Les Grandes Affaires criminelles d Auvergne
352 pages
Français

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Les Grandes Affaires criminelles d'Auvergne , livre ebook

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Description

Sujet - En plongeant dans les archives, les journaux et les chroniques judiciaires de l'époque, les auteurs ont déniché des histoires insolites qui ont à l'époque alimenté les peurs. Du célèbre « crime du siècle » faisant en 1907 trois victimes en Haute-Loire à François Terrier, coupable de dix meurtres ; de l'horrible crime du vampire du Puy aux dernières exécutions dans le Cantal et le Puy-de-Dôme, les auteurs nous restituent avec verve une trentaine d'affaires criminelles en Auvergne. Vendetta, incendie, parricide, empoisonnement, meurtres et règlements de comptes.. nous sont contés avec talent. Des hommes souvent méconnus du public, qui, pour leurs crimes, ont été envoyés en prison ou au bagne, exécutés et parfois acquittés !


Les auteurs : Professeur d'histoire, Jean-Michel Cosson a publié une quinzaine d'ouvrages. Il est également l'auteur d'articles consacrés à l'Aveyron. En compagnie de Jean-Philippe Savignoni, il organise des visites guidées. Jean-Philippe Savignoni est guide conférencier et conteur du patrimoine. Ensemble, ils se veulent « GUETTEURS de mémoire et COLPORTEURS d'histoire ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2007
Nombre de lectures 189
EAN13 9782812916045
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les GrandesAFFAIRES CRIMINELLES
d'Auvergne
Jean-Michel COSSON
Jean-Philippe SAVIGNONI
De Borée
ÉDITIONSLes
Grandes Affaires
Criminelles d’AuvergneDANS LA MÊME COLLECTION
Les Grandes Affaires criminelles de l’Aveyron,
par Paul Astruc, Jean-Michel Cosson et Jean-Philippe Savignoni,
De Borée, 2003
Les Grandes Affaires criminelles du Roannais,
par Jacques Rouzet,
De Borée, 2004
Les Grandes Affaires criminelles du Gers,
par Sylvain Larue,
De Borée, 2004Jean-Michel Cosson
Jean-Philippe Savignoni
Les
Grandes Affaires
Criminelles d’Auvergne
De la révolution à nos jours
De BoréeEn application de la loi du 11 mars 1957,
il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement
le présent ouvrage sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français
d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.
© De Borée
Achevé d’imprimer en France en mai 2005
Dépôt légal mai 2005
ISBN 2-84494-659-1Avant-propos
ne précision est à apporter tout d’abord aux lecteurs et aux
curieux qui feuilletteraient ce livre. Évoquer les grandes af-U
faires criminelles d’Auvergne, ce n’est pas mettre en relief une
spécificité régionale ni coller une étiquette sombre sur le dos de ses
habitants.
Pas plus que d’autres régions, peut-être même moins, l’Auvergne n’a
une fonction naturelle à produire des criminels. Mais, si on évite d’y
assassiner à qui mieux-mieux, on se gardera bien d’affirmer pour
autant que l’Auvergne est un éden de justice. Tant qu’il y aura des
hommes, il y aura des faits divers. Ces « inclassables de l’information
» illustrent notre vie en société, nos défauts et nos perversions
humaines. Les abandonner aux tiroirs fermés de l’Histoire consisterait
à vouloir les cacher. Par pudeur sans doute ; par honte certainement.
Les raconter à livre ouvert ne relève de nul voyeurisme, ni de sadisme,
ni de volonté de s’immiscer dans l’intimité des familles dont on peut
comprendre les douloureuses épreuves qu’elles eurent à subir, c’est
seulement faire acte d’historien que d’ausculter ces affaires dont la
plupart sont aujourd’hui oubliées.
Dans une contrée réputée sauvage, la campagne auvergnate abritait
des êtres frustes, ouvriers agricoles, domestiques dormant dans les
étables, simples d’esprit ou laissés-pour-compte de la société dont
les fermes représentaient le plus sûr refuge et l’unique recours pour
vivre. Quelques-uns, sous l’emprise de pulsions sexuelles farouches et
incontrôlables, devenaient de sadiques criminels dont les actes
soulevaient l’indignation et la colère des populations, qui plus est lors des
crimes d’enfants.
Parricides, infanticides, incestes ou viols remplissaient ainsi le box des
accusés de pauvres bougres, tout étonnés de se retrouver subitement
projetés sous les feux de l’actualité, eux dont la vie s’était toujours
écoulée dans l’indifférence. Leur « amateurisme » dans la conception
- 7 -de leur forfait les amenait rapidement à comparaître devant une cour
d’assises.
Cette criminalité primitive ne doit pas faire oublier qu’il existait des
accusés tout à fait conscients de leurs actes dont la jalousie, l’appât
