Annecy en 100 dates
138 pages
Français

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Annecy en 100 dates , livre ebook

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Description

La sélection des 100 dates incontournables qui ont marqué l'histoire d’Annecy de sa fondation à nos jours.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2015
Nombre de lectures 12
EAN13 9782813816986
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0027€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

- 2000 avant J.-C. Une « cité lacustre » du Néolithique final
En 1884, des travaux d’aménagement de l’entrée du port d’Annecy sont réalisés : à la hauteur de l’île des Cygnes, à l’extrémité des actuels jardins de l’Europe, le dragage du chenal, destiné à faciliter le passage des bateaux, permet de découvrir de nombreux pilotis, recouverts de 2 à 3 mètres d’eau. e  De la fin du XIX siècle au premier quart du siècle suivant subsistent chez les chercheurs et les archéologues le mythe des « cités lacustres » et l’image traditionnelle de ces pre miers agriculteurs sédentaires de la préhistoire et de leurs villages construits sur pilotis : ces pieux en bois auraient été destinés à supporter des planchers servant de base à des cabanes.  Les recherches menées au cours des années 1920 1930 remettent en cause ce mythe. En réalité, le niveau des lacs a fluctué et l’habitat lacustre correspondait à des périodes d’étiage prolongé des plans d’eau : les stations n’étaient pas en pleine eau, mais à même le sol et les pilotis étaient des éléments de charpente et de palissades des cabanes.  Si le dragage réalisé à Annecy est catastrophique pour les fonds et les objets qui y sont enfouis, il permet toutefois de découvrir cette station de l’âge de pierre, ainsi que de nombreux objets, notamment des haches, scies, grattoirs, pointes, ainsi que des silex importés de Touraine (Grand Pressigny), révélateurs de relations commerciales qu’entre tenaient déjà ses habitants.
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er I siècle après J.-C. Émergence duvicus galloromain deBoutae
Si les premières découvertes sont réalisées dans la plaine e des Fins dès le XVI siècle et se poursuivent ensuite notam e ment jusqu’à la seconde moitié du XIX siècle, il faut attendre le début du siècle suivant pour que Marc Le Roux et Charles Marteaux se penchent sur l’histoire de cette petite agglomération. En 1913, ils publient :Boutae (les Fins d’Annecy), vicus galloromain de la cité de Vienne er e du I au V siècle, sur la voie impériale de Darentasia (Moutiers) à Genava (Genève). er  Au milieu du I siècle après JésusChrist émerge cette agglomération. Quelques édifices publics témoignent de son importance, notamment un théâtre, un vasteforum, une basilique et un établissement thermal.  Cette petite ville, au centre d’un carrefour routier, consti tue un lieu d’échange et de commerce ; elle possède aussi en périphérie des activités artisanales (ateliers de potiers, tailleurs de pierre, chaufourniers). Des installations sur les bords du Thiou sont destinées aux bateaux de pêche et de transport, probablement en lien avec les rives du lac, per mettant de transporter plus aisément de lourdes charges. La périphérie duvicusaccueille aussi des aires funéraires. e  Cevicusdisparaît dans la seconde moitié du III siècle, malgré une reprise infructueuse d’activités au siècle suivant. Boutaeest alors abandonnée et pour des historiens la popu lation a pu trouver refuge à AnnecyleVieux, sur la colline.  Boutae, dont l’étymologie pourrait être dérivée d’un anthroponyme d’origine celtique, ferait référence à un bœuf ou à la force de cet animal. Ce souvenir de la cité de Bœuf a subsisté longtemps à Annecy à travers le nom d’une rue et d’un faubourg : en 1945, la rue de Bœuf prend définitivement le nom de rue Carnot, nom qu’elle a déjà porté de 1904 à 1941.
867 Première mention du nom d’Annecy
Le nom Annecy, sous la formeAnesciacum, figure pour la première fois dans une charte de Lothaire II en 867. Dans la donation faite par Rodolphe en faveur de sa femme Ermengarde, en 1011, on trouve la mention Anassiacum. Ces deux premières occurrences ne sont tou tefois pas celles de l’ancêtre de la ville des bords du Thiou, e mais celles d’un grand domaine foncier situé, entre le VI e et le XI siècle, à AnnecyleVieux. e  Il faut attendre des documents du début du XII siècle pour voir véritablement apparaître des références à Annecy : pour la première fois en 1107, une bulle pontificale – acte juridique muni d’un sceau – de Pascal II cite les« églises d’Annecy »; il faut comprendre ici les églises paroissiales d’AnnecyleVieux et d’AnnecyleNeuf. e e  Du IX au XVIII siècle, l’orthographe du nom de la ville connaît de nombreuses variantes. On trouve encore au e cours du XIX siècle la formeAnneci.  