J’ai oublié son nom Aujourd’hui, j’ai été invité à déjeuner chez mes grands-parents. Je me retrouve donc sur le seuil de leur appartement, devant cette grande porte de bois laqué qui m’est si familière. J’entre sans sonner : ils sont habitués à mes allées et venues. Arrivé dans le large salon de mon enfance, je ressens une impression étrange, indescriptible. Pourquoi suis-je ici ? Au final, quel est le réel but de ma présence ? Une incertitude troublante se loge dans mon cœur, tandis que je prends le temps d’observer chaque recoin de la pièce. La voix de ma grand-mère me sort de ma torpeur : « Chéri ! Tu es là ? Viens donc te mettre à table avec nous, nous t’attendions. » Je traverse le salon jusqu’à la porte du balcon, que j’ouvre prestement. Mes grands-parents, tous deux attablés, me sourient en m’invitant à les rejoindre. Mais en me dirigeant vers eux, je me rends compte que quelque chose de réellement étrange nous enveloppe. Soudainement, je remarque avec étonnement que la façade de tout l’immeuble est faite d’un verre immaculé, transparent, sans que pour autant on puisse voir à travers. Je ne prête plus attention aux paroles de mes grands-parents, et je m’approche de la rambarde du balcon pour constater que je ne peux plus voir le sol.