve bien des surprises. C’est dans tous les cas ce que cet ouvrage nous révèle. Que cela soit dans nos maisons ou dans nos appartements, l’auteur a eu l’occasion d’observer mais aussi de distiller nos modes de vie et nos moindres penchants. Fort de son expérience, il nous présente sans retenue des cas qui prêtent à sourire ou des moments plus que gênants. Qu’on se le dise, le quotidien d’un dépanneur n’est pas triste!

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 15
• EAN13: 9782748357967
• Langue: Français

Extrait

Engramme

Pierre Caussat Engramme

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0115368.000.R.P.2010.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010

Mon chef, un vrai Cela sepasse à Ris-Orangis. Unpavillon de banlieue avec un jardin très mal entretenu. La maison n’est pas crépie, on voit lesparpaings malposés et maljointés, une doubleporte dont un des battants estgrand ouvert. Je tape, car il n’y a pas de sonnette, je cogne. Pas de réponse. Pas âmequi vive. Jepénètre sur le seuil,je fais unpas et patatras ! Je tombe d’une hauteur de 40 cm qui correspond au videqu’il devaityavoir sous leplancher une foisposé. Je me relève et vois un chien sur une table qui lèche la vaisselle de-ci de-là. Les assiettes et les couvertsjonchent cette surface. Il fait très sombre. Où est la machine ? Ah ! La voilà ! Je lève le couvercle et une odeur pestilentielle me saisit les narines et lagorge. J’essaye tout de même de faire tourner le tambour avec un manche. Mais il est bloqué depuis combien de temps ? Dieu seul le sait ! À la mise en route, laporte du tambour a dû rester ouverte et tout le linge est au fond de la cuve. Inutile de dire que je ne vaispasplus loin. Enfin si,je vais dehors etje repars. Le lendemain, je dis à mon chef que je n’ai pas fait l’intervention. — Je le sais, me dit-il, la cliente a téléphoné et elle n’est pas contente. Alors pourquoi ? — Eh bien, Monsieur, à cause d’une odeur nauséabonde et contraire à ma libido. — C’estquoi ça ? me dit-il. — Euh… Bon, eh bien je vais y aller et si tout va bien pour dépanner cette machine, vous aurez un avertissement.

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BigJe n’en ai encorere ! jamais eu. Pourvuque cette cliente ne lave pas son cul d’ici demain et je serai peut- être sauvé,pensé-je. Le surlendemain, mon grand chef tout doux me dit : — Je suis rentré dans cette maison etj’ai failli m’estropier, il n’yavaitpersonne. Ensuite,j’ai vu un chien sur une table qui avait la langue coincée dans une fourchette. Je ne savaispas oùposer ma serviette(vous pensez, la serviette d’un chef méticuleux et soigneux à l’excès, tout en cuir noir, chromé, verni, brillant). J’ai doncposé lejournalpar terre et mis ma serviette dessus. J’ai levé le couvercle de cette machine. Pouah ! J’ai laissé tomber de suite, une vraie infection. Je me suis retourné et que vis-je ? Le chien tranquillement était en train de pisser sur ma serviette. Je lui ai emmanché un coupdepied dans le cul et il est sorti dehorsprendre l’air… et moi aussi. — Et alors ? Vais-je avoir une réprimande sur mon dossier ? demandé-je. — Non, votre dossier reste vierge, répond mon chef. Par contre, celui de la cliente ne l’estplus, ilpossède une grande croix rouge en travers avec mention « indésirable » !

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