Les historiens ont longtemps été partagés quant à l’éty mologie du nom « Annecy » : la ville aurait pu être nom mée en l’honneur d’un général romain,Anicius. D’autres y ont vu une référence au mot grecnesos, signifiant île, à cause de sa proximité avec le lac. Certains pensent aussi que le nom serait dérivé d’Annexum Aquis, proche des eaux. D’autres encore ont établi des hypothèses encore plus aventureuses avec des rapprochements avec les langues germaniques, celtiques ou même égyptiennes ! Toutefois, aucune de ces propositions n’est admise comme véritablement sérieuse.  Il semble plutôt qu’il faille rapprocher le nom de la ville de celui d’un domaine,Aniciacus, à AnnecyleVieux, en lien avec la puissante famille des Anicii ; c’est là l’étymolo gie la plus communément admise.
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1107 L’église paroissiale SaintMaurice
Cette première église paroissiale d’Annecy, mentionnée e dès le début du XII siècle, se situait à flanc de coteau, à proximité du château. On la voit représentée sur des gravures anciennes (Chastillon,Theatrum sabaudiae). Elle est placée sous le vocable de saint Maurice, patron de la Savoie. En 277, cet officier et sa légion thébaine, refusant notamment de sacrifier aux idoles, subissent le martyre. En 515, à Agaune dans le Valais, est fondée l’abbaye SaintMaurice autour de ses reliques. Le procèsverbal de la visite pastorale effectuée par l’évêque Jean de Bertrand, le 19 juillet 1411, nous apprend que l’église paroissiale d’Annecy «a trois cents feux ou plus». Ce terme de feu désigne alors «famille faisant feu et pot communs dans son âtre» et les paroissiens de SaintMaurice peuvent être estimés entre 900 et 1 500. L’église abrite les chapelles SaintMichel, SaintNicolas, SaintAntoine, SainteCroix et SaintAndré. Suite à un incendie, les murs de la nef à l’inté rieur et à l’extérieur nécessitent un ravalement tandis que les vitres des fenêtres du chœur doivent être réparées. Après avoir noté qu’il manque notamment un missel, une pierre baptismale correcte, un bénitier et deux tuniques, l’évêque demande aux paroissiens d’y remédier. Le 14 février 1552, le peintre Catherin Ducrest est chargé de la réali sation des vitraux de l’église. Peu entretenue et ayant subi des incendies successifs, elle est en mauvais état à la fin e du XVIII siècle ; à la Révolution, l’église des Dominicains est choisie comme église paroissiale, tandis que l’église SaintMaurice connaît diverses utilisations (grenier à foin et à grains, salpêtrière) avant d’être démolie. Un cimetière entourait cette première église paroissiale dont il ne sub siste aujourd’hui qu’une croix dans une propriété privée.
1174 La maison forte de Novel
La maison forte de Novel, au pied de la colline d’Annecy leVieux, a sans doute pu succéder à une exploitation agri cole galloromaine.  Elle appartient aux comtes de Genève et constitue une de leurs résidences avant qu’ils ne s’installent au château e d’Annecy au début du XIII siècle. La première mention du toponyme Novel date de 1174 : un accord y est conclu er entre le comte de Genève Amédée I et l’abbé de Saint Maurice d’Agaune. Quelques années plus tard, c’est là er que décède Guillaume I le 25 juillet 1195.  Différentes familles s’y succèdent, notamment la famille e de Sales. Au milieu du XVI siècle, Novel est la propriété d’Amédée Viollon, marchand annécien ; au début du siècle suivant, de nombreuses filles de cette famille entrent à la Visitation, à laquelle elles donnent le domaine de Novel, qui comprend alors une maison forte entourée de deux granges. En 1627, elle est en assez mauvais état, des toitures et des planchers nécessitant une réfection totale.  Le domaine est exploité jusqu’à la Révolution comme propriété agricole par les Visitandines. À la Révolution française, il est vendu comme bien national. Il demeure jusqu’après la seconde guerre mondiale un domaine agricole.  En 1972, les bâtiments, dont les plus anciens remontent e aujourd’hui au XV siècle, sont achetés par la ville d’Annecy qui les restaure en vue d’y établir un musée rural. Le manoir de Novel est partiellement inscrit sur la liste des monuments historiques le 31 octobre 1975.  Aujourd’hui, des jardins pédagogiques ont été aména gés et le manoir ouvre ses portes chaque automne lors de la traditionnelle fête de la Pomme.
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Forêt de la Jeanne. Sentier de Bellevue.
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