La Prière de Neslie L.

Jean-François Mattei

Description

Manipulé ou pas, ce peuple est malheureux. Le départ de tant d'Haïtiens, notamment pour s'expatrier aux États-Unis, illustre leur désespoir de voir la situation de leur pays s'améliorer un jour jusqu'à leur permettre d'y réaliser les projets auxquels ils aspirent. Mais ceux qui partent sont ceux qui ont assez de force ou de moyens pour le faire. Comme toujours, les plus malheureux, les plus démunis, restent cloués dans leur misère. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: 80% de la population haïtienne vivent sous le seuil de pauvreté, avec un revenu annuel moyen – que voudraient bien toucher les plus démunis! – qui ne dépasse pas 750$. Misère économique, mais aussi misère sociale et sanitaire: paludisme, sida, tuberculose, méningite; les Haïtiens ne connaissent tout cela que trop bien. Une fois n'est pas coutume, Jean-François Mattei délaisse la fiction pour aborder un destin authentique. Un projet qui s'impose de lui-même lorsque l'aide à domicile de sa mère lui demande d'écrire son histoire. Haïtienne, Neslie viendra clandestinement en France sous une fausse identité, obtiendra de nouveaux papiers grâce à un retraité du ministère de l'Intérieur et repartira s'engager dans la politique de son pays natal... Témoignage à deux niveaux, pétri d'humanité, l'ouvrage croise les existences et leurs virages imprévus, invitant à partager bien plus qu'une simple tranche de vie.

Sujets

• Politique
• Haïti
• Misère
• Destinées
• Exil

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 03 septembre 2015
• Nombre de lectures: 11
• EAN13: 9782342041477
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

La Prière de Neslie L.

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Jean-François Mattei La Prière de Neslie L.

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À ma Mère, et à ceux qui croit en un avenir meilleur…

Avant-propos Même si des faits réels m’en inspirent souvent l’action, mes livres relèvent généralement de la pure fiction. Je suis attentif à ce qui se passe dans le monde. Il arrive qu’un événement plus marquant que les autres stimule mon ima- gination et me donne l’idée d’une histoire à raconter dont le seul lien avec la réalité est la référence plus ou moins appuyée à cet événement à mes yeux remarquable. Mes proches ont un autre point de vue. Ils me disent que j’écris de façon si transparente qu’on me retrouve der- rière chaque page. J’écrirais, d’après eux, plus en fonction de moi-même qu’à partir d’informations issues de mon environnement médiatique. Ils n’osent pas parler d’égocentrisme littéraire mais je suis sûr qu’ils y pensent. Je voudrais savoir si ce n’est pas le cas de tous ceux qui prennent la plume. Même dans les ouvrages les plus fan- tastiques ou les plus débridés, l’auteur n’apparaît-il pas dans ses écrits ? Il est le créateur et l’observateur de ses personnages. Il les fait vivre et évoluer dans un cadre qu’il leur invente. Il a sur eux droit de vie ou de mort. Imaginer et inventer sans laisser quelque peu transparaître, même involontairement, sa propre personnalité paraît bien difficile. A moins que ce ne soit là une des clés du génie littéraire ? Ce livre, lui, n’est pas une œuvre d’imagination. Il est le fruit d’une rencontre fortuite. Il donne raison à mes proches : j’y suis effectivement présent. Il ne s’agit cependant moins pour moi d’y raconter ma vie, qui n’a rien que de très banal et n’intéresserait per-

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sonne, que d’y prêter ma plume à Neslie L., une jeune femme haïtienne dont la vie m’a paru beaucoup moins ordinaire.

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