du gain ou de simples querelles de voisinage constituaient les mobiles
les plus fréquents.
Retrouver la trace de ces affaires criminelles fut un travail relativement
aisé. Pour les affaires datant du siècle dernier, il a suffi de consulter les
archives des procès d’assises. Pour les faits les plus récents, tourner
patiemment les pages des quotidiens régionaux et interroger
d’éventuels témoins ont permis d’obtenir des informations précises et
plurielles.
Pour l’Auvergne, une chance supplémentaire s’est offerte sous la forme
ede plusieurs brochures, rédigées au début du XX siècle par deux
passionnés d’histoires criminelles. Ces affaires, qui ne concernent donc
eque le XIX siècle, nous les avons reprises, tantôt dans leur intégralité,
tantôt en les remaniant par l’apport d’informations nouvelles.
Enfin, le lecteur ne manquera pas de remarquer qu’aux affaires
concernant les quatre départements de l’Auvergne administrative se
sont greffées deux autres histoires : l’affaire Jean Terry, qui se déroule
à Rodez, évoque sans nul doute le Cantal voisin dont l’assassin était
originaire ; et l’affaire de l’Auberge rouge, de sinistre réputation, qui
prétend se rattacher à l’Auvergne tant par sa situation géographique
que par les liens étroits qu’elle entretient avec cette région. Les
Ardéchois, dont la fidélité de cœur n’est plus à vanter, nous pardonneront
ce rattachement tout à fait personnel.
Abordons maintenant les chemins de traverse de l’Auvergne ; ouvrons
la porte des prétoires ; découvrons victimes, criminels, juges et
avocats comme en une grande fresque tragique.
Jean-Michel Cosson
Jean-Philippe Savignoni Brigandage
dans le Puy-de-Dôme
t
eAu commencement du XIX siècle
es actes de brigandage sont devenus rares à notre époque. Au
ecommencement du XIX siècle, quand les moyens de commu-L nication étaient imparfaits, quand la police n’était pas
organisée comme elle l’est actuellement, quand enfin les mœurs n’étaient
pas arrivées au degré de perfection qu’elles ont atteint aujourd’hui,
les vols à main armée, les agressions sur route étaient fréquents et
jetaient la terreur dans la contrée.
Quelquefois on arrivait à atteindre les coupables, mais le plus
souvent ils échappaient aux recherches et pouvaient continuer leurs
exploits.
Un certain nombre de faits furent cependant soumis à la
justice. Parmi ces faits, en voici un particulièrement grave, qui eut pour
- 11 -LES GRANDES AFFAIRES CRIMINELLES D’AUVERGNE
théâtre une maison appelée le Moulin-Neuf, située commune de
Marat, dans l’arrondissement d’Ambert.
Dans la nuit du 28 au 29 prairial an IX (17 au 18 juin 1801), le
propriétaire du Moulin-Neuf, M. Béal, dormait paisiblement quand il
entendit un bruit étrange dans un angle de sa cuisine où se trouvait le
four. Il se leva et constata alors qu’on était en train de démolir le mur,
visiblement dans l’intention de pénétrer dans la maison.
Béal était un vieillard ; il était seul dans sa maison, il ne pouvait
songer à résister. Fuir lui était impossible, il risquait de tomber entre
les mains des bandits, il n’avait qu’à attendre. Il attendit en effet,
mort de frayeur, et bientôt il vit sortir de la bouche de son four un
homme, le pistolet au poing, suivi immédiatement de deux autres. Les
trois hommes s’avancèrent vers lui, le saisirent à la gorge et, menaçant
de le tuer, le sommèrent de leur indiquer où se trouvait son argent.
Béal n’était pas très riche, bien qu’il en eût la réputation. Il leur
montra son armoire et la place où étaient ses économies. Les trois
bandits empochèrent les écus et s’empressèrent de prendre la fuite.
La victime de ce vol déposa une plainte et les recherches
commencèrent. Elles furent extrêmement difficiles et ce n’est que
longtemps après que les trois bandits furent connus, mais deux d’entre
eux avaient disparu.
Le troisième, Jean Montaud, originaire de La Force, commune
de Job et domicilié alors dans le Cher, où il exerçait la profession
de scieur de long, comparut devant les assises du Puy-de-Dôme
le 11 février 1813. Des poursuites qui avaient été engagées
précédemment, à plusieurs reprises, avaient empêché qu’il y ait prescription.
Les débats établirent nettement la culpabilité de Montaud qui fut
condamné à mort. Le 7 avril suivant, Montaud était exécuté sur la
place publique de Riom. On se montrait impitoyable alors pour les
malfaiteurs et il le fallait pour mettre fin à leurs exploits qui
devenaient de plus en plus nombreux.
À l’époque où précisément se déroulait ce procès devant la cour
d’assises, on était encore sous le coup d’une agression également
dramati

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